Thales a livré le premier des cinq radars Sea Fire des futures frégates de défense et d’intervention de la Marine

Sa construction ayant débuté en octobre 2019, à Lorient, la première des cinq Frégates de défense et d’intervention [FDI], qui s’appellera « Amiral Ronarc’h », doit être livrée à la Marine nationale en 2023. En attendant, ce navire va pouvoir accueillir le radar numérique à antenne active Sea Fire, développé par Thales.

En effet, ce 19 mai, l’électronicien a indiqué que « le premier radar Sea Fire de série a désormais été livré au chantier naval de Lorient afin d’être intégré sur la première FDI, dans le respect du planning initial de livraison de la première frégate prévue pour 2023 et ce, malgré les difficultés engendrées par la crise du Covid-19. »

Pour rappel, le Sea Fire est entré en production à Limours, en mai 2018, avec l’appui d’un « réseau français de PME et ETI partenaires », souligne Thales.

La livraison de ce premier radar a été faite le 27 avril, après avoir passé avec succès des premiers essais de qualification, effectués en fin d’année 2020. Pour Thales, il s’agit d’un « jalon qui marque une étape importante dans le déroulement du programme FDI qui respecte le calendrier initial défini par la Direction générale de l’armement [DGA] ».

Pour rappel, fonctionnant en bande S [partie du spectre électromagnétique allant de 2 à 4 GHz, ndlr], le SEA FIRE est doté de quatre antennes actives [AESA] entièrement numériques et à panneaux fixes, ce qui lui permet de disposer de capacités de détection et de poursuite inégalées, avec une couverture sans masque sur 360° en azimuth et jusqu’à 90° en élévation.

« Le flux numérique de chaque panneau, de l’ordre du Terabit par seconde, génère un volume de données permettant d’optimiser la performance du radar dans son environnement opérationnel par la mise en œuvre d’algorithmes d’Intelligence Artificielle », explique Thales, avant d’assurer que la disponibilité du SEA FIRE sera « plus de deux fois supérieure à celle d’un radar tournant d’ancienne génération.

Ainsi, avec le SEA FIRE, une FDI sera en mesure de suivre simultanément plus de 800 pistes et de repérer des aéronefs ou des missiles évoluant à 500 km de distance ou bien des navires de surfaces navigant sur une distance de 80 km. En outre, il peut être aussi utilisé comme radar de conduite de tir pour les missiles surface-air Aster 30, voire comme radar météo.

« Bénéficiant des plus de 70 ans d’expérience […] dans le domaine des radars, le Sea Fire a été conçu pour appuyer la lutte des marines contre tous les types de menaces, qu’elles soient lentes ou supersoniques », a souligné Rémi Mongabure, Directeur des offres pour les radars multifonctions chez l’industriel.

Et d’ajouter : « Thales est fier d’être présent à bord de la future FDI en offrant aux frégates modernes la puissance et les performances d’un destroyer grâce à ce radar numérique permettant aux commandements de mener à bien leurs missions dans des conditions de sécurité optimales. »

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