Les porte-avions Charles de Gaulle et HMS Queen Elizabeth vont participer à l’exercice « Gallic Strike »

Lors du dixième anniversaire des accords de Lancaster Houste, en novembre 2020, la ministre des Armées, Florence Parly, et son homologue britannique, Ben Wallace, évoquèrent, pour s’en réjouir, une possible coopération, dans les semaines à venir, entre les porte-avions Charles de Gaulle et HMS Queen Elizabeth, la capacité opérationnelle initiale de ce dernier étant alors sur le point d’être prononcée.

Et, en avril, la Royal Navy a confirmé que « sur la partie méditerranéenne du déploiement, un autre proche allié de l’Otan offrira une séquence d’opérationnelle à double porte-avions, lorsque le Charles de Gaulle naviguera aux côtés du HMS Queen Elizabeth. »

Cela étant, peu de détails ont été jusqu’à présent donnés au sujet de cet exercice aéronaval franco-britannique. Cependant, le 27 mai, le ministère des Armées a livré quelques précisions.

Ainsi, cette interaction entre les deux porte-avions sera organisée  au début du mois de juin par la France et s’appellera « GALLIC STRIKE », que l’on peut traduire par « frappe gauloise » [ou par « grève gauloise » si on est facétieux, le mot « strike » ayant de nombreux sens dans la langue de Shakespeare]. Elle aura lieu non pas en Méditerranée orientale, comme on pouvait le supposer, mais dans « les approches maritimes » françaises. Au total, elle permettra de réunir 14 navires et 56 aéronefs de combat, dont des F-35B de l’US Marine Corps [USMC], lesquels complètent le groupe aérien embarqué du porte-avions britannique.

Pour rappel, actuellement engagé dans l’exercice Atlantic Trident 21, depuis le golfe de Gascogne, le HMS Queen Elizabeth [qui est un « porte-aéronefs » pour le ministère des Armées, ndlr] est escorté par les destroyers HMS Defender et HMS Diamond [type 45] ainsi que par les frégates anti-sous-marines HMS Kent et HMS Richmond [type 23] et un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de type Astute. Les navires de soutien logistique RFA Fort Victoria et RFA Tidespring de la Royal Fleet Auxiliary sont également de la partie.

« Il s’agit d’une manœuvre conjointe à deux porte-avions permettant de s’entraîner à conduire des frappes aériennes depuis la mer mais également à lutter contre les menaces diverses en mer. Elle renforce la coopération entre les armées française et britannique, et illustre la continuité de leur collaboration matérialisée [notamment] par la CJEF [Combined joint expeditionary force] », explique le ministère des Armées.

Pour le groupe aéronaval français, cette interaction sera la 49e activité de coopération – avec 23 forces navales différentes – effectuée dans le cadre de la mission Clemenceau 21, qui a débuté en février.

Photo : Royal Navy

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