Succès du second tir de qualification du missile franco-britannique « anti-navire léger »
Pour la Marine nationale, le développement d’un missile anti-navire léger [ANL] n’était pas forcément une priorité, contrairement pour la Royal Navy, qui cherchait un successeur à ses Sea Skua et AS15TT. Mais il lui a bien fallu se résoudre à se lancer dans un tel programme, élaboré dans le cadre des accords franco-britanniques de Lancaster House, dont on vient de fêter le dixième anniversaire.
« La volonté politique a soutenu l’anti-navire léger, qui impose désormais au DGA [Délégué général pour l’armement, ndlr] et à moi-même de trouver des solutions non pas techniques, mais d’allocation des crédits dont nous disposons, même si ce programme répond à un besoin militaire avéré », avait en effet déclaré l’amiral Édouard Gullaud, alors chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire, en 2013.
Quoi qu’il en soit, le développement de ce missile ANL [ou SeaVenom pour la Royal Navy] a été confié à MBDA, via un contrat de 600 millions d’euros, au titre de l’initiative « One Compex Weapon », sous la direction de la Direction générale de l’armement [DGA].
Visiblement, et malgré les vicissitudes et les contraintes causées par l’épidémie de covid-19, le programme ANL se déroule comme prévu. Après un premier tir de qualification réussi en février dernier, la DGA en a effecté un second, le 17 novembre, au large de l’île du Levant [Var], à partir de l’un de ses hélicoptères banc d’essai. Et cela a de nouveau été un succès. L’annonce en a été faite par Florence Parly, la ministre des Armées, à l’occasion de la Conférence de défense du Conseil franco-britannique, ce 26 novembre.
« Lorsqu’en 2015, la France et le Royaume-Uni ont signé l’accord intergouvernemental soutenant la mise en œuvre du concept ‘one MBDA’, nos deux pays ont accepté un principe de rationalisation industrielle jamais vu en Europe. Ce modèle a aujourd’hui fait ses preuves : je pense par exemple au programme Anti-Navire Léger qui bénéficie pleinement de cette construction industrielle, et j’en profite pour saluer la réussite du deuxième tir de qualification du missile il y a quelques jours », s’est en effet félicitée Mme Parly, qui a profité de l’occasion pour annoncer une coordination plus étroite entre la Marine nationale et la Royal Navy dans leurs déploiements en 2021.
« Après le premier tir de qualification réussi en février 2020, ce second tir est un nouveau succès pour le programme ANL/Sea Venom, qui progresse conformément au calendrier malgré le contexte sanitaire pandémique de Covid-19 particulièrement contraignant pour les équipes », a en ensuite confirmé la DGA.
Le premier tir de qualification avait consisté à tirer un ANL à à très basse puis à moyenne altitude, avec une acquisition automatique de la cible en milieu de course [Lock On After Launch – LOAL], ce qui permit de mettre en oeuvre, pour la première fois, le mode « homme dans la boucle », le missile ayant retransmis les images de l’objectif à l’hélicoptère, l’équipage de ce dernier ayant alors eu la possibilité de modifier le point d’impact de l’engin.
Quant au second, explique la DGA, il avait « pour objet un tir à longue portée en direction de deux cibles maritimes, l’une d’entre elles simulant un navire de guerre, avec vol du missile à très basse altitude et accrochage de la cible en fin de course [mode LOAL] ». Et cela a donc permis, à nouveau, de valider la capacité à modifier la course du missile après son départ, grâce à son autodirecteur infrarouge et à sa liaison de données bidirectionnelle.
« Le pilote a pu sélectionner comme prévu la cible à atteindre entre les deux cibles présentes et choisir le point d’impact pendant le vol du missile », précise la DGA.
Et cette dernière de conclure : « Ce second tir de qualification ouvre désormais « la voie à une prochaine capacité opérationnelle de ce missile sur les hélicoptères Wildcat de la Royal Navy, ainsi que sur les futurs hélicoptères Guépard de la Marine nationale ».
Photo : © DGA
Bonjour/bonsoir
Question d’un néophyte: qu’appelle t-on navire léger quand on parle d’action militaire?
