Une première capacité du système de simulation instrumentée CERBERE a été livrée à l’armée de Terre
Les centres d’entraînement spécialisés, comme le CENZUB/94e RI [Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine] de Sissonne et le CENTAC/1er BC [Centre d’entraînement au combat] de Mailly-le-Camp ont une « importance capitale’, selon le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT]. Et cela parce que la « qualité de l’entraînement tient au réalisme des simulations », que peu de structures analogues en Europe sont en mesure d’offrir
« Ces centres disposent de logiciels de simulation – l’entraînement étant fondé sur une manÅ“uvre réelle sur le terrain – avec une instrumentalisation des hommes, des matériels et des armes, permettant de déterminer précisément qui tire et qui est atteint. Par ailleurs, il est procédé à une analyse après action ; tout est enregistré, et un spécialiste débriefe et explique chaque séquence de combat », a en outre expliqué le CEMAT, lors de l’une de ses dernières auditions parlementaires.
Et leurs capacités vont encore s’améliorer avec l’arrivée du système de simulation instrumentée CERBERE [Centres d’entraînement représentatifs des espaces de bataille et de restitution des engagements]. Ce dernier avait fait l’objet d’un contrat notifié par la Direction générale de l’armement [DGA] à Thales et RUAG France en décembre 2016, afin de remplacer l’actuel système CENTAURE [Centre d’entraînement au combat et de restitution des engagements]
Quatre ans plus tard, la DGA a pu livrer la première capacité du système CERBERE au CENZUB/94e RI. Cette dernière permet « d’entraîner un sous-groupement tactique interarmes [SGTIA] face à une force ennemie », a-t-elle indiqué.
Dans le détail, CERBERE sera utilisé non seulement pour l’entraînement des SGTIA mais aussi pour l’évaluation de leur aptitude à être engagés en opérations, dans des conditions aussi proches que possible du réel.
Les stagiaires et leurs véhicules sont ainsi équipés d’outils de géolocalisation tandis que les réseaux radio tactiques sont enregistrés. Aussi, les instructeurs peuvent suivre en temps réel chaque manoeuvre sur une zone ouverte couvrant 120 km2 et/ou dans une zone urbaine représentative d’une ville de 3.000 habitants. En outre, l’exploitation des vidéos et des enregistrements en phonie permet d’analyser et de décortiquer chaque action, ce qui apporte un plus au niveau pédagogique.
Par ailleurs, précise la DGA, « grâce à l’intégration des simulateurs de tir de combat [dont une nouvelle génération pour les armes de type fusils d’assaut et mitrailleuses légères], des fonctions de simulation des tirs d’artillerie, des mines ou IED et les fonctions d’animation sonore et visuelle du champ de bataille, Cerbere immerge les entraînés dans un environnement extrêmement réaliste. »
En outre, il est évidemment possible de choisir les scénarii, qui vont du combat asymétrique à l’engagement de haute intensité [c’est à dire contre un adversaire aux capacités analogues].
Quand le système CERBERE sera totalement déployé au CENZUB/94e RI et au CENTAC/1er BC, c’est à dire en 2023, alors il sera possible de faire manoeuvrer jusqu’à 1.000 combattants et 250 véhicules sans interruption, via des rotations de 96 heures.
C’est assez bluffant du point de vue technique.
Pour les véhicules aussi, il y aura de la simulation (sans mauvais esprit) :
https://blablachars.blogspot.com/2020/10/la-simulation-scorpion-pour-agueris-et.html
Après est-ce qu’une femme de joueur de foot simule moins que son mari, c’est un autre (d)ébat…
^^
Joyeuses fêtes !
@ Felix Garcia
À vous aussi ! ^^
@ Tous
Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d’année !!!
L’entraînement du groupe de combat est quelque chose de particulièrement ardu et qui se travaille avec des personnels ayant acquis une certaine maturité (donc une fidélisation) :
https://www.areion24.news/2020/11/27/le-groupe-de-combat-comme-priorite-strategique/
Car l’émotion vive qui traverse l’opinion lors de la perte de plus de 5 soldats en une journée est devenue une constante (d’où alourdissement des véhicules avec le blindage, des drones de partout et un besoin d’entraînements) :
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2016/10/les-guerriers-comme-tresor-national.html
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2019/10/innover-militairement-par-les-methodes.html
Citation:
« en 2023, alors il sera possible de faire manoeuvrer jusqu’à 1.000 combattants et 250 véhicules sans interruption, via des rotations de 96 heures »……
Eh ben……On a pas fini de les entendre gueuler,les Maillochins ^^
ça fait plus de 10ans qu’un tel système est déjà en place en Suisse. Des villages d’exercices ou tout les tirs sont des lasers déclenchés avec des balles à blanc. Les chars, les maisons et les unités à pieds sont tous couverts de capteurs pour savoir si ils sont touché ou pas. Un gros bordel de fumigène quand un bâtiment est détruit.
@ Yo:
A Mailly le Camp,dans le département de l’Aube,il existe officiellement depuis Avril 96…
Les premiers systèmes étaient dérivés du « Miles » US:
des capteurs infrarouges montés sur un chasuble et un bandeau (chasuble sur le bonhomme et bandeau sur le casque) et un émetteur laser sur le fusil (qui déclenche lors du tir,uniquement avec cartouches à blanc).
Le tout était alimenté par des puta*ns de salo*eries de m*rde de batteries « rechargeables » type pile R9 (batteries rechargeables qui,même neuves,tenaient difficilement la charge….un fou*ue misère)
Depuis,le système a bien évolué (et heureusement,serais tenté de dire ^^ )
pareil (mais en plus gros et alimenté par le véhicule) sur les chars/vab/etc
Ajoutez à ça la prise en compte (physique,maintenant! ) des « ventilateurs » (les hélicoptères) et il me semble,des avions (souvent les Rafales de Saint-Diziers passent au dessus de chez moi,sur des périodes correspondant aux exercices au sol,d’où ma supposition)
Le problème,ce n’est ni le système de simulation,ni l’entraînement sur un camp de 13000 hectares…
Le problème,ce sont les civils autour du camp (alors que BEAUCOUP ont de la famille militaire! ) qui se plaignent du bruit….Alors,ils sont bien contents de voir les militaires débarquer (et consommer!!!!! ) dans les boutiques du village,mais dès qu’il y’a un exercice (en moyenne tous les 15 jours actuellement),ça râle (bruit,pollution,bref,toutes les critiques possibles)
Dans les scenari typés « haute intensité » il faudra pour plus de réalisme rajouter des cris « Allah akbar » dans l’environnement sonore !
La Belgique aura un site d’entraînement construit par Saab, fonctionnant avec les règles OTAN comme la Hollande:
https://www.forcesoperations.com/un-centre-dentrainement-saab-pour-la-defense-belge/
Ils viendront sans doute s’entraîner en France dans ces camps avec le contrat CAMo.