La marine indonésienne considère que le sous-marin KRI Nanggala a « coulé »

Porté disparu depuis le 21 avril avec 53 personnes à bord, le KRI Nanggala, un sous-marin indonésien de Type 209/1300 acquis auprès de l’Allemagne au début des années 1980, demeure encore introuvable, malgré les moyens internationaux déployés au large de l’île de Bali pour tenter de le repérer. Et, plus de 72 heures après sa disparition, ses réserves d’oxygène dont il disposant en cas d’une panne électrique sont a priori épuisées.

Normalement, un sous-marin est doté d’une bouée de détresse qui, équipée d’une antenne et d’un phare, se largue automatique et remonte à la surface au bout d’un ou deux jours. Ce qui n’a pas été, a priori, le cas pour le KRI Nangalla. Ce qui suggère que le sous-marin « s’est écrasé sur le fond très vite et que le dispositif est coincé », a expliqué le vice-amiral Jean-Louis Vichot auprès de l’AFP.

En outre, les sous-marins sont également doté d’émetteurs sonores qui, alimentés par des batteries autonomes, se mettent à fonctionner en cas de panne du réseau électrique. Mais là encore, il faut que la coque du navire soit encore en bon état pour que ces sortes de balises puissent émettre.

Ces deux éléments, associés à la nappe d’hydrocarbures repérée peu après sa disparition suggèrent que le KRI Nangalla a subi des dommages irrémédiables… D’autant que la profondeur de la zone où il se trouvait peut atteindre dépasser les 700 mètres… alors qu’il a été conçu pour naviguer dans des eaux relativement peu profondes. Soumise à une pression trop forte, sa coque s’est probablement contractée, avant de se rompre.

En tout cas, telle est l’hypothèse avancée par la marine indonésienne, qui plus est confortée par des débris provenant apparemment du KRI Nangalla.

« Sur la base des éléments que nous pensons venir du KRI Nanggala nous avons changé le statut du sous-marin de ‘disparu’ à ‘coulé' », a fait savoir l’amiral Yudo Margono, le porte-parole de la marine indonésienne; au cours d’une conférence de presse donnée ce 24 avril.

En outre, il a également confirmé la découverte de débris, tout en excluant la piste d’une explosion survenue à bord, l’hypothèse privilégiée étant une « fissure » de la coque, apparue après que KRI Nanggala a commencé à plonger pour effectuer un tir de torpille dans le cadre d’un exercice.

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