Un hélicoptère de la Force multinationale d’Observateurs au Sinaï s’est écrasé en Égypte

Créée en 1982 en dehors du cadre des Nations unies, la Force multinationale d’Observateurs [FMO] est déployée dans le Sinaï avec la mission de contrôler l’application du traité de paix israélo-égyptien, conclu après les accords de Camp David. Pour cela, elle dispose d’un peu plus d’un millier de militaires, le contingent le plus important étant fourni par les États-Unis.

Or, ce 12 novembre, la FMO a été endeuillée par la perte d’un hélicoptère UH-60 Black Hawk, lors d’une mission de reconnaissance conduite dans la région de Charm al-Cheikh, dans le sud du Sinaï. L’appareil transportait huit militaires, dont un officier français, sept militaires américains et un sous-officier tchèque [le sergent Michael Tichá, dont le décès a été confirmé, plus tard, par Prague, ndlr]. Un seul a survécu. Gravement blessé, il a d’abord été évacué vers la ville d’Eilat, avant d’être admis dans un hôpital militaire israélien.

Dans son communiqué, la FMO, qui a ouvert une enquête, insiste sur le fait que, « à ce stade, il n’y a aucune information indiquant » que la perte de cet hélicoptère serait due à « autre chose qu’un accident ».

L’hypothèse d’un acte hostile aurait pu être envisagée étant donné que des groupes jihadistes, dont une branche locale de l’État islamique, sont actifs dans le Sinaï.

Peu après la disparition de l’hélicoptère des écrans radar, les forces israéliennes ont proposé une assistance en mettant à la disposition des secours son unité IAF 669, spécialiste des mission CSAR [Combat Search and Rescue – Recherche et sauvetage au combat].

Jusqu’en 2010, les forces françaises diposaient d’un contingent assez important au sein de cette FMO, avec notamment l’engagement de moyens aériens. Actuellement, elles n’y comptent qu’un officier [un lieutenant-colonel], qui « exerce les fonctions de chef adjoint de liaison ».

Le dernier accident aérien ayant endeuillé la FMO avant celui de ce 12 novembre remonte à mai 2007, un DHC-6 Twin Otter de l’escadron français 3/62 « Ventoux s’étant écrasé près du village d’al-Thamad, avec neuf militaires à bord, dont huit français et un canadien.

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