Un F-16 belge impliqué dans un incident sur la base néerlandaise de Leeuwarden

L’incident qui s’est produit ce 1er juillet sur la base aérienne de Leeuwarden, au Pays-Bas, n’est pas banal. En effet, alors qu’il était au roulage, peu avant de décoller, un F-16 de le composante « Air » de la Défense belge s’est, semble-t-il, « emballé » pour ensuite aller s’encastrer dans « des bâtiments préfabriqués ».

Heureusement, le pilote de ce F-16, appartenant au 2e Wing tactique, habituellement basé à Florennes, a eu le temps de s’éjecter avant le choc. Hospitalisé, il souffre d’une fracture à une jambe. Un mécanicien « avion » a également été admis en observation. Il a depuis rejoint le détachement belge actuellement affecté à Leeuwarden dans le cadre du « Weapons Instructor Course » [WIC].

D’une durée de six mois, ce cours vise à « former des instructeurs spécialisés en armement et en tactique ». Le détachement belge présent à Leeuwarden compte cinq F-16, quatre stagiaires pilotes, quatre instructeurs et du personnel de soutien.

Le chef d’état-major de la force aérienne belge, le général Thierry Dupont, a confié son soulagement à l’agence Belga. « Je suis très content de voir que l’aspect humain soit limité », a-t-il dit. Quant à l’incident, il a expliqué que, après le démarrage du F-16, le réacteur est « passé à pleine puissance pour une raison que l’enquête en cours devra déterminer ». Voyant qu’il ne pouvait pas arrêter son avion qui prenait de la vitesse, le pilote a pris la décision de s’éjecter.

Selon la Défense belge, une enquête a été ouverte par le Koninklijke Marechaussee des Pays-Bas, le Bureau d’enquête de la sécurité aérienne militaire néerlandais et l’Aviation Safety Investigation Board [ASIB], un organisme relevant du ministère belge de la Défense. Ce dernier a déjà envoyé une équipe à Leeuwarden.

En mars, les F-16 belges avaient été cloués au sol après qu’un deux fut contraint à un atterrissage en urgence car il perdait des pièces en vol, à cause d’une « brûlure de tuyère » de son moteur F-100-PW-229. Les investigations menées par la suite avaient mis en avant un problème au niveau d’une goupille de charnière. D’autres réacteurs présentaient le même défaut.

Photo : Défense belge

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