Plus de moyens, « militarité » réaffirmée : Mme Parly donne une nouvelle feuille de route au Service de santé des Armées
Présenté en novembre 2013, le plan stratégique « SSA 2020 » visait à mettre en transformer le Service de Santé des Armées [SSA] dans un cadre budgétaire contraint tout en mettant ses moyens en adéquation avec la réduction du format des forces décidée à la faveur de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] et des réformes appliquées au ministère de la Défense.
À l’époque, le promoteur de ce plan, le médecin-général des armées [MGA] Jean-Marc Debonne avait identifié quatre « facteurs de vulnérabilité » propres au SSA, dont son isolement par rapport au système de santé national, alors décrit comme étant de « plus en plus organisé, souvent concurrentiel dans un contexte financier contraint », sa « dispersion », tant en termes de moyens, d’emprises et d’activités, dont « certaines » passaient pour être « très éloignées du besoin réel des forces », la « lourdeur » de sa « gouvernance » et les normes et les exigences en matière de santé publique.
Pour y remédier, le plan SSA 2020 s’appuyait sur cinq principes : l’ouverture au service public de santé, la recherche de coopérations internationales, la promotion du SSA dans le champ interministériel, la simplification de son organisation et la « concentration sur la mission, associée à la densification des moyens, avec un recentrage des activités », orientées prioritairement vers le soutien aux forces, sa mission première.
Ce plan prévoyait la suppression de 2.000 postes [sur 16.000], la création d’une Direction de la médecine des forces et de 19 Centre Médicaux des Armées [CMA] de nouvelle génération, le regroupement des écoles de santé ainsi que la différenciation entre les huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA] restants.
Sur ce dernier point, « les compétences indispensables à la prise en charge des blessés de guerre et des moyens humains et matériels nécessaires aux projections d’unités médicales sur les théâtres d’opérations et aux évacuations médicales stratégiques » devaient reposer sur les HIA Bégin, Percy, Laveran et Sainte-Anne. Quant aux hôpitaux militaires de Brest, Bordeaux, Metz et de Lyon, il était question de les intégrer « au sein de l’offre de santé de leur territoire », via des rapprochements avec le système de santé civil… Mais avec des moyens réduits.
Mais le plan SSA 2020 a-t-il été trop loin? En tout cas, la décision, prise en 2015, de revoir à la hausse le format des armées, n’a pas été accompagné par la suspension de son application… Ce qui fait que, avec une activité opérationnelle n’ayant pas baissé en intensité, le SSA s’est vite retrouvé sous tension. Cette situation a été décrite par plusieurs rapports.
Ainsi, le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM], notant son surengagement par rapport à son contrat opérationnel, s’est récemment dit « préoccupé » par l’avenir du SSA. L’ex-sénateur Jean-Marie Bockel a tiré le signal d’alarme à plusieurs reprises. La dernière fois remonte à juin dernier, avec un rapport co-écrit avec la sénatrice Christine Prunaud. « Les coupes ont été trop loin : il lui manque [au SSA] désormais au moins 100 médecins et il ne tourne aujourd’hui que grâce à ses 3.000 réservistes pour assurer ses missions auprès des 31.000 militaires en opérations sur les théâtres extérieurs », était-il souligné dans ce document.
La crise sanitaire liée à l’épidémie de covid-19 a mis en lumière cette situation. « Nous sommes intervenus non pas en ultima ratio – nous ne serions pas en capacité de le faire –, mais de manière précoce et continue, en fonction d’un effet à obtenir. C’est en ce sens qu’il faut comprendre l’’effet starter » apporté par le SSA à la santé publique, dont il ne représente que 1 % des capacités », a récemment expliqué sa directrice, Mme le médecin général des armées Maryline Gygax Généro, devant la Mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences de la pandémie.
Quoi qu’il en soit, dès 2017, il a été décidé par la ministre des Armées, Florence Parly, de mettre un terme à la déflation des effectifs du SSA ainsi que de revaloriser les rémunération de ses personnels, à hauteur de 30 millions d’euros sur la période 2017-2020. Une nécessité car la poursuite du plan SSA 2020 aurait « vraiment porté atteinte à la capacité intrinsèque de ce service », a-t-elle expliqué lors de son auditon par la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2021.
