Un marin de l’US Navy accusé d’être le responsable de l’incendie qui a détruit l’USS Bonhomme Richard

Le 12 juillet 2020, à San Diego [Californie], et alors qu’il faisait l’objet d’un chantier visant à lui permettre d’embarquer des avions de combat F-35B, le navire d’assaut amphibie USS Bonhomme Richard [classe Wasp] fut ravagé par un terrible incendie, la température ayant dépassé les 500°c, soit la limite à partir de laquelle l’acier commence à perdre ses propriétés. Aussi, au vu des dégâts, l’US Navy décida de ne pas le remettre en état, le coût des réparations ayant été estimé, au plus, à 3,2 millards de dollars.

D’après le contre-amiral Philip Sobeck, alors commandant de l’Expeditionary Strike Group 3, l’incendie avait a priori été précédé par une « sorte d’explosion interne ». Et de confier à Defense News : « Nous ne savons pas ce qui a provoqué cette déflagration ».

Sur les quatre enquêtes lancées pour déterminer la cause du siniste, l’une fut confiée au Naval Criminal Investigative Service [NCIS] afin d’étudier une éventuelle piste criminelle. Et, en août 2020, l’US Navy confirma qu’une telle hypothèse était confirmée et que l’un des marins de l’USS Bonhomme Richard était suspecté par les enquêteurs.

Est-ce celui qui vient d’être accusé par l’US Navy d’être à l’origine de l’incendie? En effet, le 29 juillet, le porte-parle de la 3e Flotte, le commandant Sean Robertson, a fait savoir qu’il y avait désormais suffisamment de preuves pour, « conformément au code de justice militaire », ordonner une « audience préliminaire » afin de confirmer les accusations portées à l’encontre d’un marin de l’USS Bonhomme Richard. Un juge militaire indépendant aura donc à décider si ce dernier doit être formellement inculpé. Ce qui, le cas échéant, devrait le conduire devant une cour martiale.

Le commandant Robertson n’a pas précisé l’idendité du marin mis en cause, ni son geste avait été intentionnel ou non.

Cela étant, quelques semaines avant l’incendie de l’USS Bonhomme Richard, plusieurs navires basés à San Diego ont bien failli connaître un sort identique. C’est en effet ce qu’a révélé le Navy Times.

Ainsi, le 2 mars 2019, un incendie s’était déclaré à bord du navire d’assaut amphibie USS Boxer [classe Wasp]. Et les dégâts ont été relativement importants puisque le sinistre a été classé comme incident de classe B, ce qui implique des dommages allant de 600’000 à 2,2 millions de dollars.

Puis, le 29 novembre suivant, l’USS Champion, un navire de lutte contre les mines, a connu un incident de classe A, pour un incendie ayant causé pour au moins 2,5 millions de dollars de dégâts. Enfin, le 28 mars 2020, l’USS Harpers Ferry, un bâtiment de transport de chalands de débarquement, a aussi subi des dommages conséquent suite à un départ de feu à son bord.

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