Mali : Des militaires français ont été blessés lors d’une attaque à la voiture piégée dans la localité de Gossi

Le 20 juin, dans son premier discours depuis qu’il a succédé à Abdelmalek Droukdel à la tête d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], Abou Oubaïda Youssef al-Anabi a appelé ses partisans à commettre plus d’attaques contre les forces françaises déployées au Mali. Relation de cause à effet? Toujours est-il que, le lendemain, une patrouille de Barkhane a été visée par une attaque à la voiture piégée [VBIED] alors qu’elle se trouvait dans le quartier de Kaigourou [commune de Gossi].

Les premières informations concernant cette attaque ont été livrées par un responsable militaire malien et un responsable civil local. Ces derniers ont ainsi fait état de trois militaires français blessés.

L’État-major des armées [EMA] a ensuite confirmé que, en début de matinée, « un véhicule suicide a attaque un véhicule de la force Barkhane alors en mission de reconnaissance pour sécuriser les alentours de la base opérationnelle avancée de Gossi. Et d’ajouter, sans donner de bilan : « Des militaires français et des civils maliens ont été blessés par l’explosion du véhicule suicide. Ils sont en cours d’évacuation vers l’hôpital militaire de Gao. »

La même source a par ailleurs précisé que « des unités d’alerte, dont des hélicoptères Tigre et des Mirage 2000 interviennent pour appuyer les troupes au sol ».

Le secteur où a eu lieu cette attaque est connue pour être une zone d’influence du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], lié à al-Qaïda.

Pour rappel, implantée au coeur du Gourma malien et dont à proximité immédiate de la zone dite des trois frontièresla base opérationnelle avancée tactique [BOAT] de Gossi a été remise en état en 2019 par la force Barkhane. Sa position est stratégique étant donné qu’elle se situe aux abords d’un carrefour économique de premier plan au Mali… qui constitue aussi un noeud de ravitaillement pour les groupes jihadistes?

Comme le rappelle le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24, l’attaque contre les militaires français est survenu après celle ayant visé le détachement tchèque du groupement européen de forces spéciales « Takuba » dans la région de Ménaka. Un engin explosif improvisé [EEI ou IED] a explosé au passage d’un blindé, à 700 mètres seulement de la base abritant cette force.

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