Trois jours plus tôt, lors du baptême de la nouvelle promotion des élèves de l’Ecole Militaire de Santé de Lyon-Bron, le 3 octobre, la ministre a fixé une nouvelle « feuille de route » pour le SSA. Lors de son audition, Mme Parly en a donné les grandes lignes.
L’idée directrice est de faire en sorte que le SSA puisse désormais « aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 », défini par l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM]. « Il faut que nous parvenions à synchroniser l’ambition pour nors armées d’une part et l’ambition pour les Service de Santé des Armées d’autre part car elles sont totalement indissociables : le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet », a résumé Mme Parly.
Aussi, a-t-elle continué, il s’agit de « réaffirmer la finalité et l’identité profondément militaire » du SSA et de « redéfinir ses relations avec la santé publique ». S’il en est « évidemment complémentaire », comme la crise l’a montré, le SSA ne peut pas se substituer au système de santé publique, sauf à ce nous le mettions en difficulté par rapport à sa mission première, qui est d’assurer la prise en charge de nos militaires », a expliqué la ministre.
Cela étant, il n’est pas question de revenir sur l’ensemble du plan SSA 2020. En effet, Mme Parly a indiqué que la différenciation entre les huit HIA resterait en vigueur. « J’ai confirmé le choix en faveur de deux grandes plateformes hospitalières : l’une au nord avec les hôpitaux Percy [Clamart] et Bégin [Saint-Mandé], l’autre au sud, avec les hôpitaux Sainte-Anne de Toulon et Laveran de Marseille. » Et d’ajouter : « Nous continuerons d’investir dans ce sens. »
Toutefois, la priorité en faveur du soutien des forces des quatre autres HIA sera réaffirmée et confortée. C’est ainsi que l’hôpital Clermont-Tonnerre, de Brest, verra ses moyens augmenter. En effet, les transferts des lits de réanimation et des laboratoires vers le CHRU de Brest, qui auraient dû être effectifs en 2023, seront annnulés.
« Le maintien de la chirurgie lourde sur le site de l’HIA est également acté. Dans cette nouvelle perspective, la ministre a réaffirmé que le service de santé des armées n’a pas vocation à se substituer à la santé publique. Dans un premier temps, les effectifs médicaux, paramédicaux et médicaux techniques vont augmenter au cours des cinq prochaines années », a par ailleurs indiqué la CFDT de la Défense, dans les colonnes du quotidien « Le Télégramme. »
Quant aux HIA de Bordeaux, de Metz et de Lyon, « où des ensembles civilo-militaires sont en cours de développement, nous allons poursuivre les transformations, en lien étroit avec les territoires de santé, mais en restants attentifs à ce que ces projets répondent à la satisfaction du besoin des armées », a développé Mme Parly.
Par ailleurs, la ministre a également dit souhaiter que « s’opère plus nettement un rapprochement entre la médecine des forces et l’hôpital, et ceci au bénéfice du patient militaire. Je pense que la numérisation devrait nous y aider ». En outre, a-t-elle continué, « l’administration centrale du service sera réorganisée pour s’ouvrir plus largement aux autres parties de notre ministère. Je pense en particulier aux états-majors et à la DGA [Direction générale de l’armement, ndlr]. »
Reste la question des moyens… Sur ce point, Mme Parly a fait part de sa décision de créer 100 nouveaux postes de médecins au sein du SSA, ce qui permettra « d’augmenter de 15% le nombre d’élèves pratriciens ». Seulement, cette mesure ne pourra produire ses effets qu’une fois que ces élèves auront terminé leurs [longues] études…
En tout cas, et dans l’enveloppe financière prévue par la LPM 2019-25, le SSA va voir ses moyens augmenter de 160 millions d’euros, dont 28 millions seront débloqués dès 2021. Cet effort budgétaire supplémentaires doit permettre, a détaillé Mme Parly, de « réinvestir dans le ravitaillement sanitaire, d’améliorer la réponse aux risques biologiques, de développer les outils numériques et de financer les développements capacitaires. »
« J’ai souhaité réaffirmé la militarité du Service de Santé des Armées mais, naturellement, il reste mobilisé au service de tous les Français, comme cela a été le cas pendant la crise sanitaire », comme « il l’a amplement démontré », a conclu Mme Parly.
