La piste de la base aérienne de Saint-Dizier étant en travaux, les Rafale ont été « délocalisés »

La base aérienne [BA] 113 « commandant Antoine de Saint-Exupéry » de Saint-Dizier-Robinson abrite les trois escadrons formant la 4e Escadre de chasse, dont deux ont la mission d’assurer l’alerte nucléaire [les 1/4 « Gascogne » et 2/4 « La Fayette »]. Le troisième, l’Escadron de transformation Rafale [ETR] 3/4 « Aquitaine » est chargé, comme son nom l’indique, de former les futurs pilotes de Rafale.

Seulement, aucun de ces escadrons ne se trouve actuellement en Haute-Marne. La raison : des travaux de réfection de la piste de la BA 113, qui ne peuvent évidemment que perturber les activités aériennes pendant les trois semaines nécessaires à leur achèvement.

Ainsi, depuis le 3 mai, 14 Rafale ont été « délocalisés » sur la BA 120 de Cazaux pour une dizaine de jours. Leur escadron d’origine n’a pas été précisé… Mais le 1/4 « Gascogne » et le 2/4 « La Fayette » ont tous les deux relayés le message de la BA 120 annonçant ce mouvement sur les réseaux sociaux.

« À partir du 12 mai, seule une partie du détachement restera encore à la BA 120. En effet, l’autre partie de ce même détachement partira alors en direction de la base aérienne de Mont-de-Marsan pour l’exercice interalliés ‘ATLANTIC TRIDENT’ qui se déroulera du 20 au 24 mai 2021 », est-il expliqué.

Pour rappel, l’exerce Atlantic Trident mobilisera non seulement des Rafale mais aussi des F-35B et des F-22A Raptor. Du moins, c’est ce qui avait été annoncé en décembre dernier.

À noter que l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE] n’a rien dit au sujet de la permanence nucléaire. Pour rappel, outre la BA 113, deux autres bases abritent chacune un « Dépôts vecteurs ASMPA », à savoir celles de Bourges-Avord [ou des travaux sont également en cours] et d’Istres.

Quant à l’escadron 3/4 « Aquitaine », il a pris ses quartiers sur la base aéronavale [BAN] de Landivisiau [Finistère], avec un détachement de sept Rafale, 25 personnels navigants et une soixantaine de personnels au sol. « Cette délocalisation […] offre à ces derniers l’opportunité de collaborer avec les entités de la Marine nationale sur le plan technique, assistés de leurs mécaniciens », explique l’aAE. Ainsi, des exercices avec l’escadrille 57S [équipée de Falcon 10 MER] et les CAP-10 de l’escadrille 50S sont au programme.

Mais surtout, cette délocalisation sera l’occasion de profiter de zones d’entraînement sans limites de plancher et de plafond, ce qui rend possible des « exercices diversifiés. »

« Ces zones d’exercices sont situées à 20 nautiques à l’ouest de l’île de Ouessant avec la possibilité de s’entraîner au supersonique, très formateur pour les jeunes pilotes […]. Ceux-ci peuvent pratiquer des entraînements à l’interception sur des cibles très rapides, ce qui change forcément la gestion et la préparation à ces missions », fait ainsi valoir l’aAE.

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