Via Naviris, Naval Group et Fincantieri s’associent à l’espagnol Navantia pour la future corvette européenne

Figurant parmi les six projets retenus dans le domaine maritime au titre de la Coopération structurée permanente [PESCO], et à ainsi pouvoir bénéficier d’un financement du Fonds européen de Défense [FEDef], le programme « European Patrol Corvette » a reçu, en début d’année, le soutien de l’Agence européenne de défense [AED], laquelle aidera à « la définition des objectifs et des besoins communs » entre les pays participants.

Ce programme, coordonné par l’Italie, a été lancé avec la France en novembre 2019. Pour la Marina Militare et la Marine nationale, il doit permettre de remplacer respectivement les patrouilleurs hauturiers des classes Commandante et Cassiopea ainsi que les frégates de surveillance de type Floréal. Il était alors prévu qu’il allait alors être confié à Naviris, la co-entreprise détenue à parts égales par Naval Group et Fincantieri.

Seulement, la Grèce se décida à rejoindre ce programme, de même que, quelques temps après, l’Espagne, qui souhaite remplacer à terme ses 6 corvettes de type Descubierta ainsi que ses 4 patrouilleurs de haute mer de type Serviola.

Et cela suppose évidemment de trouver une entente sur le montage industriel de ce programme. Ce qui vient d’être fait avec la partie espagnole.

En effet, le 11 février, Naviris a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec le constructeur naval espagnol Navantia, pour « élargir élargir la coopération industrielle pour le programme EPC ».

Le communiqué ne donne pas plus de détails, si ce n’est qu’il assure que, « sur le plan industriel, Naviris et Navantia agiront de manière coordonnée avec Fincantieri et Naval Group » et que les études menées dans le cadre du programme EPC pourraient « potentiellement bénéficier de fonds nationaux et de l’Union européenne. »

« L’ambition du projet est d’inclure d’autres partenaires européens pour intégrer des briques technologiques, qui correspondent aux exigences en matière d’innovatio pour l’EPC ainsi qu’aux stratégie et lignes directrices de la Commission européenne », précise le texte.

Pour rappel, cette corvette européenne affichera un déplacement de 3.000 tonnes, pour une longueur d’environ 100 mètres. Conçu selon une architecture modulaire et ouverte, elle sera un « navire intelligent, innovant, abordable, durable, interopérable et flexible pour répondre aux futures missions dans le contexte mondial évolué du milieu du 21e siècle », assure Naviris.

Afin de couvrir les besoins exprimés par les pays partenaires, ce future navire devrait se décliner en trois versions différentes : une première optimisée pour la lutte anti-navire, une seconde pour les missions longues, avec une capacité de lutte anti-surface et une dernière plus axée sur la patrouille de haute-mer.

Photo : Illustration

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