Le Service du commissariat des armées teste le véhicule électrique Citroën AMI pour les déplacements « intra-sites »

En 2012, l’armée de l’Air [& de l’Espace] avait communiqué sur ses efforts en matière de développement durable, notamment sur la base aérienne [BA] 705 de Tours. Et il fut fait grand cas de deux véhicules électriques.

Triporteur n’exigeant pas de permis de conduire, le Pélican pouvait rouler à la vitesse de 25 km/h, transporter une charge de 200 kg et se recharger sur une prise de 220 volts. « Il nous a radicalement changé la vie. Nous travaillons sous hangar. Auparavant nous subissions le bruit et les émissions de gaz des véhicules thermiques. Dorénavant, nous pouvons travailler dans de meilleures condition », avait alors témoigné un officier de l’escadron du soutien technique aéronautique [ESTA] de la BA 705.

Le second véhicule électrique cité était le « Goupil », doté d’une autonomie de 80 km. Destiné aux unités de ravitaillement technique et à celles de maintenance des aéronefs, il avait été commandé à 107 exemplaires en 2010. Et un second lot – une cinquantaine d’unités – devait être acquis en 2012.

« Les utilisateurs soulignent la souplesse d’utilisation et la maniabilité de ces véhicules. Malgré leur petite taille, ils offrent également un volume de chargement très intéressant. Enfin, l’aspect écologique est également très apprécié par le personnel », avait dit un sous-officier au sujet du « Goupil ».

En juin, un nouveau véhicule électrique a fait son apparition sur une base aérienne : l’AMI de Citroën. En effet, le Service du commissariat des armées [SCA] en acquis quatre exemplaires pour une expérimentation menée par le Groupement de soutien de la base de défense Istres-Orange-Salon de Provence [GSBdD ISP].

« Le SCA est particulièrement innovant puisqu’il est le premier service de l’Etat à avoir commandé des Citroën AMI », souligne-t-il.

L’AMI est décrit comme un « quadricycle à moteur électrique biplace », qui n’exige pas de permis de conduire pour être utilisé. « Destiné aux déplacements intra-site », il « permet de circuler sans bruit, à l’abri des intempéries, sans émettre de gaz à effet de serre », explique le SCA. Et d’ajouter : « Ce test grandeur nature permettra […] d’identifier les usages possibles des AMI, qui pourront s’intégrer dans une future politique de mobilité adaptée. »

Selon le constructeur, l’AMI peut parcourir 75 km… Et sa batterie se recharge en… trois heures, via une prise classique de 220 volts. Quant à son prix, il s’élève à 6990 euros.

Comme le rappelle un récent rapport de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale au sujet des enjeux de la transition énergétique pour le ministère des Armées, « d’ici 2030, la moitié de la flotte adminsitrative des armées, soit environ 7.500 véhicules, devra être à faibles émissions de gaz à effet de serre ». Et cet « objectif devra être progressivement décliné par les bases de défense d’ici 2022, en les dotant d’un plan ‘mobilité propre' ». En outre, « à moyen terme, les véhicules à faibles émissions devront donc correspondre à 50 % des achats, ce qui représente un coût annuel estimé entre 15 et 20 millions d’euros pour le ministère. »

Photo : SCA

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