Le SSA est une bonne image de ce que l’incurie des politiciens peut engendrer. Comme on met grosso modo dix ans à former un toubib, toute gestion hasardeuse se paye cash, étant impossible à compenser, sauf à recruter dans le civil (mais bon, vu comment ils sont payés dans le civil, ça n’a aucune chance de fonctionner).
Ce ne sont plus les dividendes de la paix : c’est juste le résultat de la connerie ambiante.
En 1940 et en 1945, il y eut des procès pour expliquer et condamner les responsables du désastre de 40. Quand jugera-t-on les prochains ?
Cit : [ En 1940 et en 1945, il y eut des procès pour expliquer et condamner les responsables du désastre de 40. Quand jugera-t-on les prochains ? ]
Seul le gvt de Vichy a osé mettre en procès les véritables responsables politiques , administratifs , militaires et industriels du désastre de 1940 . ( Procès de RIOM )
La commission ( SIC ! ) crée après la seconde guerre mondiale n’a pu aboutir qu’un peu qu’au travers d’une argutie procédurale : Les parlementaires ont pu la prolonger au delà du délai limite en prétextant la complétion des annexes qui en forment l’essentiel des parties intéressantes et à peu près objectives .
L’ Abbé Pierre en a démissionné après en avoir dénoncé la partialité et le fait que ceux qui n’ont pas collaboré avec le gvt de VICHY n’ont pas été inquiétés .
Tout le corpus des documents saisis par les Allemands en mai 1940 à la Charité sur Loire n’ a pas été exploité , pas plus que les caisses préservées de cette saisie et dont on a récemment prolongé la date de publication et/ou restreint la consultation . On se demande bien pourquoi , hein ??? ;0)
http://www.aassdn.org/site/index.php?option=com_mtree&task=viewlink&link_id=104&Itemid=138
On est en plein dans ce schéma . Signalons , pour la petite histoire , que l’entreprise LUXFERâ„¢ dont il a été question lors de cette crise du COVID 19 prend ses origines dans des surfacturations des bouteilles d’oxygène pour les avions Marcel BLOCH à l’Armée de l’Air .
Mais vous avez raison : Nous sommes en tout point dans les dérives des années qui ont précédé la raclée de mai 1940 et dans la commission ( RESIC ! ) d’après guerre .
Vous semblez laisser entendre que les procés de Riom ont été justes???Alors qu’il à été largement démontré l’ignominie dont ils ont fait preuve. Par ailleurs. Je vous rapelle que la défense des accusés , en particulier de Blum et de Daladier ont été si brillante et Vichy si lourdment humilié qu’ils ontdu mettre fin à la procedure..Bref…toujours très facile de rfaire l’histoire…
Cit : [ Vous semblez laisser entendre que les procés de Riom ont été justes???Alors qu’il à été largement démontré l’ignominie dont ils ont fait preuve. Par ailleurs. Je vous rapelle que la défense des accusés , en particulier de Blum et de Daladier ont été si brillante et Vichy si lourdment humilié qu’ils ontdu mettre fin à la procedure ]
M-E-R-C-I pour votre intervention !
Si l’on peut critiquer le procès de RIOM quand au périmètre ciblé de l’action de la justice vous venez de (dé)montrer , comme tous ceux qui le critiquent dont des juristes et des historiens * , qu’il y a eu au moins une action judiciaire et que les accusés ont pu se défendre dans un débat contradictoire ! ;0)
Ce qui ne fut pas le cas avec la  » commission  » ( SIC ! ) , ni d’ailleurs avec ce que l’on a appelé  » l’épuration  » .
* Monsieur de la Fontaine était un génie ! J’ai pu lire des interventions de plusieurs pages où de doctes personnes essayaient de nous expliquer que ce procès était  » truqué  » ,  » injuste  » et  » inique  » tout en soulignant que les accusés se sont défendus avec brio … ;0)
vulgate absolument fausse : que le procès de Riom ait été un fiasco est exact, que l’innocence des inculpés ait été démontrée est absolument faux.