Ça va du chalutier-espion a la petite corvette grise? (Corvette pas crevette)
il s’agit surtout de taper des navires civiles reconvertit en atout militaire.
C’est le missile qui est léger pas la cible, pour faire simple missile léger anti-navire
50-500 tonnes
Source: une brochure de MBDA
https://web.archive.org/web/20141108154826/http://www.mbda-systems.com/mediagallery/files/sea-venom-anl_datasheet-1414139272.pdf
Paredon je te reponds qu’a moitie moins de 2000 tonnes pour les militaires.
Patrouilleurs et corvette (a condition qu’elle soit pas trop armées, en tout cas pas une portee de plqu 20km sinon c’est notre l’helico qui va prendre)
@fafou. l’ANL était , à son lancement , prévu pour traiter (couler!) des navires jusqu’à 500 T…..soit une vedette/patrouilleur.
je pense que le qualificatif de leger s’applique au missile….(110kg)
Bonjour,
En l’occurrence, c’est le missile anti-navire qui est considéré comme léger, et non le navire-cible
Il est considéré comme léger de part sa charge et son poids global, qui est 7-8 fois inférieur à celle de l’anti-navire de référence pour la Marine, l’Exocet
C’est le missile qui est léger, pas le navire visé. L’ANL peut être tiré contre un navire important qu’il ne pourra pas couler mais dont il pourra détruire un élément clé (le radar par exemple) grâce à sa précision.
Je pense que le terme léger s’applique au missile.
Juste mon avis
exocet : 165 kg d explosif pour 700kg au total
anl : 30 kg d explosif pour 110kg au total
C’est le missile (anti-navire) qui est léger.
Celui la pèse 110 kg, mesure 2.5 m pour un diamètre de 20 cm, a une portée de 20 km et une charge explosive de 30 kg. Par comparaison, le MMP (nouveau missile anti-char de l’armée) a une charge de 2 kg et le Hellfire (le missile qui équipe les hélicoptère Tigre), une charge de 8 kg.
Il est destiné a être tiré sur des embarcations légères, patrouilleurs et même corvettes (navire jusqu’à 2 000 t), d’autant que grâce à la technologie « homme dans la boucle », il peut cibler précisément les organes vitaux (radar, armement, passerelle etc..), mais le facteur limitant est sa portée de 20 km qui place l’hélico lanceur dans une zone mortelle si le navire ennemi est équipé de missiles surface-air.
C’est un anti-navire comme l’Exocet mais il est léger (moins lourd, moins long, moins de charge militaire) pour des cibles light.
Exocet : 4,7 m et 670 à 870 kg portée jusqu’à 180 km
ANL : 2,5 m et 110 kg portée de 20 km
La charge explosive de classe 30 kg (Exocet 165 kg) permet de neutraliser les cibles de type rapides et manouvrantes:
navire d’attaque rapide,
corvette,
cible terrestre côtière,
navires de plus grande taille pouvant être immobilisés
Un missile en complément de l’Exocet Une grande précision et « homme dans la boucle », pile par le hublot des wc du yacht d’Erdogan !
C’est le missile qui est léger
Mais … Il a été essayé sur un porte-conteneur turc ! :o)
Vous avez l’habitude d’attaquer quand en face de vous vous savez qu’il n’y a pas de defense n’y moyen de riposte, un porte conteneur n’a pas de défense et n’a rien pour répondre.
Par contre le courbet s’est fait dégagé par une frégate Turque, forcément c’est pas un porte conteneur en face.
On sait tous que la Turquie n’aurait rien fait si l’aspect OTAN interallié n’avait pas servi de bouclier.
.
La Turquie est grande quand elle est protégé, dès que ça se complique, ça se cache.
C’est vrai que par rapport à Erdogan qui envoie des mercenaires syriens combattre des arméniens pour le compte des azerbaïjanais, on fait petits bras en terme de prise de non prise de risque, hein T129?
