La Finlande confirme son intention d’acquérir 64 avions F-35A auprès des États-Unis

Lors d’une conférence de presse donnée le 9 décembre, le président Macron a donné les grandes orientations de la prochaine présidence française du Conseil de l’Union européenne [UE], qui débutera le 1er janvier prochian. « S’il faut résumer en une phrase l’objectif de cette présidence […], je dirais que nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin », a-t-il ainsi affirmé.

Hasard du calendrier, ce 10 décembre, la Finlande a annoncé le résultat de l’appel d’offres qu’elle avait lancé dans le cadre du programme HX, lequel vise à remplacer les 55 chasseurs-bombardiers F/A-18 Hornet actuellement en service au sein de sa force aérienne d’ici 2030 par 64 nouveaux avions, pour un montant de 7 à 10 milliards d’euros.

Il y a quelques jours, évoquant les conclusions du groupe d’évaluation du ministère finlandais de la Défense, la presse locale avait indiqué que le F-35A du constructeur américain Lockheed-Martin était en ballotage favorable par rapport à ses quatre concurrents, à savoir le F/A-18 Super Hornet de Boeing, le Typhoon du consortium Eurofighter, le JAS-39 Gripen E/F du suédois Saab et le Rafale F4 de Dassault Aviation.

Ce que vient donc de confirmer Helsinki, en annonçant son intention de se procurer 64 F-35A pour un montant estimé à 8,378 milliards d’euros. Pour rappel, en octobre 2020, la Defense Security Cooperation Agency, chargée des exportations d’équipements militaires américains, avait estimé une telle vente à 10,57 milliards d’euros, cette somme comprenant la livraison de munitions et différents services annexes [formation, logistique].

À ces 8,378 milliards d’euros, Helsinki prévoit une enveloppe de 777 millions pour les infrastructures nécessaires à la mise en oeuvre du F-35A et 825 millions seront mis en réserve pour les « futurs avenants au contrat ». Le premier appareil sera livré aux forces finlandaises en 2027.

« En comparant les performances militaires, le F-35 répondait le mieux à nos besoins », a commenté Antti Kaikkonen, le ministre finlandais de la Défense.

Pourtant, la presse finlandaise avait rapporté que le F-35A ne s’était pas montré particulièrement à son avantage lors du HX Challenge lequel avait été organisé en janvier 2020 pour vérifier le comportement des cinq avions en lice dans le contexte opérationnel finlandais. L’empreinte logistique de l’appareil proposé par Lockheed-Martin avait été remarquée…

Cela étant, M. Kaikkonen avait affirmé, le 6 décembre, que le choix du futur avion de combat des forces aériennes finlandaises était susceptible d’obéir à des « considérations en matière de politique étrangère et de sécurité ». Et nul doute que la garantie de sécurité américaine associée aux perspectives de coopération avec la Norvège, également dotée de F-35A, ainsi qu’avec l’Otan, ont dû jouer…

Visiblement, la Suède, qui entretient de solides liens en matière de défense avec son voisin finlandais, n’a pas pris ombrage de la décision d’Helsinki.

« Notre excellente coopération en matière de défense se poursuivra bien sûr. La Finlande continuera d’être notre partenaire le plus proche en matière de politique de sécurité et de défense », a en effet déclaré le ministère suédois de la Défense, via un communiqué

Quoi qu’il en soit, et après la Suisse qui a fait le même choix, en juillet dernier, pour remplacer ses F/A-18 Hornet, la Finlande est le 14e pays à avoir choisi le F-35A. Un troisième pourrait suivre bientôt : le Canada, où l’appareil de Lockheed-Martin est en « finale » face à l’inattendu Gripen E/F suédois.

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