Sahel : La force française Barkhane a capturé des cadres importants de l’État islamique au Grand Sahara

Le 15 juin, dans la région d’In Araban [Mali], située près de la frontière avec le Niger, une cinquantaine de kilomètres au nord de la localité de Tongo Tongo, un groupement commando de la force Barkhane et des soldats des forces armées nigériennes [FAN] ont été pris à partie par un important groupe armé terroriste [GAT] alors qu’ils effectuaient une mission de reconnaissance.

Au cours du combat, deux soldats nigériens ont été touchés. L’un d’eux a malheureusement perdu la vie. Et deux commandos français ont également été blessés.

Selon l’État-major des armées, les assaillants ont été neutralisés, grâce en partie à l’appui des aéronefs de Barkhane [hélicoptères d’attaque et Mirage 2000]. Quant aux trois blessés, ils ont été évacués vers l’hôpital militaire de Gao. Leur pronostic vital n’est pas engagé.

Cette séquence survenue quelques heures après que des hauts responsables de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] ont été capturés lors d’une opération conduite par Barkhane [et un détachement nigérien] dans la même région.

Selon des informations de Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste de la mouvance jihadiste, Rhisssa al-Sahraoui, le principal lieutenant d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui, le chef de l’EIGS, fait partie de ces cadres capturés par Barkhane.

De même qu’Abou Dardar, un ancien du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest [Mujao]. Ce dernier avait déjà été arrêté par militaires français en 2014, avant d’être remis aux autorités maliennes, qui l’ont libéré en octobre 2020. Au début de l’opération Serval [11 janvier 2013], il avait menacé de « frapper le coeur de la France ».

Par ailleurs, d’autres sources évoquent aussi la capture d’un certain Jouleybib as Sahraoui ainsi que celle d’un quatième cadre dont l’identité n’a pas été encore été dévoilée.

Ce coup de filet contre l’EIGS a été réalisé quelques jours après l’annonce de l’élimination par Barkhane de Baye ag Bakabo, un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda, ndlr], impliqué dans l’enlèvement et l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes de RFI, à Kidal, en novembre 2013.

Selon le dernier compte rendu de l’EMA, les militaires français ont aussi capturé des jihadistes « proches de la structure de commandement » du GSIM lors d’une opération conduite dans le nord du Mali, le 6 juin.

Photo : EMA

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