(et encore, des mercenaires,plutôt de pauvres gens qui ont tout perdus à qui ont propose d’être de la chair à canon en échange de quoi faire survivre leurs familles)
@T129
Je sais que pour un turque ça peut paraître bizarre mais la France n’a pas l’habitude d’aller systématiquement démolir ceux qui s’opposent à nous, même dans le cas d’une frégate. On essaie de régler le problème d’abord par la négociation et le dialogue, mais effectivement la loi du plus fort est sans doute plus facile à intégrer dans les esprits étroits.
–
Après on foutrait la tôle à la marine turque si on le voulait. Cette marine ne vaut pas grand chose. Tout au mieux vos sous-marins allemands pourraient nous gêner.
Vous avez l’habitude d’attaquer quand vous savez qu’en face de vous il n’y a pas de defense ni moyen de riposte, un porte conteneur n’a pas de défense et n’a rien pour répondre. Par contre le courbet s’est fait dégagé par une frégate Turque, forcément c’est pas un porte conteneur en face.
« Par contre le courbet s’est fait dégagé par une frégate Turque, forcément c’est pas un porte conteneur en face. » Ce qui reste toujours à prouver! A part les délures des « pseudos » sites de médias turcs!
« Vous avez l’habitude d’attaquer quand vous savez qu’en face de vous il n’y a pas de defense ni moyen de riposte, » Il est vrai que l’armée turque en Libye, en Syrie et au Haut Karabagh…………………………………… ou l’on croit trouver de « valeureux » combattants turcs et oh surprise on ne trouve en fait que les assassins de l’E.I. Alors vos leçons de courage ce n’est certainement pas les Turcs qui sont les mieux places pour en donner!
Donc on a missile prêt mais on ne recevra qu’en 2028 les hélicoptères qui vont avec.
.soupirs.
En dehors d’un aspect financier, pourquoi ce missile ne pourrait pas être tiré par un NH90 ou Panther ?
normalement les NH devraient pouvoir le recevoir, les FDA (qui embarquent un NH) ont une soute estampiller « Soute ANL » en prévision de ce missile.
@sam
Oui, mais non … malheureusement.
Faut croire que la DGA a réussi à enfumer bcp de monde sur ce sujet.
.
Au début, nous étions face au dilemne du choix de l’intégration sur Panther ou sur Caïman … à cause d’un budget trop contraint pour tout faire – et il a été choisi que ce serait exclusivement sur Caïman (justifiant cela par la faible durée d’exploitation résiduelle des Panther) … rappelons que les tirs de validation de l’ANL faits jusqu’à présent le sont depuis un hélico Panther … précisément.
.
Puis l’équipement futur de la MN avec le Guépard a été acté … et là, soudainement, il n’a plus du tout été question d’intégrer l’ANL au Caïman, mais au Guépard (qui ne sera pas là avant 2017/2828 en version militarisée finale).
.
En parallèle, vous noterez qu’il est depuis peu fait état du « Guépard » comme hélico devant armer les FDA Forbin à l’avenir (et pas les NH90 … ce qui peut faire débat au sujet des capacités ASM des FDA qui s’en verraient très largement diminuées).
Il semble que les NH90 Caïman ne seront plus destinés à n’être embarqués qu’à bord des Fremm, voire du CDG (avec 27 hélicos en parc !).
Donc, on peut penser que l’ANL pourra être mis en oeuvre depuis les Forbin (et leurs soutes à missiles ANL), mais seulement via le Guépard !!!
.
Et pour les Fremm alors ???
.
Ce qui est clair en tous les cas, selon ma modeste analyse, c’est que ne pas financer l’intégration de l’ANL sur Caïman – en plus de celle sur Guépard – ressemble beaucoup à une ineptie (Cf mon post juste ci-dessous).
Ca me rapelle que j ai navigué sur des Lafayette où il y a avait une soute AM39 pour NH90.
Généralement on y stockait du matos pour les coquetelles.
Bref la grande époque
@ Fred6
Vous vouliez dire » coktail » .
Je viens de découvrir qu’il existe une orthographe quebequoise , on peut dire » coquetel »
Non on n’utilisait pas cocktail…coquetèle peut être je ne me souviens plus très bien. A vérifier
2026 car helicopter leger et surtout plus répandue.
