Barkhane/Takuba : Les hélicoptères UH-60 « Black Hawk » suédois sont opérationnels

En février, les 150 militaires suédois sont arrivés au Mali afin d’intégrer le groupement de forces spéciales européennes « Takuba », qui, relevant de la force française Barkhane, a pour mission d’accompagner au combat les Unités légères de reconnaissance et d’intervention [ULRI] de l’armée malienne.

Cependant, le détachement suédois, dont l’effectif peut être porté, le cas échéant, à 250 militaires, a surtout vocation à être une « force de réaction rapide héliportée » au profit du groupement Takuba. Pour cela, il dipose de trois hélicoptères de manoeuvre et d’assaut UH-60 « Black Hawk ». Un avion de transport C-130 Hercules, basé à Niamey [Niger] complète le dispositif.

Si ce dernier a déjà effectué ses premières missions au profit de Takuba, ce n’était pas encore le cas des trois Black Hawk, déployés sur la base opérationnelle avancée de Ménaka. Pour cela, il fallait que fût prononcée leur pleine capacité opérationnelle. Ce qui est désormais chose faite, selon l’État-major des armées [EMA].

« L’arrivée de ces hélicoptères [à Menaka] a fait l’objet d’une préparation en amont : une Final area for take off [FATO] a été construite pour l’atterrissage des machines et, à proximité, des plots ont été conçus pour le ravitaillement en carburant », précise en effet l’EMA.

Les conditions difficiles propres au Sahel ont également dû faire l’objet d’une formation particulière pour les pilotes suédois. En effet, en milieu désertique, les nuages de poussière et de sable font disparaître tous les repères pour l’équipage. Et qu’il soit expérimenté ou pas ne change rien à l’affaire. Un pilote de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] expliquait récemment qu’un tel exercice revenait à se garer dans un garage sous-terrain avec les yeux bandés sans toucher les murs…

En outre, les mécaniques sont mises à rude épreuve, le fech-fech, le sable extrêmement fin du désert, s’infiltrant partout.

Quoi qu’il en soit, l’arrivée de ces trois UH-60 suédois va donner un peu plus de souplesse au niveau de l’aéromobilité, les capacités de Barkhane dans ce domaine étant contraintes, alors même que les hélicoptères jouent un rôle fondamental pour un théâtre comme le Sahel.

« Le colonel qui commande le groupement d’hélicoptères doit quotidiennement résoudre un véritable Tetris pour déterminer comment à la fois appuyer telle opération, assurer l’évacuation sanitaire de telle autre ou réagir à toute demande d’opération d’opportunité car à chaque fois qu’arrive un renseignement estimé pertinent, il faut l’exploiter au plus vite pour obtenir un résultat face à l’ennemi », avait ainsi expliqué le général Marc Conruyt, le chef de la force Barkhane, lors d’une audition parlementaire.

Photo : EMA

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