La Lituanie a commandé quatre hélicoptères UH-60M Black Hawk auprès des États-Unis pour 181 millions d’euros

Fraîchement nommé à la tête du Pentagone pour remplacer Mark Esper, éconduit sans ménagement par le président Trump, Christopher Miller n’a pas tardé à prendre ses marques. Dans un premier message adressé à ses troupes, le 14 novembre, il a affirme que « toutes les guerres doivent prendre fin » et laisser ainsi entendre que le désagengement militaire américain d’Afghanistan et d’Irak allait être accéléré.

« Mettre fin aux guerres requiert compromis et partenariats. Nous avons relevé le défi; nous avons tout donné. Il est temps désormais de rentrer à la maison », a insisté M. Miller.

La veille, recevant son homologue lituanien, Raimundas Karoblis, il a dit vouloir « assurer au public américain, ainsi qu’à nos alliés et nos partenaires, que le département de la Défense ne faiblit pas » et que les forces américaines « continuent à assumer leur tâche vitale de protection de notre pays, de notre population et de nos intérêts dans le monde. »

Et, dans le même temps, et alors que le président Trump n’a toujours pas concédé sa défaite face à Joe Biden, son rival démocrate [des procédures judiciaires pour contester le scrutin dans certains États clés sont toujours en cours], les affaires continuent. Ainsi, la rencontre entre MM. Miller et Karoblis aura été l’occasion de signer officiellement la commande de quatre hélicoptères de manoeuvre UH-60 Black Hawk destinés à la force aérienne lituanienne. La valeur du contrat s’élève à 181 millions d’euros. Une somme qui couvre également la fourniture d’équipements annexes et de pièces de rechange ainsi qu’un soutien logisitique et la formation des pilotes et des techniciens.

« En abandonnant nos dernières reliques soviétiques et en acquérant un hélicoptère occidental , nous entamons une phase complètement nouvelle pour l’armée de l’air lituanienne et progressons au rythme [des] États-Unis et des autres armées les plus avancées de l’Otan », s’est félicité M. Karoblis.

La force aérienne lituanienne est « échantillonnaire », avec seulement quatre avions légers d’attaque Aero L-39, quatre appareils de transport [3 C-37 et 1 L-410] et cinq hélicoptère, dont deux Mil Mi 8 datant de l’époque soviétique et dont l’entretien est très compliqué. Aussi, en octobre 2019, Vilnius fit connaître son intention de se procurer alors six UH-60 Black Hawk auprès du constructeur américain Sikorsky, filiale de Lockheed-Martin.

« Une analyse du marché effectuée en fontion des critères formulés par les forces armées lituaniennes a indiqué que l’hélicoptère UH-60M Black Hawk […] répond de manière optimale aux besoins exprimés. Par conséquent, il a été convenu que des négociations avec le gouvernement des États-Unis en vue de l’acquisition de six appareils seraient ouvertes dans les meilleurs délais », avait annoncé M. Karoblis à l’époque. A priori, le partenariat entre les forces lituaniennes et la Garde nationale de Pennsylvanie aurait été déterminant pour cette décision.

Pour cet achat, la Lituanie pouvait espérer un soutien financier dans le cadre de l’European Recapitalization Incentive Program [ERIP], une initiative américaine visant à aider certains pays européens à remplacer les équipements militaires hérités de la période soviétique. Si une subvention de 25 millions de dollars lui a été accordée par Washington, il n’en reste pas moins qu’elle a dû revoir son ambition à la baisse, en se contentant de quatre appareils au lieu des six envisagés.

Par ailleurs, ces UH-60M Black Hawk ne seront pas livrés aux forces lituaniennes avant 2024.

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