Le porte-avions HMS Queen Elizabeth s’essaie aux « opérations maritimes distribuées » avec l’US Navy

Selon un communiqué du Pentagone, la mission réalisée le 20 août par deux avions de combat F-35B du Marine Fighter Attack Squadron 211 [VMA 211] embarqués à bord du porte-avions britannique USS Queen Elizabeth serait une « première ».

En effet, dans le cadre des manoeuvres LSGE [Large Scale Global Exercice] auxquelles participe le groupe aéronaval britannique [Carrier Strike Group 21 / CSG 21] à l’occasion de son déploiement dans la région Indo-Pacifique, les deux F-35B ont décollé du HMS Queen Elizabeth pour apponter sur le navire d’assaut amphibie USS America, pour y être ravitaillés et réarmés. Puis ils ont ensuite poursuivi leur mission, en mer des Philippines.

Pour rappel, au départ de Portsmouth, en avril, le HMS Queen Elizabeth a accueilli un groupe aérien embarqué composé de 18 F-35B, dont 8 de la Royal Air Force et 10 du VMA-211, ainsi que 14 hélicoptères, dont 4 Wildcat [lutte anti-navire], 7 Merlin Mk2 [lutte anti-sous-marine] et 3 Merlin Mk4.

Pour le colonel Simon Doran, officier de liaison américain au sein du CSG 21, la mission effectuée par les deux F-35B de l’US Marine Corps [USMC] souligne « nos efforts continus pour passer des aérodromes statiques aux opérations maritimes distribuées [DMO] ».

En effet, celles-ci consistent, en quelque sorte, à « ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier ». En clair, il s’agit d’éviter les concentrations de moyens en les disséminant dans une zone afin d’être plus difficilement repérable par l’adversaire, puis de les réunir au moment de passer à l’action afin de disposer de la puissance de feu nécessaire pour l’emporter.

Cette mission a mis « en évidence l’interopérabilité du F-35B et l’importance stratégique de l’intégration conjointe entre un groupe aéronaval britannique et un « Amphibious Ready Group / Marine Expeditionary Unit » [ARG/MEU] de l’US Navy et de l’US Marine Corps.

Cela étant, ce n’est pas la première fois que des avions américains vont d’un porte-avions étranger à un autre mis en oeuvre par l’US Navy [et vice-versa].

Cela s’est même produit à plusieurs reprises… avec la Marine nationale, des F/A-18 Super Hornet ayant apponté sur le Charles de Gaulle pendant que des Rafale M en faisant autant sur un navire américain. Cela a ainsi été le cas en mars 2020, en Méditerranée. Cependant, les appareils de l’US Navy n’avaient pas été réarmés durant leur séjour à bord du bâtiment français.

Quoi qu’il en soit, pour le contre-amiral Chris Engdahl, de tels exercice comme LSGE 21, « permettent de travailler avec un réseau inégalé de partenaires et d’alliés dans un environnement complexe, afin de soutenir l’objectif commun d’une région Indo-Pacifique libre et ouverte ».

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