Le sous-marin nucléaire britannique HMS Vigilant contaminé par la covid-19

Si on l’avait oublié, la contamination, le printemps dernier, des porte-avions USS Theodore Roosevelt et Charles de Gaulle par le par le SARS-Cov-2, le coronavirus responsable de la covid-19, a rappelé que les navires sont propices à la propagation d’épidémies, en raison des espaces réduits à bord, qui compliquent toute « distanciation sociale ». D’où, depuis, des mesures spécifiques pour tenter d’éviter que cela puisse se reproduire à nouveau.

Mais encore faut-il que les consignes soient respectées. Ce que n’ont visiblement pas fait quelques marins du sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] HMS Vigilant, de la Royal Navy. Pour rappel, la dissuasion nucléaire britannique ne repose que sur la seule composante océanique, avec quatre SNLE de classe Vanguard.

En effet, un responsable américain a confirmé, auprès d’USNI News, des informations de la presse d’outre-Manche selon lesquelles au moins 35 marins de ce navire ont été testés positifs à la covid-19 – soit le quart de l’équipage – lors d’une escale à la base navale de Kings Bay [Georgie] pour des travaux de maintenance sur les missiles balistiques Trident que met en oeuvre le sous-marin.

Or, malgré l’ordre de ne pas quitter la base, des marins du HMS Vigilant ont bravé les consignes pour se payer une virée à Cocoa Beach, en Floride, troisième État américain le plus touché par l’épidémie de covid-19 avec près de 740.000 cas. Le médecin du bord ainsi que le commandant en second – seul à connaître les codes de lancement des missiles avec le « pacha » – ont également été contaminés, alors qu’ils ont assuré ne pas avoir enfreint les règles.

Sollicité par le Daily Mail, la Royal Navy a répondu ne « pas faire de commentaire sur les questions liées aux opérations sous-marines ». Mais elle a toutefois ajouté que « si la conduite d’un individu ne répond pas aux normes élevées auxquelles nous nous attendons, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures appropriées ».

Le HMS Vigilant avait déjà défrayé la chronique en octobre 2017, son commandant et son second ayant été suspendus de leurs fonctions en raison de liaisons intimes avec des personnels féminins du bord. En outre, 9 marins avaient été renvoyés de la Royal Navy pour avoir consommé de la drogue.

Photo: CPOA(Phot) Tam McDonald/MOD, OGL v1.0, Lien

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