Un premier hélicoptère H160 a entamé ses essais en vol avant sa mise en service au sein de la Marine nationale

Afin de remplacer les vénérables hélicoptères Alouette III utilisés par l’aéronautique navale depuis les années 1960 [celui de « Fantomas », comme se plaisait à le souligner l’un des anciens chefs d’état-major de la Marine nationale], le ministère des Armées notifia un contrat de location de quatre appareils de type H160 à Airbus Helicopters, associé à Babcock et Safran Helicopter Engines en février 2020, l’idée étant alors de constituer une « flotte intérimaire », dans l’attente de la mise en service du Guépard [dont la conception repose, justement, sur le H160]. Puis, un an plus tard, la « cible » fut revue à la hausse, avec deux exemplaires supplémentaires.

Ce contrat devrait se concrétiser très prochainement. En effet, le 14 février, Airbus Helicopters a indiqué que le premier des six H160 destinés à la Marine nationale venait d’entamer ses essais en vol avant sa mise en service. C’est une « étape important pour la flotte intérimaire et le partenariat avec Babcock France et Safran Helicopter Engines », a souligné l’industriel.

Selon la dernière édition des « chiffres clés de la Défense », la Marine nationale disposait de neuf Alouette III au 1er juillet 2021. Leur entretien est devenu compliqué, avec un coût de l’heure de vol en augmentation sensible, celui-ci étant passé de 5000 à 13’000 euros en dix ans. D’où la location de ces six H160, pour une durée de dix ans, afin de constituer une flotte intérimaire, complétée par 12 Dauphin N3 loués auprès du tandem DCI et Héli-Union, ces appareils devant compenser le retrait des Lynx et soulager les NH-90 NFH, par ailleurs sujets à des problèmes de disponibilité.

Ces H-160 loués par la Marine nationale seront affectés à des missions de recherche et de sauvetage [SAR – Seach and Rescue] à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Légèrement navalisés, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, concue par Sagem Electronics & Defense.

Le contrat attribué à Airbus Helicopters et à ses partenaires garantit un « haut niveau de disponibilité » de ces appareils. En outre, il permettra à la Marine nationale d’acquérir de l’expérience avec ce type d’appareil. Expérience qui profitera à la conception du Guépard et à son système de soutien.

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