Un F-35B du porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth s’est abîmé en Méditerranée
Alors qu’il vient d’entrer dans la dernière phase de sa première – et longue – mission, le porte-avions britanniques HMS Queen Elizabeth vient de perdre son premier aéronef, en l’occurrence l’un des huit F-35B du No 617 Squadron de la Royal Air Force [RAF], alors qu’il navigue en ce moment en Méditerranée.
En effet, lors d’un vol de routine, selon le ministère britannique de la Défense [MoD], un F-35B s’est abîmé dans les eaux internationales de la Méditerranée, entre l’Égypte et Chypre. Ayant pu s’éjecter, le pilote a été récupéré sain et sauf par un hélicoptère Merlin du porte-avions.
Évidemment, étant donné que, lors de la première phase de sa mission, en Méditerranée, le groupe aéronaval britannique [CSG 21] avait été surveillé de près par des avions de combat et des navires russes évoluant non loin des côtes syriennes, l’hypothèse d’un acte hostile peut venir à l’esprit, même si la piste d’une problème technique ou d’une erreur humaine semble privilégiée.
« C’est le jeu du chat et de la souris. Et c’était ce à quoi nous nous attendions. C’est la première fois que l’on met des F-35 sur un porte-avions en Méditerranée orientale. Alors, bien sûr, les Russes veulent voir à quoi ça ressemble et comment nous agissons, de la même manière que je veux savoir comment ils fonctionnent », avait expliqué e capitaine de vaisseau James Blackmore, le chef du groupe aérien embarqué du HMS Queen Elizabeth, en juin dernier.
« Une enquête a commencé. Il serait donc inapproprié de commenter davantage pour le moment », a toutefois déclaré un porte-parole du MoD.
A British F35 pilot from HMS Queen Elizabeth ejected during routine flying operations in the Mediterranean this morning.
The pilot has been safely returned to the ship and an investigation has begun, so it would be inappropriate to comment further at this time.
— Ministry of Defence Press Office (@DefenceHQPress) November 17, 2021
L’un des défis sera de récupérer au plus vite l’épave de l’appareil afin de faciliter l’enquête et… d’éviter les curieux qui voudraient en apprendre davantage sur le F-35.
Pour rappel, le HMS Queen Elizabeth a appareillé de Portsmouh le 22 mai, avec 18 F-35B à son bord, dont 10 appartenant au Marine Fighter Attack Squadron 211 [US Marine Corps]. Ce renfort américain s’expliquait par le fait que la RAF ne pouvait pas aligner plus de 21 appareils sur les 24 livrés [trois sont basés aux États-Unis, ndlr].
à noter que, en octobre, la RAF a indiqué que ses F-35B avaient franchi le cap des 10’000 heures de vols.
Il s’agit du troisième F-35B perdu en trois ans. En 2018, un appareil de ce type, mis en oeuvre par le Marine Fighter Attack Training Squadron 501 [VMFAT-501], s’était écrasé à environ 8 km de la base de Beaufort [Caroline du Sud], en raison d’un défaut de fabrication d’une durite de carburant. Puis, deux ans plus tard, un F-35B du 3rd Marine Aircraft Wing était entré en collision avec un KC-130J Hercules du Marine Aerial Refueler Transport Squadron 352 [VMGR-352], au-dessus de la Californie.