Apres il est probable qu’il finisse sur d’autre plateformes entre temps
Simple. Le temps que la DGA valide le concept, les hélicoptères qui vont avec seront déjà à la retraite.
Et pourquoi pas depuis des bateaux ?
il est bien prévu que cet ANL soit aussi Mer-Mer à l’avenir.
« Prévu pour équiper les hélicoptères Wildcat de la Royal Navy et les Guépard Marine de la flotte française, avec aussi des déclinaisons prévues en version mer-mer
https://www.meretmarine.com/fr/content/le-missile-antinavire-anl-sea-venom-qualifie#
.
… intéressant pour nos futurs Patrouilleurs Océaniques, voire aussi pour nos POM (pour l’outre-mer).
Bonjour,
Rien n’empêche ce missile d’être tiré d’autres plateformes, MBDA ayant même déjà fait la promotion d’une version en tourelle pour tirer depuis un bateau.
En revanche, comme tous missiles, il faut financer l’intégration dans le système de l’avion, ce qui est couteux et que personne n’a envie de payer
Quels sont les coûts a part le kérosène et les missiles d’essai ?
Que les gens de la DGA soient là a ne rien faire ou en train d’intégrer le missile, le coût est le même non ?
Bonjour,
Le coût d’intégration correspond aux travaux suivants:
-Intégration électrique du système d’arme
-Intégration système du missile
-Simulation aérodynamique
-Qualification mécanique des interfaces pour toutes les phases du vol
-Validation de tout cela
-Qualification de l’ensemble
Au final, c’est plus que des heures de kérosène
Pour essayer de vous en convaincre, essayez de mettre le contrôleur de votre machine a laver sur une machine a laver différente. Le contrôleur marche bien sur une machine, l’autre machine fonctionne bien mécaniquement. C’est possible de mettre le premier dans la seconde.
C’est possible, mais ça demande du travail.
Le panther va être remplacé par le H160. Le NH90 ne fait pas les mêmes missions et peut porter la torpille MU90. Il peut aussi désigner une cible pour un tir d’exocet depuis le bâtiment qui le porte. Mais il est dit quelque part qu’il pourrait être qualifié pour ce missile. C’est juste une question de budget : il faut financer les adaptations et les tests.
Ca c’est une des choses que l’on pourrait certainement corriger : qualifier les armements sur les divers porteurs forts coûteux que sont avions et hélicos de combat … je suppose via DGA Essais en vol?
Franchement avec ce que coûtent ces flottes (Panther/NFH90 et bientôt H160), en être encore à dire la Mag 58 ou M3M ou ANL oui sur la Panther, mais pas sur le NH90, c’est vraiment se payer le luxe de se ficeler en cas de crise rapide.
Ces qualifications sont-elles si longues et si coûteuses (le missile sans doute plus qu’une arme embarquée mais un AIA ou MRO « civil » doit savoir modifier l’appareil)?
Question pertinente pour le Caïman :
« Capacité missiles air/mer (pas prévue avant 2021) »
Or 2021, c’est demain 🙂
@Vinz
Je n’ai vu nulle part (récemment) qu’il était prévu d’intégrer l’ANL au Caïman marine … à mon plus grand regret !!!, car cela ferait totalement sens.
Toutes les communications ne parlent plus désormais que du Guépard.
Evidemment, l’explication que l’intégration ne soit faite que sur une seule plateforme est uniquement financière … pas de budget pour plus.
.
Et c’est encore là une grave erreur.
Au delà des simples utilités/besoins pour les NH90 Vaiman (nous en avons/aurons toute de même 27) de nos Fremm et FDA,
par exemple, si vous souhaitez vendre des NH90 Marine à l’export, le fait qu’il puisse être armé de l’ANL (et pas seulement d’une MU90) pourrait être un élément décisif.
