Un premier composant du porte-avions de nouvelle génération a été forgé par Framatome

Bien que les études de conception du porte-avions de nouvelle génération [PA-NG] sont en cours et alors que la Direction générale de l’armement [DGA], en tant que maître d’ouvrage du programme, vient de mener une campagne d’essais de manœuvrabilité de la maquette du futur navire, la construction du successeur du Charles de Gaulle a d’ores et déjà commencé.

En effet, le 9 juin, Framatome a annoncé avoir commencé la production de composants destinés aux chaufferies nucléaires du PA-NG sur son site du Creusot.

« Nos équipes sont fières de commencer ces fabrications stratégiques au profit de ce programme majeur pour la Marine nationale », s’est félicité François Billot, directeur de Framatome Defense. « Ce projet illustre la confiance du CEA [Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables, ndlr], de la DGA et de Naval Group dans nos équipes et dans nos capacités industrielles à servir ce programme ainsi que les autres programmes pour la Défense », a-t-il ajouté.

Une première pièce de la future chaufferie nucléaire du PA-NG a été forgée à l’usine de Framatome située au Creusot. Et cela, gràce à une nouvelle forge comprenant 13 fours, 2 presses de 9.000 et 11.300 tonnes ainsi que 24 machines d’usinage de grande capacité.

Plus précisément, le composant en question est une ceinture métallique devant entourer la cuve du réacteur et sur laquelle vont être installées des pompes et des vannes. Une telle opération ne doit souffrir d’aucune approximation. C’est de « l’horlogerie fine sur une pièce de 270 tonnes », a souligné Hervé Grandjean, le porte-parole du ministère des Armées.

Cependant, Framatome précise qu’il s’agit d’une « pièce de démonstration », qui est une « étape préalable à la qualification des composants des chaufferies du porte-avions. »

Pour rappel, le PA-NG sera doté de deux nouvelles chaufferies nucléaires K22, développant une puissance de 220 à 230 mégawatts. Affichant un déplacement de 75’000 tonnes, ce navire devra être en mesure de naviguer à la vitesse de 27 noeuds. Ce qui suppose des réacteurs beaucoup plus puissants que les deux K-15 du Charles de Gaulle.

Photo : Framatome Défense

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