Marine nationale : Les deux premiers Engins de débarquement amphibie ont passé leurs essais avec succès

En janvier 2019, à l’issue d’un appel d’offres européen, la Direction générale de l’armement [DGA] commandait 14 Engins de débarquement amphibie – Standard [EDA-S] auprès des Constructions industrielles de la Méditerranée [CNIM], pour un montant total de 16 millions d’euros. Et cela, afin de remplacer les Chalands de transport de matériels [CTM] de la flottille amphibie de la Marine nationale ainsi que les chalands de transport logistique mis en oeuvre en outre-Mer.

Dans un premier temps, la DGA a validé la conception de la structure de l’EDA-S. Ce qui ensuite permis de lancer, en octobre 2019, la construction des deux premiers exemplaires au chantier naval SOCARENAM. Puis, après avoir reçu leurs équipements, ceux-ci ont fait l’objet d’une campagne d’essais « contractuels de qualification et de vérification », laquelle vient de se terminer avec succès puisque, selon le ministère des Armées, elle a permis de confirmer que « l’EDA-S répond aux critères attendus de fiabilité, de robustesse et de facilité de mise en oeuvre ».

De son côté, CNIM avait précédemment indiqué que ces essais allaient être l’occasion de vérifier la « performance » de l’EDA-S, dont sa vitesse [de 11 à 13 noeuds en charge], son tirant d’eau [1,3 mètres en charge], sa manoeuvrabilité sur 360° et sa capacité à embarquer des véhicules de la gamme SCORPION, « dont le char Leclerc ».

« Organisées conjointement avec l’ensemble des acteurs de l’équipe de programme [DGA et Marine nationale], les quatre phases d’essais ont permis de tester les opérations d’embarquement et de débarquement de véhicules à partir d’un quai, d’une cale de halage, d’une plage et enfin à bord d’un Porte-hélicoptère amphibie [PHA] », a précisé le ministère des Armées.

La dernière phase de ces essais a notamment « démontré la capacité d’enradiage et de déradiage de l’EDA-S depuis le PHA Tonnerre, en pleine mer, de jour comme de nuit », a-t-il ajouté.

Pour rappel, l’EDA-S est plus imposant que l’actuel CTM, avec une longueur de 28,5 mètres pour 7 mètres de large. Pouvant naviguer à la vitesse de 11 noeuds à pleine charge [16 noeuds à vide], il dispose d’une autonomie de 350 nautiques et une capacité de chargement de l’ordre de 80 tonnes. Conçu selon une architecture dite « Roll On – Roll Off », avec une rampe à l’avant et une autre, pliable, à l’arrière, il est propulsé par deux moteurs Diesel et un pump-jet à la proue. Armé d’une mitraillseuse de 12,7 mm, il est mis en oeuvre par quatre marins.

« Parmi les innovations à forte valeur ajoutée permettant de rendre le navire encore plus performant, on peut mentionner un système de correction de gite assurant une totale stabilité de l’EDA-S quel que soit son chargement, un système de réfrigération des moteurs résilient aux eaux les plus chargées ou encore son système propulsif offrant une manœuvrabilité exceptionnelle pour un tel engin monocoque de débarquement amphibie », souligne CNIM.

Maintenant que les essais de qualification sont terminés, les deux premiers EDA-S ne devraient pas tarder à entrer en service. La livraison des douze suivants s’étalera jusqu’en 2025.

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