Second porte-avions de la Royal Navy, le HMS « Prince of Wales » est désormais opérationnel

Alors que le porte-avions HMS Queen Elizabeth est actuellement en mission dans la région Indo-Pacifique au sein du « Carrier Strike Group 21 », la Royal Navy a déclaré que son second navire du même type, à savoir le HMS Prince of Wales, était désormais opérationnel, après avoir pris part aux exercices Dynamic Marine/Joint Warrior qui, organisés au large de l’Écosse, viennent de s’achever.

À noter que, durant ces manoeuvres, le HMS Prince of Wales est devenu le « premier navire » de la Royal Navy à mettre en eouvre des drones aériens embarqués, à savoir des Banshee Jet 80+ qui, fournis par QinetiQ, peuvent voler à la vitesse de 400 noeuds et l’altitude de 25’000 pieds. « Il y a un réel besoin d’un drone à bas prix, comme le Banshee, qui puisse reproduire une gamme de menaces dans le ciel et fournir un banc d’essai pour de futures charges utiles », a commenté un responsable des tests et de l’évaluation au sein de la Royal Navy.

Quoi qu’il en soit, la participation du HMS Prince of Wales aux exercices Dynamic Marine/Joint Warrior a « marqué deux ans d’entraînements intensifs pour les 700 membres de son équipage, les escadrons de la la Royal Navy et de la Royal Air Force et des milliers de militaires et de civils », a fait valoir la marine britannique.

Désormais, a-t-elle insisté, le HMS Prince of Wales « peut rejoindre le HMS Queen Elizabeth sur la scène mondiale ». En effet, comme l’a souligné son « pacha », le capitaine de vaisseau Steeve Higham, ce second porte-avions est « prêt à appareiller à 30 jours de préavis pour des opérations dans le monde entier ».

Seulement, encore faut-il qu’il y ait suffisamment d’avions de combat – en l’occurrence des F-35B – disponibles pour que le HMS Prince of Wales soit en mesure de le faire. En effet, ces deux porte-avions britanniques de 65’000 tonnes sont dépourvus de catapultes [du moins pour le moment]. Aussi ne peuvent-ils accueillir à leur bord que des avions de combat de type ADAC-V.

Actuellement, les forces britanniques n’ont reçu que 21 F-35B, dont trois sont basés aux États-Unis. Et huit appareils du No 617 Squadron de la Royal Air Force ont été affectés à bord du HMS Queen Elizabeth, aux côtés de dix avions du même type mis en oeuvre par l’US Marine Corps.

À ce jour, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B, ce qui, au regard des impératifs de formation et d’entraînement ainsi que des opérations de maintenance, est insuffisant pour pouvoir armer les deux porte-avions de la Royal Navy, dont la construction a coûté plus de 6 milliards de livres sterling.

Initialement, Londres prévoyait d’acquérir 138 F-35B. S’il est acquis qu’il passera une nouvelle commande à l’avenir, on en ignore encore l’importance… Et surtout quand elle sera notifiée.

En juin, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a ainsi indiqué que les coûts de maintenance trop élevés de l’avion de Lockheed-Martin et les difficultés pour lui intégrer le missile air-air longue portée METEOR risquaient de retarder l’achat d’appareils supplémentaires.

« Nous avons besoin de plus de 48 F-35B et nous investirons pour cela. Mais je ne veux pas donner un chèque en blanc aux industriels s’ils ne jouent pas leur rôle dans le contrôle des coûts de soutien et dans l’intégration des capacités développées par la Grande-Bretagne », avait en effet prévenu M. Wallace lors d’une séance au Parlement.

Outre le sujet du groupe aérien embarqué, d’autres questions se posent, comme celle de la composition du groupe aéronaval, sachant que le renouvellement des pétroliers-ravitailleurs de la Royal Fleet Auxiliary a pris du retard et que la Royal Navy commencera à retirer du service ses frégates de type 23 à partir de 2023 alors que leurs remplaçantes – des frégate de type 26 – ne seront pas disponibles d’ici 2027.

Photos : Royal Navy

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]