Espace : La Direction générale de l’armement lance une nouvelle phase du programme Syracuse 4
Actuellement, les communications des forces françaises reposent en partie sur les satellites Syracuse IIIA et IIIB, en service depuis les années 2000. D’ici 2022, ces derniers seront remplacés par la constellation Syracuse IV qui, à terme, comptera trois satellites, le dernier devant être mis en orbite avant la fin de la décennie en cours.
Une fois en service, Syracuse 4A et 4B, dont l’un sera fourni par Thales Alenia Space et l’autre par Airbus Defence & Space, permettront un saut capacitaire important, avec un débit en en bande X et en bande ka militaire de l’ordre de 3 à 4Gb/s, une meilleure résistance aux différentes menaces [cybernétique, brouillage, impulsions électromagnétiques] et la possibilité donnée à des vecteurs en mouvement de communiquer.
En informatique, un vieil ordinateur ne permet pas d’exploiter pleinement les potentialités d’une connexion à haut débit. Ce sera la même chose pour le segment sol utilisés pour les Syracuse 3A et 3B, même s’ils seront compatibles avec les nouveaux systèmes.
En 2019, la Direction générale de l’armement [DGA] a donc notifié un contrat à Thales pour commencer à renouveler les moyens de réception utilisés par les forces française. Il s’agissait de mettre à leur disposition des « capacités de communications améliorées en matière de débit, de disponibilité et de résistance aux menaces, en particulier pour les équipements dans le cadre du programme Scorpion, du Rafale F4, des frégate de défense et d’intervention et des bâtiment ravitailleur de forces. »
Mais encore fallait-il aller plus loin, en remplaçant l’ensemble du segment sol. C’est désormais chose faite – ou presque. En effet, ce 18 février, la DGA a annoncé avoir confié à Thales un contrat de 354 millions d’euros pour livrer 200 stations modernisées [hubs de théâtre, stations tactiques déployables, stations individuelles, stations outre-mer, stations navales embarquées] ainsi qu’un système de gestion sécurisé déclinée dans une nouvelle version à haut débit.
« Grâce à cette commande, les capacités de communications sécurisées des véhicules de combat terrestre, des bâtiments de surface, des sous-marins, et des aéronefs, pourront bénéficier pleinement des améliorations apportées par Syracuse IV. Toutes les stations du système seront totalement interconnectées, assurant une coopération interarmées sur les théâtres d’opérations et avec les centres de commandements », explique la DGA.
Et d’ajouter : « Les armées françaises bénéficieront ainsi de capacités de communications interopérables fortement accrues en termes de débit, de disponibilité, de résistance aux menaces et de connectivité de bout-en-bout. »
De so côté, Thales a précisé qu’il mettra « en oeuvre son savoir-faire d’intégrateur de très haut niveau notamment au travers de son système de transmission hautement sécurisée modem 21, garantissant la disponibilité et la confidentialité des communications échangées contre tous types de menaces. » L’industriel assure par ailleurs que la protection des communications sera assurée « sans affecter les performances, ce qui constitue un atout essentiel pour conserver la supériorité informationnelle en engagement de haute intensité. »
Dans le même temps, la DGA a également notifié un contrat de 117 millions d’euros à Airbus pour le developpement d’un nouveau portail de gestion centrale des différents systèmes de communications par satellite.
« Ce portail, en orchestrant les demandes saisies par un état-major ou toute unité déployée au sol, en mer ou dans les airs, permettra d’allouer de manière optimisée les ressources disponibles sur les satellites militaires et commerciaux exploités par les armées, en prenant en compte les critères opérationnels renseignés par les unités, comme le type de terminaux utilisés, la couverture au sol, le niveau de cyber-sécurité, de résistance au brouillage », a détaillé la DGA.
Finalement, la France disposera d’un segment « Nuage de Combat » avec les Rafale F4, indépendant du programme SCAF bloqué par les Allemands. Peut-être que la DGA et Thalès ont-ils déjà mis en oeuvre le Plan B pour éviter la débâcle d’un échec programmé du Cloud prévu dans le SCAF. L’administration du Minarm anticiperait-elle les errements des politiques ? Est-il prévu aussi que ce financement provienne du Plan de Relance Européen, sans passer par la case Bundestag ?
Dans les années à venir, les débits demandés seront sans commune mesure avec ce qui se faisait dans le passé :
https://geointblog.wordpress.com/2020/08/14/le-concept-de-lactivity-based-intelligence-abi/
La sécurité des communications, enjeu stratégique passe aujourd’hui par l’espace, avec une prime pour ceux qui y mettent les moyens :
https://www.air-cosmos.com/article/le-relais-orbital-militaire-amricain-aehf-6-bientt-oprationnel-23988
On peut rire du logo ou de la tenue de la Space Force, mais pas de ce que cela recouvre :
https://air-cosmos.com/article/la-space-force-intgre-la-communaut-amricaine-du-renseignement-24100
https://www.meta-defense.fr/2020/01/23/lus-space-force-pourrait-operer-un-millier-de-satellites-dici-2026/
En matière d’observation aussdi, un page va se tourner avec les satellites CSO-1 et CSO-2… en attendant CSO-3 :
https://geointblog.wordpress.com/2021/02/01/helios-une-page-se-tourne-dans-le-domaine-spatial/22573
L’année 2021 s’annonce riche en la matière :
https://geointblog.wordpress.com/2021/01/07/retrospective-2020/22456
Pour surveiller ce qu’il se passe là -haut, il y a le système GRAVES:
https://www.lefigaro.fr/sciences/2007/06/22/01008-20070622ARTFIG90062-graves_le_radar_francais_qui_surveille_les_objets_dans_l_espace.php
Qui va se repoudrer le nez, au vu des dernières évolutions :
https://www.air-cosmos.com/article/guerre-spatiale-les-secrets-du-systme-graves-cette-semaine-dans-aircosmos-premium-n2722-24233
Il y a même des start-up françaises sur le fameux moteur ionique sur les fameux « nano-satellites », mais c’est passé par la Chine :
https://www.industrie-techno.com/article/avec-l-entreprise-chinoise-spacety-thrustme-met-en-orbite-le-premier-moteur-ionique-a-iode.62599
ça fait cher pour que le Général bien à l’abris chez lui dise au caporal en opération dans un contexte hostile comment nouer ses lacets quand les balles pleuvent autour…
Si la prochaine guerre ressemble à 1914-18 moi j’y vais pas, na !
@Thierry
Quel que soit votre camp, je pense que vous n’irez pas…
et pas à cause de votre âge! De toute façon, si vous y alliez, vos camarades de jeu, risquent de vous réserver leurs toutes premières balles au vu de la puanteur de vos idées.
Ce qui m’inquiète dans cette affaire, c’est que nos satellites sont bien peu protégés d’une approche physique ou d’un tir comme celui expérimenté par la chine
La course à la vitesse n’est pas donnée par rapport au temps de Sun Tzu:
https://www.areion24.news/2021/02/06/penser-la-strategie-vitesse-information-et-strategie/
Le programme finira en 2030, en attendant il y a un peu de technologies française sur Mars:
http://www.paxaquitania.fr/2021/02/avec-perseverance-quelques-bouts-de.html
La première arme spatiale est officiellement russe, on se croirait dans un vieux James Bond:
https://www.fredzone.org/les-photos-dun-canon-spatial-russe-datant-de-lere-sovietique-finalement-declassifiees-8547
Il y a des guéguerres sur le poste de directeur du CNES:
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/guerre-de-tranchee-entre-l-elysee-et-bercy-sur-la-nomination-du-futur-president-du-cnes-877435.html