Mali : L’auteur de la tentative d’assassinat du colonel Goïta est mort en détention

Le 20 juillet, alors qu’il assistait à la prière de l’Aïd al-Adha [ou Tabaski en Afrique de l’ouest, ndlr] à la grande mosquée de Bamako, le président par intérim du Mali, le colonel Assimi Goïta, a été la cible d’une tentative d’assassinat commise par un individu armé d’un couteau.

Rapidement maîtrisé par le service de sécurité tandis que le colonel Goïta – indemne – était exfiltré, l’assaillant était apparemment sous l’emprise de produits « psychoactifs » au moment de passer à l’acte. Ce qui a retardé son interrogatoire par les services de sécurité maliens.

Dans un premier temps, il a été avancé qu’il s’agissait d’un enseignant… Ce qui a été démenti par la suite. Cependant, on ne sait pas grand chose sur son identité et ses motivations…

Quatre jours après la tentative d’assassinat, et alors qu’une enquête pour « tentative d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État » venait d’être ouverte, RFI a rapporté que les enquêteurs privilégiaient l’hypothèse d’un « complot », a priori sans lien avec les organisations jihadistes qui sévissent au Sahel, dont l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda].

Quoi qu’il en soit, il sera désormais difficile d’en savoir plus : sans avoir été présenté à une autorité judiciaire, l’individu arrêté est en effet décédé à l’hôpital, où il avait été mis en détention, sous la surveillance des services de sécurité maliens.

« Au cours des investigations qui ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs des infractions sus-visées, son état de santé s’est dégradé. Admis au CHU Gabriel Touré, puis au CHU du Point G, il est malheureusement décédé », a fait savoir le gouvernement malien, dans la soirée du 25 juillet. « Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », a-t-il ajouté.

Pour autant, le décès de l’assaillant « ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du parquet de la commune II [de Bamako], surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé », a conclu le gouvernement malien.

Photo : colonel Assimi Goïta

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