La procès ne s’est d’ailleurs pas préoccupé de la question de la déclaration de guerre – qui par principe était la première raison de la défaite.
la politique erratique, et finalement suicidaire, du système dans les années trente n’est pas questionnée, alors qu’elle est la cause de tout.
Combien de Vbci médicalisés ? Combien de nouveaux hôpitaux de campagne à déploiement rapide ? Combien d helico médical ? Revoir la gestion en mieux tant mieux mais faut aussi moderniser les moyens d action proche des combattants…on a connu les vieux brancards ..on est en 2020…allez un effort
La maladie amibe « mangeuse de cerveau » se propage aux USA, ça sera plus grave que le covid19,
mais la presse française en parle peu, les français n’ont pas peur ?
https://www.leparisien.fr/faits-divers/une-amibe-mangeuse-de-cerveau-tue-un-homme-dans-un-parc-aquatique-americain-29-07-2019-8125776.php
Infection qui reste très rare…un seul cas en France (Guadeloupe)
Attention aux eaux chaudes en été avec un niveau de l’eau très bas.
https://www.anses.fr/fr/content/naegleria-fowleri-dans-les-eaux-de-baignade-des-infections-graves-mais-rares
Ils n’en ont pas peur, parce qu’ils n’ont pas de cerveau.
Là encore des « réformes » inefficaces menée par idéologie qui continuent à détruire méthodiquement l’outil militaire :
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/12/05/le-ssa-deserte-surprojection-et-concurrence-de-la-sante-publique-affaibliss.html
Et plus largement les moyens de l’Etat en détruisant les moyens de sa souveraineté même au plan de la sécurité publique :
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/24/medicaments-les-stocks-strategiques-en-france-au-plus-bas-au-debut-de-l-epidemie-de-covid-19_6053484_823448.html
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/06/covid-19-le-grand-flou-du-nombre-de-lits-disponibles-en-reanimation_6054878_3244.html
https://www.huffingtonpost.fr/entry/rationaliser-lhopital-a-la-maniere-fordiste-augmente-la-dette-et-les-erreurs-medicales_fr_5f3be7ecc5b6b1015127d061
Bien emballé cela donne ceci :
https://www.latribune.fr/opinions/service-de-sante-des-armees-la-medecine-de-l-avant-ici-et-maintenant-852960.html
https://www.lesechos.fr/pme-regions/nouvelle-aquitaine/bordeaux-se-dote-du-premier-hopital-a-la-fois-civil-et-militaire-1229587
https://infoguerre.fr/2020/04/lintelligence-economique-service-de-guerre-sanitaire/
https://www.franceculture.fr/societe/le-choix-de-microsoft-pour-heberger-les-donnees-de-sante-des-francais-fait-polemique
Pour en revenir au SSA, la directrice est sur le départ et le service compte de plus en plus sur ses réservistes pour faire le job même en OPEX comme les américains (avec les ARCS) :
https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/directrice-service-sante-armees-depart-actualise-224353
https://forcesoperations.com/une-antenne-chirurgicale-de-4e-generation-pour-le-ssa/
http://www.opex360.com/2018/12/09/le-service-de-sante-des-armees-aura-recours-a-plus-de-reservistes-et-de-contractuels-pour-tenir-son-contrat-operationnel/
Pout l’HIA Legouest, c’est plié visiblement…
http://www.opex360.com/2020/01/04/les-elus-de-metz-sinquietent-pour-lavenir-de-lhopital-dinstruction-des-armees-legouest/
Pour l’HIA de Clermont-Tonnerre, les transferts d’activités sont pour le moment suspendues :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/la-ministre-met-du-baume-au-coeur-de-l-hia-7006430
Plus largement, la suppression de lits et de postes va continuer malgré l’épidémie de Coronavirus qui a mis anu bien des fragilités :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/08/l-elysee-decide-de-limoger-christophe-lannelongue-directeur-de-l-ars-grand-est_6036037_3244.html
https://www.lopinion.fr/edition/economie/deficit-secu-cour-comptes-exige-economies-reorganisation-l-offre-soins-225848
Une longue diatribe contre l’hôpital public et l’Etat -Nation en général dont on nous a bassiné les oreilles depuis 40 ans :
https://youtu.be/emgHj-Sr6l8
https://youtu.be/RJAwnJcNCg8
https://youtu.be/1hYR2o1–8s
:/
Malheureusement.
