Barkhane : Les hélicoptères Puma de l’ALAT sont de retour au Sahel

En mai 2019, l’État-major des armées [EMA] annonçait que les hélicoptères de manoeuvre Puma de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] venaient de quitter définitivement le Sahel, après plus de 40 ans de présence dans cette région, ces appareils ayant successivement été utilisés lors des opérations Tacaud [1978], Manta [1984], Épervier [1986], Serval [2013] et Barkhane [2014].

« Au cours des mandats successifs effectués au Sahel, les Puma ont été engagés sur l’ensemble du spectre des opérations héliportées, des missions de transport de matériel et de personnel ainsi que des évacuations médicales. Son canon de 20 millimètres lui a permis de réaliser des missions d’appui feu au profit des troupes déployées au sol », rappelait d’ailleurs l’EMA.

Si le « provisoire » a tendance à durer, ce n’est pas toujours le cas du « définitif ». En effet, dans son dernier compte-rendu des opérations, l’EMA indique que trois Puma de l’ALAT [sur les 46 qui lui restent] viennent de nouveau d’être engagés au Sahel, à la faveur d’un renfort provenant des Forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj] et après y avoir été acheminés par avion A400M Atlas.

« Ce renfort ponctuel dont la durée est estimée à deux mois va permettre de réaliser un ensemble d’opérations de maintenance sur les hélicoptères du Groupement tactique désert aéromobile [GTD-A] et donc de maintenir un volume d’heures de vol suffisant pour conduire les opérations », avance l’état-major. En clair, ils vont remplacer trois hélicoptères de manoeuvre [NH-90 TTH ou Cougar?] qui ont besoin de souffler et d’être réparer.

Il faut dire les hélicoptères de GTD-A « Hombori » sont particulièrement sollicités, d’autant plus que leur nombre est limité à une petite vingtaine. Lors du dernier mandat, qui s’est terminé en février, ces appareils ont effectué 3.650 heures de vol [soit une moyenne de 20 heures par jour]. Ils sont presque de toutes les opérations, que soit pour déposer des commandos, évacuer des blessés ou assurer des missions logistiques. Qui plus, au regard des conditions dans lesquelles elles évoluent, ces machines sont mises à rude épreuve [sable, chaleur, etc].

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la première fois que les moyens aéromobiles des FFDj viennent renforcer Barkhane. Cela avait été le cas en août 2015, avec deux Puma du détachement ALAT [DETALAT] du 5e Régiment interarmes d’outre-Mer [RIAOM].

À l’époque, il s’était agi de remplacer le détachement « hélicoptères » de l’armée de l’Air pendant 8 semaines. Pour cela, les équipages désignés avaient dû suivre un programme d’instruction et d’entraînement intensif.

Ce renfort de trois Puma « démontre la pertinence des forces prépositionnées. Les FFDj représentent une plateforme stratégique, opérationnelle et logistique. La bonne connaissance de l’environnement, les savoir-faire spécifiques à l’intervention en milieu désertique et leur capacité de projection rapide sont une réelle plus-value opérationnelle », n’a pas manqué de souligner l’EMA.

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