Cela pourrait aussi donner plus de débouchés à l’ANL lui-même (et permettre d’en faire réduire le coût à terme pour les achats franco-anglais), par exemple en le proposant à la vente à l’Allemagne … pour ses 31 NH90 NFH qu’elle vient tout juste de commander, et qui seront sur un standard quasi identique à celui des NH90 de notre MN.
.
Bref, des fois, faut oser se secouer un peu plus … parceque là …le NH90 privé de l’ANL, ce serait vraiment un peu crétin.
La citation sur la future capacité missile air/mer est tirée du site du ministère. Donc c’est forcément vraie 🙂
Je vois pas ce qui empêcherait le NH90 de tirer un Exocet et ce missile léger.
« car cela ferait totalement sens. »
en français les choses ONT du sens – ou pas. Dans le frenglish affectionné par les militaires acculturés, comme par les pubeux, ils – essaient-d’en fabriquer.
L’année 2021 sera importante pour les deux pays :
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/armement-les-trois-cooperations-cruciales-entre-la-france-et-la-grande-bretagne-861356.html
Car Brexit ou pas, ce n’est pas la fête non plus outre-Manche :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/11/24/rolls-royce-un-joyau-britannique-en-peril_6060914_3234.html
Ce qui pourrait impacter d’autres domaines où la France et ses industriels ont des billes :
https://www.tradingsat.com/actualites/informations-societes/rolls-royce-un-contrat-avec-la-centrale-de-hinkley-point-c-941827.html
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/17/au-royaume-uni-le-renouveau-du-parc-nucleaire-dans-l-impasse_6052558_3234.html
On en entendra bientôt parler et pas qu’aujourd’hui…
https://www.lefigaro.fr/societes/edf-et-engie-les-syndicats-appellent-a-la-mobilisation-le-26-novembre-contre-les-reorganisations-a-venir-20201116
La France n’a pas d’industrie de semi-conducteur, si les US le fournit pas, mort immédiate pour Thales, grâce à la bonne relation UK-US, les anglais pourront les composants dans ce domaine pour ce missile.
Faux ST microelectronics société franco Italienne donc avant de dire n’importe quoi on se renseigne……
La France est autonome pour ses semi-conducteurs militaires. A défaut tout ce qui n’est pas ITAR est disponible. Les semi-conducteurs, y compris les processeurs Intel Core, ne sont pas concernés par l’ITAR. Donc Thales n’est absolument pas menacé de mort.
« La France n’a pas d’industrie de semi-conducteur, si les US le fournit pas, mort immédiate pour Thales, grâce à la bonne relation UK-US, les anglais pourront les composants dans ce domaine pour ce missile. » Ainsi parlait non pas Zarathoustra mais le pékinois du jour! C’est vous qui êtes de service aujourd’hui?
@ Bistomond
Tu te trompe :
https://fr.wikipedia.org/wiki/STMicroelectronics
CQFD
@ Max
L’article de Wikipedia ne justifie donc pas mon propos ?
ce n’est pas qu’elle en à pas, ais c’est qu’elle est embryonnaire….
@ b21raider
Un bel embryon tout de même : STMicroelectronics = autour de 50 000 salariés dont 8000 en R&D.
En attendant c’est tes potes de chez wéwé qui sont dans le caca.
https://www.reuters.com/article/huawei-m-a-digital-china-exclusive-idUSKBN27Q0HJ
Par ailleurs si les US s’amusent à emmerder les européens, ils vont se tirer une jolie balle dans le pied :
https://en.wikipedia.org/wiki/ASML_Holding
@ Bistomond
Faire, défaire et refaire, c’est toujours travailler…
https://forcesoperations.com/huit-entreprises-francaises-derriere-une-future-puce-militaire-europeenne/
Visualiser, prendre une décision et changer de cible en sachant la vitesse d’un missile, c’est très très fort en termes de réaction quand-même.
La Royale n’en voulait pas mais le politique a décidé. Décidemment beaucoup de couleuvres avalées par les amiraux…..Quand on sait que MBDA a déjà à son catalogue les missiles MARTE, la gamme des BRIMSTONE, le SEA SPEAR et bientot le MHP/MLP…. 600 Millions ça fait beaucoup . L’intérêt c’est que ça finance la RD. Les technlogies mises au point pour l’ANL serviront ailleurs…notamment pour le MHP.
