Le sonar remorqué d’une frégate britannique a été endommagé par un sous-marin russe

En décembre 2020, après avoir accompagné le porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth en mer du Nord durant sa montée en puissance, la frégate de type 23 HMS Northumberland fut envoyée, avec le patrouilleur HMS Tyne, au large des côtes occidentales de l’Écosse pour surveiller les activités de deux bâtiments russes, à savoir le navire de renseignement « Viktor » Leonov et le « destroyer » de classe Oudaloï « vice-amiral Kulakov ». Puis, elle fut ensuite mobilisée pour pour surveiller les approches maritimes du Royaume-Uni durant les fêtes de Noël et du Jour de l’an.

Durant cette période, cette frégate accueillait à son bord une équipe de la chaîne de télévision Channel 5, pour la série documentaire « Warship : Life At Sea », dont le premier épisode a été diffusé le 3 janvier. Et celle-ci eut le « nez creux » puisqu’elle put filmer la « chasse » d’un sous-marin russe… et un incident qui n’avait jamais été officiellement évoqué jusqu’à présent.

Ainsi, raconte le quotidien « The Times », fin 2020, la frégate HMS Northumberland se concentra sur la traque un sous-marin russe suspecté de s’intéresser de trop près aux câbles sous-marins de télécommunications au nord du Royaume-Uni.

Le documentaire, qui n’a, on s’en doute, pu être diffusé qu’avec l’accord des autorités militaires britanniques, montre le moment où l’hélicoptère Merlin EH-101 du bord, doté d’un sonar FLASH, a repéré ce qui semblait être le périscope du sous-marin recherché. Celui-ci se trouvait visiblement assez près de la frégate de la Royal Navy… au point d’entrer en collision avec son sonar actif à basse fréquence remorqué de type 2087 qui, conçu par Thales, est mis en oeuvre grâce à un poisson à immersion variable.

À ce moment-là, « nous sommes très proches du sous-marin. Nous sommes probablement parallèles », a témoigné le capitaine de frégate Thom Hobbs, le « pacha » de la frégate britannique, selon The Times. Par la suite, poursuit le journal, le « sous-marin russe semble tourner brusquement dans ce qui est décrit par les personnes à bord comme un ‘mouvement agressif’ et entre en collision avec le sonar remorqué ». Cependant, rien ne permet d’affirmer que la manoeuvre du navire russe ait été intentionnelle…

Au bout de 48 heures de traque, le HMS Northumberland dut abandonner la partie et revenir au port afin de faire réparer son sonar remorqué, qui, selon presse britannique, coûterait environ 20 millions de livres sterling.

Quant au sous-marin russe, dont le type n’a pas été précisé, on ignore les dommages qu’il a pu éventuellement subir lors de cette collision. Si effectivement il en a subi, alors Moscou n’en a rien dit… Quant à son type, le fait qu’il soit question de câbles sous-marins suggère qu’il pourrait s’agir du BS-64 Podmoskovye ou BS-136 Orenbourg.

Photo : LA(Phot) Maxine Davies/MoD OGL v1.0

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