Je viens d’enterrer une amie d’enfance qui a subie de plein fouet ce « flinguage » des services publics après les avoir défendu toute sa vie adulte …
Les témoignages auprès de sa famille de personnes ayant vécu la même chose affluent quotidiennement …
Là , dans son entourage, on est nombreux à avoir « la haine », malgré le fait que cela n’aurait pas été son souhait …
Que l’on continue le combat oui … mais sans haine … Alors, on va essayer d’être juste « froids » … d’une colère froide et tranchante …
CA VA CHIER !!!
Cordialement,
Félix GARCIA
La principale réforme a engager pour le SSA serait déjà de réformer leur partie RH, qui est catastrophique. Et ce problème perdure depuis des décennies maintenant. Quand à la « militarité » (nouveau concept à définir ?) du SSA, en particulier les personnels uniquement dédiés aux HIA, bonne chance… Pour information, trop peu de ces personnels y effectuent leurs tests physiques annuels, pourtant obligatoire. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg.
Connaissez-vous les conditions d’exercice en HIA ?
Savez-vous si des créneaux de sport leur sont libérés ? Si des structures sportives sont mises à disposition ?
Les CCPM et la condition physique, ça s’entretient.
Le jour où le SSA sera logique, ça se saura.
Le Patient SSA est en fibrillation de tout ses flux, prêt pour la célébration
du sacrement….
Les RH sont effectivement une catastrophe. Mais le fait de changer de politique tous les ans n’arrange rien. Inciter les gens à partir est facile et on trouve assez vite des volontaires pour partir avec la PAGS, mais quand moins de 3 ans après on veut remonter des effectifs cela devient plus compliqué. Les solutions bricolées à « l’arrache » ne font que désespérer ceux qui sont restés et les inciter à penser au départ. La solution des personnels officier sous contrat qui permet de dégager des cadres ou d’en engager n’est pas possible pour le SSA que ce soit pour le personnel médical ou para médical: les conditions sont plus avantageuses dans le secteur civil!
Je critique comme tout le monde dans le SSA la « Centrale » avec sa politique de « management » verticale, transversale ,horizontale et la tète en bas, mais à la décharge de nos directeurs centraux, ils appliquent les consignes qu’on leur donne malheureusement. Le plan Debonne avait sa cohérence, mais l’environnement a changé du tout au tout, et le résultat actuel est une catastrophe.
Pour la « militarité », l’apparition des CMA a de facto extrait les médecins et le service de santé des régiments et des bases aériennes, transformant ceux ci en unité médicale du travail, ou tous les médecins sont dans le même pool et gèrent les ressortissants des unités abonnées au CMA en question. Cela n’est pas fait pour renforcer la connaissance et la cohésion entre le SSA et les autres.
Par ailleurs le fait qu’un CMA soit une entité propre l’oblige à détourner du personnel des soins pour l’occuper à des taches administratives qui étaient auparavant à la charge des régiments ou des bases, augmentant ainsi la déperdition des personnels soignants qui ne font pas le métier pour lequel ils avaient signé.
Le problème de la féminisation n’a pas non plus été anticipé. Les promotions de médecins sont à majorité féminine depuis de nombreuses années, rien n’est fait pour leur permettre de gérer à la fois leur métier et leur famille. Du coup une charge plus lourde retombe sur leurs collègues masculins. Ce n’est pas une critique mais un constat. On ne veut pas regarder les choses en face. Ce problème ne se pose pas pour les armées ou la féminisation n’est pas aussi poussée.
