Force spéciales : L’idée de transformer un MC-130J Commando II en hydravion prend forme

L’idée de transformer un avion de transport C-130 Hercules en appareil amphibie n’est pas nouvelle : Lockheed-Martin l’avait proposée à l’US Navy dans les années 1960, sans succès. Puis, elle a récemment été ressortie des tiroirs par le commandement américain des forces spéciales [USSOCOM], celui-ci cherchant de nouveaux moyens pour opérer en toute discrétion dans la région Indo-Pacifique.

En mai, à l’occasion de la SOFIC [Special Operations Forces Industry Conference], une manifestation organisée pour favoriser les échanges entre les forces spéciales américaines et l’industrie, le colonel Ken Kuebler dévoila le projet MAC [MC-130 Amphibious Capability], lequel visait alors à doter le MC-130J Commando II, utilisé par l’Air Force Special Force [AFSOC] pour des missions d’infiltration/exfiltration, de capacités amphibies. Et cela afin de le pouvoir le mettre en oeuvre aussi bien depuis un aérodrome que depuis la mer.

Seulement, la mise en application d’une telle idée n’est pas si simple. « C’est un défi », avait admis le colonel Kuebler, avant de préciser que des études de faisabilité étaient alors en cours, grâce aux technologies liées à l’ingénierie numérique.

Quatre mois plus tard, un calendrier pour le développement de ce projet a été donné par l’AFSOC, l’objectif étant de faire voler un démonstrateur d’ici seulement dix-sept mois. En outre, d’autres variantes du C-130 pourraient également être concernées.

L’AFSOC et ses partenaires du secteur privé « testent actuellement des prototypes du MAC par le biais de la conception numérique, de la modélisation par réalité virtuelle et de la conception assistée par ordinateur, dans un environnement virtuel connu sous le nom de Digital Proving Ground », est-il expliqué dans un communiqué.

« Le MAC sera indispensable pour les succès futurs car il permettra de disperser des ressources au sein d’une zone d’opérations interarmées », a fait valoir le commandant Kristen Cepak, de l’AFSOC. Et d’ajouter : « L’utilisation opérationnelle d’un avion amphibie aux côtés d’autres outils innovants posera des dilemmes encore plus complexes dans les futurs espaces de bataille pour nos concurrents stratégiques ».

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