La Russie dit avoir intercepté deux Mirage 2000 et un C-135FR français au-dessus de la mer Noire [MàJ]

Ces derniers temps, les avions militaires français semblent s’aventurer de plus en plus dans la région de la mer Noire. En août, un Atlantique 2 [ATL2] de la Marine nationale, qui venait de participer au 160e anniversaire de la marine roumaine, avait été intercepté dans cette zone par un chasseur Su-27 « Flanker », alors que, selon Moscou, il s’approchait de la frontière russe.

En octobre, deux Mirage 2000D [le ministère russe de la Défense a évoqué des « bombardiers »] ont également été approchés par des Su-27 Flanker, dans l’espace aérien international, au-dessus de la mer Noire. Puis, en décembre, c’est un Transall C-160G Gabriel de l’Escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque qui s’est fait « prendre par la patrouille », en l’occurence par un Su-30 russe. Un ravitailleur ravitailleur KC-135 et un avion de renseignement életronique RC-135 de l’US Air Force ont également intercepté le même jour.

Et ce 17 février, à en croire le Centre national de gestion de la défense russe, ce sont trois avions militaires français qui ont été interceptés au-dessus de la mer Noire.

« Deux chasseurs Su-27 […] du district militaire du sud ont décollé en alerte pour identifier des ‘cibles aériennes’ et empêcher une violation de la frontière de l’État russe », a-t-il indiqué. « Les équipages des chasseurs russes ont identifié les cibles aériennes comme étant un groupe d’avions de l’armée de l’Air française, composé d’un avion ravitailleur KC-135 et de deux avions tactiques Mirage 2000. Ils les ont suivis au-dessus de la mer Noire », a-t-il ajouté.

« Une fois que les appareils étrangers ont fait demi-tour et ne se dirigeaient plus vers les frontières de la Russie, les deux chasseurs russes sont retournés à leur base », a ensuite précisé le centre, insistant sur le fait que l’interception a été réalisée « conformément aux règles internationales ».

Sur les sites de suivi du trafic aérien, un C-135FR ayant décollé de la base d’Istres, ce 17 février, a d’abord mis le cap vers l’Allemagne, avant de survoler l’Autriche, la Hongrie et la Roumanie pour rejoindre la mer Noire. En revanche, aucune information sur le parcours des Mirage 2000 n’est disponible pour le moment.

Il est possible que l’un de ces appareils, s’il s’agit d’un Mirage 2000D, ait mis en oeuvre la nacelle ASTAC, qui permet de collecter du renseignement d’origine électromagnétique, et donc d’établir un « ordre de bataille électronique » d’une zone donnée, comme par exemple la Crimée…  Faute de communication de l’armée de l’Air & de l’Espace sur ces interceptions, cela ne peut être qu’une hypothèse…

MàJ : Le ministère russe de la Défense a publié une vidéo de l’interception. L’hypothèse d’un Mirage 2000D équipé d’une nacelle ASTAC est confirmée.

Capture d’écran sur laquelle on devine la nacelle ASTAC :

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