Pour le reste , je continue à être dubitatif sur l’intérêt en 2028 d’un missile de 15 kms de portée, quand la portée des missiles Mer-Air légers, ne cessent de s’allonger : plus de 10 kms pour le SEA RAM, 20 kms pour le PANTSIR -M, + de 25 kms pour le Sea ceptor, +40 kms pour le prochain MICA NG par exemple….
Espérons que la portée affichée sera plus importante dans la réalité…parce que 600 millions pour traiter des barcasses , ça fait lourd.
La cible de ses missiles n’a pas vocation à être lourdement armé non plu, ceci explique cela.
.
Mais il est vrai qu’il a les pattes courte.
@에르메스 ..Et que son développement coute cher. c’est le centre de mon propos. Pour l’utilisation prévue, dont le périmètre est somme toute limité (cible de taille réduite faiblement défendue), ne pouvions nous faire l’économie de 300 millions d’Euros (600/2) et utiliser d’autres vecteurs disponibles ou à venir (MLP), peut être moins adaptés dans l’absolu, mais avec un rapport cout/efficacité largement supérieur. C’est tout le problème du cout de la performance marginale.
Le developpement de l’ANL sert également au développement du futur missile antinavire/croisière franco-britannique qui doit remplacer Exocet et Harpoon.
.
Ce n’est pas un développement inutile.
@ ULYSSE
Le Marte pèse 350Kg, les Brimstone, SEA SPEAR (Brimstone marine) et MLP n’ont pas de capacité vol rasant et sont deux fois plus petits.
Mais je suis d’accord avec toi : plus que dubitatif sur l’emploi de ce missile, surtout à partir d’un hélico pour les raisons que tu as évoquées.
Le ré-emploi de briques technologiques … Coûte tout de même bien des briques, beaucoup même !
On pourra toujours les tirer sur nos patrouilleurs, avec un simple 40mm nos hèlicos ne risquent rien 😉
La France se lie avec la perfide albion pour des missiles dont nous n’avons pas besoin. Avec les offset, ils seront fait au Royaumes-Unis j’espère. Il n’y a pas les caractéristiques de ce futur missile?
heu…c’est pas un peu « haut » comme impact? Ou c’était choisi?
Oui.
Le missile quelque instant avant l’impacte peut être « re-tarjeté » par l’opérateur sur une partie précise et vulnérables de la cible (les radars, la passerelle, le CIC).
Intéressant contre une cible navale qui ne serait pas légére.
C’est peut être ce type d’essai….
@ garance
Peut-être que l’idée était … De ne pas couler le navire d’expérimentation ;o) Mais surtout de ne pas faire prendre trop de risques au navire d’observation très bas sur l’eau qu’on peut observer à quelques encablures sur l’image. [l’ANL possédant un capteur de distance à la surface pour le tir rasant].
On trouve des images équivalentes en hauteur d’impact, concernant pratiquement tous les missiles du monde (et sur le même objectif : barge + conteneurs).
Il me paraît assez probable que ce missile dispose d’une capacité d’attaque par le haut, justement pour cibler des embarcations très basses sur l’eau (hors-bord, jet-ski …).
Les images fournies par la DGA ne sont pas « contractuelles » et ne représentent pas de toute évidence les capacités réelles du missile.
Peut-être peut on droniser un hydravion genre Akoya et lui faire tirer ce genre de missile.
300 000 euros la bestiole
@ Yannus
Tant qu’à faire, sur un VSR700, qui peut décoller d’un bateau et est déjà validé (250 Kg de charge utile)
Je suis étonné par la hauteur à laquelle le missile frappe. Sur un cargo ou un porte-conteneur, les dégats seraient minimes.
Homme dans la boucle ! C’était le choix de l’opérateur de taper si haut. Comme sur une passerelle ou une salle de commandement des opérations, la poupe et les moteurs, etc…
Il n’y a pas la charge explosive normal que cela ne fait qu’un trou vous réfléchissez des fois ?
