L’administration américaine autorise la vente de 29 hélicoptères d’attaque AH-64E à l’Australie

Ces dernières semaines, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des exportations d’équipements militaires américains dans le cadre du dispositif dit FMS [Foreign Military Sales] a recommandé au Congrès d’approuver plusieurs ventes destinées à l’Australie.

Ainsi, le 23 avril, la DSCA a donné son feu vert à la vente de 12 drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9B SkyGuardian pour un montant estimé à 1,651 milliard de dollars. Puis, six jours plus tard, elle a fait la même chose pour la livraison de 160 structures de chars M1A1 afin notamment de produire 75 chars M1A2 SEPv3 Abrams ainsi que des engins du génie, dont 29 M1150 Assault Breacher Vehicle [ABV] et 18 M1074 Joint Assault Bridge System [JABS]. Le tout pour 1,685 milliard de dollars. Enfin, l’agence a notifié au Congrès un possible contrat de 259 millions de dollars concernant l’acquisition par Canberra de quatre hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-47F Chinook.

Cette liste ne s’arrête pas là. Les hélicoptères d’attaque Tigre ARH de l’Australian Army étant la cible de critiques portant en particulier sur leur disponibilité, jugée insuffisante, le ministère australien de la Défense lança un appel offres afin de les remplacer.

Trois industriels y répondirent, dont Boeing [AH-64E Apache/Guardian], Bell Helicopters [AZ-1 Viper] et… Airbus Helicopters qui proposa de porter au standard Mk3 les Tigre australiens et de les maintenir en service jusqu’en 2040.

Le verdict tomba en janvier dernier, avec l’annonce de la victoire de Boeing. « L’Apache Guardian est l’option […] la moins risquée. Elle répond à toutes les exigences en matière de capacité, de maintenance, de sécurité et de certification », fit alors valoir le ministère australien de la Défense, avant de justifier son choix par les « leçons tirées des problèmes avec le Tigre ».

Dans le détail, Canberra prévoit d’acquérir 29 AH-64E pour 4,5 milliards de dollars australiens [environ 2,8 milliards d’euros], avec des livraisons devant commmencer à partir de 2025, l’objectif étant de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de cette nouvelle flotte au cours de l’année suivante.

Il restait ensuite à attendre le feu vert de la DSCA pour ce contrat. Et il vient d’être donné. En effet, dans un avis publié le 3 juin, l’agence recommande d’autoriser la vente de 29 AH-64E Apache à l’Australie, pour 3,5 milliards de dollars. Soit un montant presque équivalent au budget prévu par Canberra pour cette acquition.

Outre la livraison des 29 appareils, le contrat autorisé par la DSCA comprend également des moteurs et des pièces de rechange, des capteurs, des systèmes optroniques ainsi que de l’armement, dont 85 missiles AGM-114R Hellfire et 2000 roquettes guidées APKWS-GS.

« La vente proposée améliorera la capacité de l’Australie à faire face aux menaces actuelles et futures, et renforcera l’interopérabilité avec les forces américaines et alliées. L’Australie utilisera cette capacité améliorée pour renforcer sa défense intérieure et la sécurité de ses infrastructures critiques », a justifié la DSCA dans son avis.

Conçu selon la norme STANAG 4586 [capacité d’interagir avec des drones, ndlr] et une architecture ouverte, l’AH-64E dispose d’une motorisation plus puissante que les versions l’ayant précédé, ainsi qu’une capacité d’emport plus importante.

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