L’américain General Atomics dévoile un nouveau drone MALE capable d’emporter 16 missiles air-sol Hellfire

Pendant que l’Eurodrone, le projet européen de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] – auquel la France participe, avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne – n’a toujours pas décollé, le constructeur américain General Atomics a plusieurs projets dans ses cartons.

Ainsi, en septembre 2020, il avait levé le voile sur ce le successeur du MQ-9 Reaper, actuellement utilisé par plusieurs forces aériennes, dont l’armée de l’Air & de l’Espace. Ayant la forme d’une aile volante, ce nouvel appareil doit être en mesure d’opérer dans les environnements contestés, tout en disposant d’une endurance supérieure à celles de ces prédécesseurs et d’une large autonomie, grâce à l’apport de l’intelligence artificielle.

« Nous voulons garder des capacités ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] et de frappe […] pendant des périodes plus longues que beaucoup n’imaginent pas possibles. L’appareil que nous proposons aura la capacité de rester engagé dans le combat pendant bien plus longtemps que ceux de la génération actuelle », avait expliqué David Alexander, le Pdg de General Atomics. « Nos progrès en matière de technologie de propulsion donneront aux états-majors une portée plus longue que jamais », avait-il ajouté.

Cela étant, plus d’un an après, General Atomics vient de dévoiler un nouveau modèle de drone MALE qui, appelé « Mojave », reprend les grandes lignes du MQ-9 Reaper et du MQ-1C Grey Eagle. Et selon les explications données par l’industriel, il s’adressera en premier lieu aux forces spéciales, quand celle-ci sont engagés dans des combats de contre-insurrection. Mais pas seulement.

L’une des particularités du Mojave est qu’il peut décoller et atterrir sur des pistes courtes et non préparées [ou sommaires]. Et cela, grâce à un nouveau train d’atterrisage et des ailes modifiées [avec des lattes sur le bord d’attaque et un volet à double fente sur le bord de fuite], ainsi qu’à son turbopropulseur Rolls Royce de 450 chevaux.

Pour le moment, il faut moins de 200 mètres pour prendre les airs… Mais General Atomics espère réduire cette distance à 120 mètres. Et moins de 100 mètres seraient nécessaires pour le faire atterrir.

Ce « drone pourrait même opérer à partir d’un porte-avions, sans avoir besoin des catapultes », a fait valoir David Alexander.

Uu autre particularité du « Mojave » est sa capacité d’emport. Selon General Atomics, il serait en mesure de décoller avec une charge utile de 1,6 tonne. Selon les options, il pourrait emporter jusqu’à 16 missiles air-sol Hellfire, ce qui est considérable… Ou bien des capteurs électro-optique, un radar à synthèse d’ouverture et d’autres types de capteurs, notamment pour la collecte de renseignements d’origine électro-magnétique [ROEM].

Pour le Pdg de General Atomics, le Mojave, dont un prototype a volé pour la première durant le dernier été, serait susceptible d’intéresser le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM], dans le cadre de son programme « Armed Overwatch », qui vise à acquérir un avion d’attaque léger pour l’appui au sol et les missions ISR. Cinq appareils ont été préselectionnés à cette fin, dont le Bronco II, le MC-208 Guardian, l’AT-6E Wolverine, l’AT-802U Sky Warden et le MC-145B Wily Coyote.

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