C’est pas la barge qui sert de cible mais les éléments sur le pont.
.
Le profil d’attaque sur cette cible spécifique (Entrainement) est donc sans doute plus haut.
C’est juste un test avec une marge de sécurité pour ne pas couler le bateau !
L’autre missile prévu par les accords de Landcaster House, le FMAN/FMC est destiné a remplacé l’exocet ou le MdCN ?
Bonjour,
FMAN/FMC c’est l’acronyme pour Futur Missile Anti-Navire/Futur Missile de Croisière. Egalement appelé FC/ASW pour Future Cruise/Anti-Ship Weapon
Ça devrait répondre à votre question
Remplacement de l’ Exocet, le MdCN est récent……
Vous avez bon à 50% pour le futur missile antinavire / futur missile de croisière.
Oui pour le remplacement de l’Exocet mais pas le Missile de Croisière Naval (MdCN) qui reste dans l’arsenal de la Royale surtout qu’il a été créé pour les FREMM et les Barracuda classe Suffren tout beaux tout frais à la mode BGM-109 Tomahawk.
C’est le SCALP (2002) qui sera remplacé. On le trouve sous les ailes des Mirage 2000 et Rafale.
Il remplacera les Harpoon américains dans la weaponry navale britannique.
Ce qui m’intrigue (selon Wikipedia) c’est sa portée de 300 km. Tout dépend de la plateforme de tir : Navire, avion, etc…
En tout cas :
Tomahawk jusqu’à 2500 km.
SCALP 560 km.
Harpoon jusqu’à 280 km.
MdCN : 1000 à 1400 km.
Et la vitesse, combien de machs ?
0.90 Mach ! pas plus
Exocet/Harpoon(UK) & SCALP.
.
C’est censé être un missile antinavire et de croisière *Frappe vers la terre* (D’où le remplacement SCALP)
.
L’ANL c’est également un premier pas vers ce missile.
Il y a même eu des tests de tir MMP sur une embarcation de transport rapide pour commandos.
https://www.aerospatium.info/le-missile-mmp-prend-la-mer/
En fait, les deux car ce sigle signifie « futur missile antinavire / futur missile de croisière »
@ Machin 10
Les deux, d’où son nom ;o) [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière]
Toutefois, il s’agit bien de deux missiles différents, voir très différents selon les choix futurs : la France souhaite deux missiles supersoniques, et la Grande-Bretagne un missile de croisière subsonique. Je ne sais pas où en est ce débat.
Impact loin de la ligne de flottaison… Si la cible était une petite corvette militaire, elle pourrait encore effectuer un tire de contre-batterie. Vous êtes virés! L’industrie de l’armement et l’omerta qui l’entoure empêche toute critique constructive. Muette jusqu’au mutisme…
–
-Pas de drone HALE ou MALE, pas de fusil d’assaut patriotique pour se rappeler pour quel pays on meurt, pas de munition, pas d’hélicoptère lourd. Plus+ de civiles Fr tués par les terroristes que de militaires Fr.., je trouve l’armée française effacé, séparé des français, à l’ouest, intrigante, pas regardante, désincarné, étriqué, courte-sur-patte, réduite à un rôle de VRP soufflant le chaud et le froid entre les émirs et les djihadistes, et malléable par le premier trouduc installé au pouvoir par la finance qui nous pète au nez. Pour un fan de l’histoire militaire comme moi, c’est juste pathétique et peu glorieux. L’auto-satisfaction en boucle comme un disque rayé, c’est pour les baltringues.
–
-Pour en arrivé à la question subsidiaire: Pendant encore combien de temps vous allez laissé la pègre financière saper le moral, la culture et la liberté des français? Petit rappel aux fondamentaux qui semble ne pas empêcher de dormir nos généraux généreusement augmentés: « Liberté, égalité, fraternité. »
–
-« En France, le Conseil supérieur de la magistrature a pour rôle de garantir l’indépendance des magistrats de l’ordre judiciaire par rapport au pouvoir exécutif. Dans les institutions actuelles, son fonctionnement est fixé aux articles 64 et 65 de la Constitution. » Et bien je n’ai pas l’impression que quelqu’un défend la constitution en ce moment… On avait dit un président, pas un caïd!
