Mme Parly confirme la « neutralisation » de plusieurs cadres importants de l’État islamique au grand Sahara

Le mois dernier, il a été rapporté que plusieurs cadres importants de l’État islamique au Grand Sahara [EIGS] avaient été « neutralisés » [c’est à dire tués ou capturés] lors de l’opération « Solstice », menée conjointement par les forces françaises et nigériennes dans la région dite des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Jusqu’à présent, seule la capture d’un certain Dadi Ould Chouaïb, alias « Abou Dardar », avait été confirmée par l’État-major des armées [EMA].

« Le 11 juin, un homme à moto et au comportement suspect a été repéré par un hélicoptère. Une action de combat a immédiatement été menée et a permis d’interpeller l’individu qui possédait une arme automatique, une lunette de vision nocturne, un gilet de combat, un téléphone et une radio. L’intéressé, qui s’est rendu sans résister, répond au nom de Dadi Ould Chouaïb […], l’un des cadres de l’EIGS », avait en effet expliqué l’EMA, dans son compte-rendu des opérations du 17 juin.

Mais il n’a pas été le seul à avoir été capturé par la force Barkhane. Ce 2 juillet, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de défense [AJD], rapporte l’AFP, la ministre des Armées, Florence Parly, a confirmé qu’un autre lieutenant d’Adnan Abou Walid Sahraoui, le chef de l’EIGS, avait également été fait prisonnier lors de l’opération franco-nigérienne. Il s’agit de Sidi Ahmed Ould Mohammed, alias Katab al-Mauritani.

Par ailleurs, lors de combats survenus le 15 juin prés de la localité d’In Araban [Mali], six membres de l’EIGS ont été tués par Barkhane et les forces nigériennes. Parmi eux, a précisé Mme Parly, se trouvait Almahmoud Al Baye, alias Ikaray, qu’elle a présenté comme le « chef d’un groupe de combattants dans la région de Ménaka, à la frontière avec le Niger ».

Mais Ikaray était surtout connu pour avoir été identifié par Washington comme ayant été l’un des chefs ayant dirigé l’attaque de Tongo Tongo, au cours de laquelle quatre commandos des forces spéciales améicaines avaient perdu la vie. À noter que le responsable de cette embuscade, Mohamed Ag Almouner, avait été tué en 2018 par une frappe aérienne française.

Les combats du 15 juin ont impliqué le Groupement commando de Barkhane et la 114e Compagnie de sécurité intérieure [CSI] des forces nigériennes.

Selon le compte-rendu de l’EMA, ils ont poursuivi un groupe armé terroriste [GAT] qui cherchait alors à s’exfiltrer via une zone boisée. « Appuyés par des aéronefs de la Force Barkhane [hélicoptères d’attaque et avions de chasse], les militaires français et nigériens ont neutralisé l’ennemi », avait-il résumé.

Enfin, la ministre des Armées a également annoncé le décès d’Abdelhakim al-Sahraoui, confirmant, là encore, des rumeurs qui circulaient depuis quelques temps à son sujet. Cette « figure très médiatique de l’EIGS connu pour son application stricte de la charia », a-t-elle rappelé, est mort au mois de mai, « dans des circonstances encore inconnues ».

Photo : Archive © EMA

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