Armée de Terre : Ruag et Agueris fourniront les simulateurs des véhicules SCORPION

Avec la concrétisation progressive du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], l’armée de Terre renouvelle ses capacités en matière de simulation. Lors de l’édition 2018 du salon EuroSatory, elle en avait donné un aperçu avec la démonstration « Vulcain », qui, reposant sur le scénario d’un engagement d’une brigade interarmes SCORPION dans la boucle du Niger, au Mali, avait utilisé une quinzaine de simulateurs mis en réseau pour reproduire un théâtre des opérations virtuel.

En effet, durant ces trois dernières années, l’armée de Terre a mis en service SOULT [Simulation pour les Opérations des Unités interarmes et de la Logistique Terrestre], un simulateur d’entraînement des postes de commandement de niveau brigade et régiment, ainsi que CERBERE [Centres d’entraînement représentatifs des espaces de bataille et de restitution des engagements], ce dernier ayant remplacé CENTAURE [Centre d’entraînement au combat et de restitution des engagements].

En outre, d’autres moyens de simulation sont également utilisés, comme SPARTACUS, un simulateur qui, produit par l’armée de Terre et déployé dans les espaces d’instruction collective des régiments, devrait être remplacé bientôt par SPARTE. Et c’est sans compter sur les simulateurs de tir, les simulateurs embarqués [SEMBA] ayant recours à la réalité virtuelle ou encore le dispositif SIMBA, qui utilise la réalité augmentée via un masque faisant apparaître des combattants ennemis dans l’environnement réel.

« En garnison, la véritable révolution dans la préparation opérationnelle viendra de la capacité de mise en réseau et de la capacité d’entraînement multi-sites du système de préparation opérationnelle [SPO] des espaces d’instruction collective de la numérisation de l’espace de bataille et de simulation nouvelle génération [NEB SIMU NG]. Différents types de simulateurs pourront ainsi être associés sur une même garnison voire à distance avec d’autres formations. Certains de ces simulateurs seront embarqués dans les véhicules de combat [Jaguar, Griffon], qui deviendront ainsi des cabines de simulation temporaires », explique l’armée de Terre.

Et la liste n’est pas terminée… En effet, la Direction générale de l’armement [DGA] vient en effet de retenir l’offre faite par filiale française du groupe suisse RUAG Defence, associé à Agueris, un spécialiste de la réalisation de simulateurs innovants implanté à Vélizy-Villacoublay, dans le cadre du projet SERKET [Simulateurs cabines avec Environnement Réaliste et Kinesthésique
pour l’Entraînement Tactique des véhicules blindés de l’armée de Terre].

Pour faire simple, il s’agit de simulateurs pour les véhicules de la gamme SCORPION, la kinesthésie étant l’ensemble des « des sensations relatives aux mouvements du corps. »

« L’opération SERKET consiste à développer et à fournir aux Forces Terrestres l’ensemble des simulateurs d’entrainement technique et tactique des équipages de nouvelle génération nécessaires à l’entrainement des Forces sur les nouveaux matériels du Programme SCORPION : véhicules de combat Jaguar et Griffon, chars Leclerc rénovés », explique en effet RUAG Defence.

« Les écoles et régiments de l’armée de Terre seront équipés en capacités d’instruction et d’entrainement au pilotage, entraînement aux techniques de tourelle, entraînement d’équipage et entraînement de peloton », précise l’industriel.

« SERKET est un marché capital. Il nous conforte dans le domaine de la simulation d’entrainement pour l’armée de Terre. Nous sommes extrêmement motivés car il s’agit de contribuer par nos équipements à l’efficacité de la préparation opérationnelle française en vue de la projection des forces SCORPION », s’est par ailleurs félicité Laurent Barraco, le directeur de RUAG Defence France.

Pour l’armée de Terre, et outre les gains financiers, la simulation vise à accélérer l’appropriation des systèmes SCORPION par ses soldats, à renforcer la préparation opérationnelle  et aussi à élaborer de nouvelles tactiques et autres doctrines en exploitant les nouvelles capacités offertes par ce programme, notamment dans le domaine du combat collaboratif.

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