Cela n’est pas une critique professionnelle parce qu’ayant pu côtoyer en OPEX mes jeunes camarades j’ai pu constater leur disponibilité et leur dévouement ainsi que des qualités professionnelles remarquables qui je pense sont supérieures à celles que j’avais quand je suis arrivé dans mon premier régiment. C’est le résultats d’efforts constants dans la formation de nos écoles qu’il faut absolument saluer.
La féminisation du service arrange bien nos camarades des armes car cela permet d’avoir des quotas tout arme confondu satisfaisant les lobbies féministes.
Enfin en ce qui concerne l’entrainement physique, je crois que c’est un faux problèmes et les personnels hospitaliers projetables ont une condition excellente alors qu’ils n’ont pas sport de 8 à 9 tous les matins. Ils s’entrainent tous en dehors de leurs heures de travail et ils ont bien du mérite en sortant de garde au bloc, en réanimation de le faire.
Un gros problème dont on ne parle pas est celui du turn over du personnel paramédical. Nous restons une des rares armées à engager nos infirmiers comme sous officiers, alors que certaines spécialités demandent maintenant une formation universitaire poussée. Leur seule possibilité d’accéder au corps des officiers et d’accepter d’abandonner la technique pour devenir cadre de santé et faire du « management ». La transformation du corps de MITHA en corps d’officier technicien avec un avancement lié aux diplômes obtenus permettrait de fidéliser une partie de ceux ci.
Bref bonne chance au futur nouveau directeur central!
Ne mettre que 28 millions d’euros de plus en 2021 et penser que l’on va régler les problèmes, c’est minable. Comme les moyens sont de plus en plus réduits, on supprime les établissements: Metz, Lyon et Bordeaux. Il y a une administration centrale pléthorique qui ne sait plus comment gérer la pénurie. Les jeunes ont bien raison de partir dans le civil: meilleure rémunération et meilleures conditions de vie. Les praticiens ne veulent plus ètre traités comme des esclaves après avoir fait dix ans d’études.
La pandémie mondiale de COVID-19 montre un visage très sombre de notre société:
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2020/10/08/coronavirus-lagonie-du-debat-democratique/
Des civils en uniforme pour la plupart au SSA dont les intérêts sont d’ailleurs représentés « indirectement » par les syndicats dans les HIA bien que cela soit interdit ailleurs dans les armées. Un choc de culture pour ces Capitaines ou Colonels de réserve directement promu sans avoir reçu la moindre formation militaire , des gens souvent envoyés en opération extérieure comme vous partiriez au club med .
Les deux meilleurs exemples les plus médiatisés sont ceux d’ Alexandre Benalla dans la gendarmerie nationale ou de Jean Vincent Placé au 13°RDP ….
Des civils en uniforme, vous voulez dire des réservistes, donc des militaires qui n’ont pas le droit de se syndiquer. Les syndicats représentent le personnel civil de la défense, et rien ne les interdit ni dans l’armée de terre, ni dans la marine, ni dans l’armée de l’air, ni dans la gendarmerie. Effectivement, les réservistes partent en opération extérieure, ce sont des décisions gouvernementales.
Je ne suis pas certain que vos exemples soient pertinents, surtout pour « des gens souvent envoyés en opération extérieure comme vous partiriez au club med »…
https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/jean-vincent-place-recale-13e-rdp-146472#comments-anchor
https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/comment-alexandre-benalla-est-il-devenu-lieutenant-colonel-a-26-ans-178666
J’ai beaucoup de respect pour la médecine militaire, qui au-delà de ses action sanitaires permet à des jeunes gens issus de milieux de débuter une carrière médicale.
Mais je vais vus raconter une anecdote : J’ai fais mon service militaire il y a fort longtemps en Allemagne, et notre chambrée a été infestée par des punaises. Un matin je me réveille et compte 76 piqures sur ma personne ! Assez énervé je vais chez le médecin militaire, un jeune capitaine, qui me dit qu’il n’y a pas grand chose à faire mais me confie un pulvérisateur de DDT, pour les matelas et les plaintes. Résultats modestes. Quelques temps après, notre régiment déménage : les casernements, mais aussi le lotissement des gradés qui avaient une famille. Nous servons de déménageurs pour ce lotissement, et … nous profitons de l’occasion pour intervertir leurs matelas et les nôtres : opération réussie, plus de punaises 🙂 il y a prescription.