@ le Dernier
C’est un cri que vous poussez surtout dans le paragraphe central.
Est-ce une bonne thérapie pour vous ou pour nous ? Seul le temps a la réponse
Lors des essais on évite de couler la barge de test, ca finirait par coûter cher, le frappe en hauteur est volontaire.
.
Les rares coque qui servent de cible on les garde pour les entraînement, pas le développement.
@garance et observateur
Le missile frappe où on lui demande frapper. Et on va mesurer l’écart par rapport à ce qui a été demandé. Donc pas besoin de prendre le risque d’abîmer la barge support. La barge NessThor qui porte les conteneurs cibles doit pouvoir être réutilisée…..
https://www.defense.gouv.fr/dga/actualite/nahaura-et-ness-thor-jettent-l-ancre-au-levant
Effectivement on imagine que l’on peut le diriger, que le missile frappe cette cible non manoeuvrante et sans couverture AA de manière précise. Et que dans une guerre il faudra évité de détériorer la barge, en priant que l’adversaire n’ai pas un minimum de brouillage. Qu’il faut mouiller son index et le lever en l’air afin de savoir de quelle direction vient le vent.
Missile utile mais il vaudrait mieux le lancer d’un engin stealth (avion, drone ou hélico) vu la proximité de la cible non totalement détruite qui aurait encore le pouvoir de mordre.
L’arrivée prochaine de de l’ANL est une bonne nouvelle pour la Marine. Ce missile permettra de traiter des cibles qui ne nécessiteraient pas un Exocet, tout en étant hors de portée de la pièce d’artillerie principale (d’autant plus vrai que le 40 CTA est en passe de remplacer les 76 et 100mm sur nombre de nos unités de surface…). Il apporte ainsi davantage de flexibilité, donc d’efficacité potentielle dans différents scénarios.
On espère que l’ANL pourra notamment être embarqué sur nos futurs patrouilleurs océaniques, en panachage avec l’Exocet, et que son intégration pourra non seulement être étendue au NH90, mais aussi et surtout à des drones.
Au rayon des regrets, je m’interroge comme @ULYSSE sur la pertinence de développer en 2020 un missile ANL avec une portée annoncée de 20 km, alors que la plupart des armements mer-air légers existants, et susceptibles d’armer des patrouilleurs ou corvettes adverses, ont une portée qui ne cesse croître (20 km de portée également pour un PANTSIR-M des années 90…). Compte tenu de la tendance structurelle observée ces dernières années à équiper lourdement des bâtiments légers, y compris en missiles anti-aériens (Russie, Chine…), on peut légitimement s’interroger sur ce choix. Une portée accrue (30 à 50 km) aurait été une sage décision, même au prix de quelques kilos en plus (ou d’une réduction de la charge militaire) car mettant davantage à l’abri l’hélico porteur de l’ANL…
Enfin, on note qu’aucune communication n’est faite sur le développement de la capacité d’action vers la terre de ce missile. MBDA semble pourtant travailler sur cette version. Le développement d’une future version polyvalente (terre/mer) avec une portée améliorée de l’ANL (80-100km ?), à l’image de l’Exocet block 3, représenterait à terme une perspective intéressante pour l’amélioration de nos capacités d’action en zone littorale.
Il se pourrait (au vu des précautions d’engagement de nos armées), que ce missile soit prévu pour mettre hors de combat un navire ennemis sans « neutraliser » tout son équipage??? J’imagine que 2/3 de ces engins dans une passerelle, doivent sérieusement restreindre le staff commandement, et la manœuvrabilité du navire… le tout à peu de frais.
Bon, ce missile est là ! Il « fonctionne »et quelque part faire collaborer français et anglais, moi, je n’y trouve rien à redire !
Après, on peut certainement en dériver un engin un peu plus long avec plus d’autonomie !
Charge identique ou moins élevée aussi possible !