Barkhane : Un Mirage 2000D s’est écrasé au Mali

Ce 20 juillet, un Mirage 2000D s’est écrasé sur une zone inhabitée, au cours d’une mission d’appui à un groupement tactique désert [GTD] alors engagé dans le secteur de Hombori, situé dans la région de Mopti [centre du Mali]. L’équipage – un pilote et un navigateur officier système d’armes [NOSA] – a pu s’éjecter.

Selon l’État-major des armées [EMA], un groupe de recherche et de sauvetage au combat a immédiatement pris les airs pour récupérer les deux officiers, dont un a été légérement blessé. Ils ont été évacués à Gao.

Deux NH-90 Caïman ont été mobilisés pour cette opération de sauvetage, durant laquelle ils ont été appuyés par deux hélicoptères d’attaque Tigre.

« L’épave de l’avion, qui s’est écrasé dans une zone inhabitée, a été localisée par la force Barkhane. Une enquête va être initiée pour préciser l’origine de cet accident », a précisé l’EMA qui, dans son communiqué, explique que l’équipage du Mirage 2000D a dû s’ejecter à cause d’une « avarie ».

Depuis que les forces françaises sont engagées au Sahel, il s’agit du troisième accident impliquant un Mirage 2000.

Le dernier avant celui-ci s’était produit en septembre 2017, un Mirage 2000N de l’Escadron de chasse 2/4 La Fayette ayant été cictime d’un incident au décollage, sur la base aérienne de N’Djamena. Grâce au siège éjectable Mk10 « zéro zéro », l’équipage s’en était sorti. Seul le NOSA fut blessé à une jambe.

Trois ans plus tôt, au retour d’une mission effectuée dans le nord du Mali, un Mirage 2000D s’était écrasé entre Gao et Niamey. L’équipage avait aussi pu s’éjecter. Le Bureau Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État [BEA-É] avait confirmé l’origine technique de l’accident.

« Le compresseur basse-pression du moteur du Mirage 2000 D a été endommagé par l’absorption d’un volatile. Cette dégradation a engendré des vibrations qui peuvent expliquer le bruit ‘sourd’ perçu par l’équipage en début de vol. Ces vibrations sont la cause de la rupture en fatigue vibratoire de la canalisation d’alimentation du mono contact de pression d’huile, qui a provoqué une fuite d’huile. Le circuit secours a fonctionné pendant plus longtemps que les vingt minutes certifiées. Après avoir consommé la totalité de l’huile prévue, les paliers 1 et 2 du moteur ont fait l’objet d’un manque de lubrification. Le moteur a alors ‘serré’. L’emploi d’un Mirage 2000 à plus de vingt minutes de vol d’un terrain accessible a rendu cet
accident inévitable », avait en effet expliqué le BEA-É.

Photo : AAE / Archive

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]