Les États-Unis vont donner au Qatar le statut d’allié majeur non-membre de l’Otan

Il y a encore un an, et en raison notamment de ses liens avec les Frères musulmans et de ses relations avec l’Iran, le Qatar faisait encore l’objet d’un « blocus » imposé par les autres monarchies sunnites du golfe Persique, emmenées par l’Arabie Saoudite. Cela étant, et alors que Joe Biden prenait ses marques à la Maison Blanche, Doha et Riyad ont finalement normalisé leurs relations.

Par ailleurs, le Qatar a joué un rôle déterminant aux yeux de Washington dans l’affaire afghane. D’abord en accueillant les pourparlers entre les taliban et les diplomates américains, lesquels aboutirent à un accord que les premiers ne sont pas empressés de respecter… Puis quand il fallut évacuer de Kaboul des dizaines de milliers de personnes fuyant le régime taleb.

Aussi, l’émir du Qatar a-t-il a été le premier dirigeant du Golfe à avoir été invité à Washington par M. Biden. Et il n’a visiblement pas fait le voyage pour rien.

« Je crois que nous avons montré à quel point nous pouvons travailler ensemble et coopérer sur ce que nous avons fait pour l’Afghanistan. Nous sommes très fiers d’avoir pu évacuer des dizaines de milliers de personnes d’Afghanistan », n’a pas manqué de rappeler le Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani.

« Nous avons beaucoup à discuter. La sécurité dans le Golfe et plus largement au Moyen-Orient. Assurer la stabilité de la production globale d’énergie, continuer notre travail en commun pour soutenir le peuple afghan et renforcer la coopération commerciale et les investissements entre nos deux pays », a répondu M. Biden.

Et les relations entre Doha et Washington sont tellement au beau fixe que le Qatar devrait otenir le statut d’allié majeur hors Otan des États-Unis. Du moins est-ce la promesse faite par Joe Biden.

À ce jour, 18 pays bénéficient de ce statut, qui facilite l’achat d’équipements militaires américains tout en augmentant le niveau de coopération en matière de défense avec les États-Unis. Le Brésil est le dernier a l’avoir obtenu.

Ce statut d’allié « privilégié » est le « puissant symbole de la relation étroite que les États-Unis entretiennent avec les pays qui l’ont obtenu », résume la diplomatie américaine.

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