La frégate Aquitaine a tiré avec succès un missile surface-air Aster 15 lors d’un exercice tactique inédit

Lors de l’une de ses dernières auditions parlementaires, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait souligné la nécessité de « valoriser toujours davantage les tirs de munitions complexes au cours d’exercices réalistes » afin de préparer au mieux les équipages aux situations tactiques auxquelles ils pourraient être confrontés dans un avenir proche. Et le plan stratégique Mercator a fixé la norme d’un tir de munition complexe par navire de premier rang tous les deux ans.

Au début de cette année, la frégate multimissions [FREMM] Normandie a ainsi tiré un missile surface-air Aster 30, avec le concours de la Direction générale de l’armement [DGA]. Puis un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] a détruit une cible située à une trentaine de kilomètres de distance avec un missile anti-navire SM-39 Exocet, en coopération avec un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

En mai dernier, à l’occasion de l’exercice Formidable Shield 21, organisé par l’Otan au large de l’Écosse, la Frégate de défense aérienne [FDA] Forbin a, à son tour, détruit une « cible supersonique » volant à la surface de l’eau, à plus de 3000 km/h.

« Pour une frégate de défense aérienne, c’est le premier tir de missile Aster 30 de combat, équipé de sa charge militaire », avait alors précisé la Marine nationale.

La semaine passée, c’est la frégate Aquitaine [tête de série du programme FREMM, ndlr] qui a eu l’occasion de tirer une « munition complexe ».

En effet, dans le cadre de l’exercice « Harpie féroce », organisé au large de Biscarrosse, le navire a été engagé dans un scénario tactique « inédit », devant aboutir au tir fictif d’un Missile de croisière naval [MdCN]. Une séquence qui n’est pas sans rappeler l’opération Hamilton, en avril 2018.

Seulement, pour corser la situation, la frégate a dû contrer la menace d’un missile subsonique. D’abord en lançant des leurres… puis en tirant un missile surface-air Aster 15. Son canon de 76 mm avait été paré au besoin.

Finalement, ce dernier est resté muet, l’Aster 15 ayant réussi à détruire sa cible, réprésentative d’un missile ennemi et mise en oeuvre depuis Biscarrosse par la DGA Essais de missile. « La séquence MdCN peut [alors] être menée à son terme. La mission est un succès », conclut la Marine nationale, qui précise que le « scénario de l’exercice supposait que le missile n’est pas leurré pour permettre de jouer une séquence complète. »

Par ailleurs, quelques jours plus tôt, et lors d’un stage de remise à niveau opérationnel [RANO], l’équipage A de la FREMM Aquitaine a eu l’occasion d’effectuer un tir de torpille légère MU90 Impact.

Photo : Marine nationale

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