Dassault Aviation notifie un contrat à Thales pour équiper les futurs avions de surveillance maritime de la Marine

DA00040545__

En novembre 2020, dans le cadre du programme AVSIMAR [Avion de surveillance et d’intervention maritime], la ministre des Armées, Florence Parly, annonça la décision d’acquérir douze avions Falcon 2000 LXS [appelés « Albatros »] auprès de Dassault Aviation. Et cela afin de remplacer les cinq Falcon « Gardian » et les huit Falcon 50M actuellement mis en oeuvre par la Marine nationale.

Disposant un rayon d’action supérieur de 10 à 30% par rapport à ces derniers, le Falcon Albatros sera équipé des « capteurs nécessaires aux missions de surveillance et d’intervention maritime », avec des « capacités de supériorité informationnelle » [SATCOM et Liaisons de données tactique L22], d’un « détecteur de balise Search and rescue » [SAR] et d’un « moyen de largage de canot de survie et de marqueurs fumigènes », avait souligné, à l’époque, la Direction générale de l’armement [DGA].

S’agissant des capteurs, Thales a fait savoir, le 20 septembre, que Dassault Aviation venait de sélectionner le radar SearchMaster pour équiper les Falcon Albatros, mais également le système de navigation inertielle TopAXYZ, le récepteur de géolocalisation par satellite [GPS/Galileo] TopStar 100-2 et le système anti-brouillage TopShield CRPA [antennes à diagramme de rayonnement contrôlé].

Pour rappel, le SearchMaster est un radar à antenne active [AESA] opérant en bande X. Selon Thales, il offre un « haut niveau de performances permettant de mener à bien un large éventail de missions » comme la lutte anti-navire et anti-sous-marine, la surveillance maritime, la recherche et le sauvetage et la cartographie. Et ses capacités « s’accompagnent d’un formidable potentiel de croissance grâce aux évolutions logicielles ».

Ce système « utilise une variété de modes radar avancés pour fournir des capacités de détection simultanées à courte et à longue portée. En des petites cibles dans une mer agitée, il est également capable de détecter des véhicules terrestres et de suivre leurs mouvements. L’imagerie à très haute résolution et les modes avancés de détection de cibles augmenteront les performances opérationnelles pour améliorer la connaissance de la situation tactique, même dans des conditions environnementales extrêmes », souligne encore Thales.

Quant à la centrale inertielle TopAXYZ, elle repose sur la technologie Ring Laser Gyro [RLG – gyromètre laser]. Son architecture est basée sur deux canaux d’informations [au lieu d’un seul habituellement], avec une voie « navigation » [dédiée au calcul des altitudes, cap, vitesse et position] et une voie dite de « stabilisation », optimisée pour « fournir des accélérations et rotations à faible retard, faible bruit et sans aucune fréquence indésirable dans la bande passante recherchée par les commandes de vol électriques ou les asservissements des instruments de visée optique embarqués », explique Thales.

« Ce contrat valide notre stratégie de développement de solutions performantes pour les plateformes militaires et d’anticipation permanente des besoins de nos clients. Nos systèmes de navigation performants et nos radars de surveillance comme le SearchMaster s’appuient sur les toutes dernières technologies et sont déjà en service dans les forces armées », a fait valoir Philippe Duhamel, le directeur général adjoint de Thales pour les Systèmes de mission de défense.

Ces équipements viendront ainsi compléter ceux fournis par Safran, comme la boule optronique Euroflir 400.

Pour le moment, sept Albatros – sur les douze prévus – ont été commandés à Dassault Aviation, pour un montant estimé à 1,3 milliard d’euros [soutien compris]. Les trois premiers appareils seront livrés d’ici 2025.

« Les premiers Falcon 2000LXS servant de base au programme seront fabriqués en France, les suivants seront produits en Inde dans le cadre des offsets liés au contrat Rafale de 2016. Les transformations des 12 Falcon 2000LXS en Albatros seront toutes réalisées en France », avait par ailleurs indiqué Dassault Aviation.

Ces 12 avions de surveillance maritime Albatros constituent la première phase du programme AVSIMAR. La seconde, qui sera lancée ultérieurement, prévoit l’acquisition de moyens complémentaires, comme des drones.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]