Un patrouilleur américain a effectué des tirs de semonce pour éloigner trois vedettes iraniennes

Si elle a mis plus de trois semaines pour dénoncer l’attitude « agressive » du navire iranien Harth 55 à l’égard de deux patrouilleurs de l’US Coast Guard qui naviguaient dans les « eaux internationales du Golfe persique », la Ve flotte de l’US Navy a cette fois-ci été plus prompte pour faire état d’un nouvel incident avec la composante navale du Corps des gardiens de la révolution [IRGCN].

En effet, selon la version des faits qu’elle a livrée, le 26 avril, vers 20h00 [heure locale], trois vedettes rapides iraniennes se seraient approchées à environ 60 mètres des patrouilleurs américains USS Firebolt [US Navy] et USCGC Baranoff [US Coast Guard], lesquels étaient alors engagés dans une opération de « sécurité maritime » dans le nord du Golfe persique.

Malgré les multiples avertissements lancés par les équipages des deux navires américains, ces trois vedettes iraniennes ont poursuivi leur approche, ce qui a contraint l’USS Firebolt à effectuer « plusieurs tirs de semonce » pour les éloigner.

L’USS Firebolt est un patrouilleur côtier appartenant à la classe Cyclone, affichant un déplacement de 336 tonnes. Son armement se compose de deux canons Mk38 de 25 mm, de quatre mitrailleuses [deux de 12,7mm et deux de 7,62 mm], de 6 missiles anti-aériens FIM-92 Stinger, de deux lance-grenades automatiques Mk19 de 40 mm et missile anti-navire AGM-176 Griffin

Un incident de cette nature n’était plus arrivé depuis juillet 2017, le patrouilleur USS Thunderbolt ayant utilisé la même méthode pour tenir à distance un bateau iranien qui s’approchait de lui à « grande vitesse ».

« Tout au long de l’interaction, les forces américaines ont communiqué de manière proactive avec les navires de l’IRGCN et ont exécuté des réponses pré-planifiées pour réduire le risque d’erreur de calcul, éviter une collision et désamorcer la situation », a ensuite expliqué l’US Navy, dans un communiqué. Et d’ajouter : « Les forces navales américaines continuent de rester vigilantes et sont formées pour agir de manière professionnelle, tandis que nos commandants conservent le droit inhérent d’agir en état de légitime défense. »

De telles « interactions » entre des navires américains et iraniens sont relativement fréquentes. Cela étant, depuis que le président Trump avait ordonné de « détruire toute embarcation iranienne qui harcèlerait » les navires américains en mer, plus aucun incident de ce genre n’avait été signalé. Les deux qui viennent de se produire coïncident avec les négocations actuellement menées pour réintégrer les États-Unis dans l’accord sur le programme nucléaire iranien, qu’ils avaient quitté en mai 2018.

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