Les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan changent de nom et deviennent une « académie militaire »

 

En septembre 2020, dans la lignée de sa nouvelle « vision stratégique », présentée quelques semaines plus tôt par son chef d’état-major [CEMAT], le général Thierry Burkhard, l’armée de Terre a dévoilé le projet « ESCC 2030 » relatif à la réforme de l’enseignement des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, avec l’objectif de former des officiers susceptibles, le cas échéant de « décider du sort de la bataille et, peut-être, du pays tout entier » en « affrontant demain ce qui n’a jamais été. »

Ainsi, ce projet vise à « former des hommes et des femmes, épanouis dans l’exercice de l’autorité et possédant hauteur d’âme, discernement et ouverture d’esprit », tout insistant sur la nécessiter de « forger les caractères ». Le tout avec deux priorités : l’éducation [pour l’intelligence et la combativité] et la maturité [pour l’autorité et l’humanité] des futurs officiers de l’armée de Terre.

Cette réforme va donc se traduire par un changement d’appellation. En effet, l’armée de Terre a annoncé, ce 3 juin, que les Écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan deviendront l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, qui sera donc « à la fois le creuset » et la « véritable maison mère des officiers. »

« L’Académie rassemble tous les élèves dans une entité unique, Elle s’appuie sur un modèle éprouvé de formation intégrée : à Coëtquidan, un jeune élève officier devient d’abord un soldat, puis un meneur d’hommes et enfin un officier conscient de la complexité du monde et de la singularité de ses responsabilités, capable de concevoir, décider et agir en toutes circonstances », explique l’armée de Terre.

Et d’ajouter : « L’Académie militaire perfectionne ce modèle en mettant en œuvre une pédagogie globale qui s’adresse autant au corps, qu’à l’âme et à l’esprit, autour de trois écoles complémentaires. »

En effet, cette « académie militaire » réunira l’École spéciale militaire [la voie directe pour devenir officier de carrière], l’École militaire interarmes [EMIA, recrutement semi-direct] et la nouvelle École militaire des Aspirants de Coëtquidan [EMAC], qui regroupera les officiers sous contrat encadrement, spécialistes et pilotes.

« La création de ce nouveau pilier est une des illustrations concrètes de la réforme de l’Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan », souligne l’armée de Terre.

S’agissant plus particulièrement de l’EMAC, la scolarité y durera une an pour la filière encadrement et elle sera « sanctionnée par l’attribution d’un mastère spécialisé ‘leadership et commandement' », ce qui renforcera « son attractivité ».

Comme le plan ESCC 2030 le prévoit, l’enseignement de l’Académie visera à relever les « défis » de la combativité, de l’autorité, de l’intelligence et de l’humanité, « en dépassant le cloisonnement antérieur entre les enseignements académique, militaire et humain » et s’appuyant sur une « culture élargie et une appropriation réfléchie de traditions séculaires. »

Il est aussi question de « décloisonner » ces trois écoles pour « favoriser le brassage d’élèves aux origines très diverses », l’idée étant d’accroître la « connaissance mutuelle ». Cela passera donc par la « multiplication d’activités communes en formation militaire, sportive et d’aguerrissement » ainsi que par « l’augmentation du nombre de mises en responsabilité visent à développer l’indispensable fraternité d’armes au sein du corps des officiers, autant que l’ouverture d’esprit. »

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