Présentation des capacités de l’armée de Terre 2020
https://www.youtube.com/watch?v=6q7F0od9Ln4
Cit : [ « J’ai souhaité réaffirmé la militarité du Service de Santé des Armées mais, naturellement, il reste mobilisé au service de tous les Français, comme cela a été le cas pendant la crise sanitaire », ]
Elle est charmante ! ;0)
Pour le coup c’est un baiser de la mort aux doctes parlementaires et forumeurs qui nous affirmaient qu’il fallait augmenter les dépenses militaires – en général – au nom de la participation du SSA à la lutte contre LE COVID 19. ;0)
Je suis curieux d’entendre les « arguments » pour justifier la mise en chantier d’un nouveau PHA au nom de la crise sanitaire dans les Caraïbes face à la construction et à l’équipement sur place de lits de soins intensifs ???
Ou ceux de l’achat d’hélicoptères NH-90 pour l’ALAT qu’il faut équiper de bric et de broc pour le transport de patients contaminés plutôt que la constitution d’une – petite – flotte de transport sanitaire dédiée à ce type de crise .
L’acte II de la crise sanitaire semble avoir commencé et on va voir le RETEX de l’acte I … ;0)
Au vu des premières scènes de ce deuxième acte , cela risque d’être saignant . J’espère que l’on a au moins lancé les appels d’offre pour les conteneurs réfrigérés et que l’on sera plus réactifs dans le montage de tentes sur parking . ;0(
Le mal est déjà bien ancré….. Il va falloir plus que quelques millions en 2021 pour arrêter l’hémorragie…. Le loup est dans le pré, je répète, le loup est dans le pré !
Nous avons perdu un tas d’hôpitaux de campagne qui seraient bien utiles en cas de crise conventionnelle ou de pandémie tout simplement, ce n’est plus de la science fiction
Mais si on y consacre un effort important et sur plusieurs années le mal peut être réparé, notamment si on augmente le nombre de carabins de manière significative.
Et dire que dans les années 90 les pleurnicheries incessantes de l’Ordre des médecins avait conduit Chirac a baissé le numerus clausus, car il y avait des médecins avec trop peu de clients…voire trop de médecins à l’époque. Un comble.
Aujourd’hui résultat de cette politique, des clients de médecins à la retraite ne trouvent plus de médecin et partout en France…
L’énarchie au pouvoir…
la crise du COVID est passée par là avec pour le SSA son incapacité de gérer en interne -et de façon confidentielle- la recherche
du virus dans le nez des personnels militaires  » contacts » ou susceptibles de partir en mission.
Des laboratoires de province déshabillés car trop chers pour le Pr Debonne obligeant le SSA à avoir recours au secteur public:
on aura tout vu en ces temps bien agités ou le risque terroriste est toujours d’actualité.
Ne garder que le strict nécessaire pour le soutien du combattant c’est bien réducteur: il aurait fallu prendre en compte les difficultés rencontrées au quotidien dans le secteur public hospitalier et maintenir un vrai service au profit des familles et des ayant-droits. La dermatologie, l’ophtalmologie ou la cardiologie n’avaient ainsi aucune utilité pour un solide jeune combattant…
Il va falloir combler ces graves lacunes, ou recruter -mais pas sûr que les candidats ayant fini leurs cursus soient intéressés quand on connaît les délais pour obtenir un RDV: ils ont tout intérêt à s’installer….
@ De Boissanger
En France, les défaites sont transformées en victoire, comme pour Montcornet ou 1870 :
https://mars-attaque.blogspot.com/2020/09/beau-livre-en-preparation-covid19-ce.html
« En tout cas, la décision, prise en 2015, de revoir à la hausse le format des armées, n’a pas été accompagné par la suspension de son application… »
+
« militarité »
= désolé, je décroche.
Malgré ma « bravitude »
Peut-être le « modèle marseillais » mériterait-il d’être étudié de près :
1) Bataillon des Marins Pompiers, dont les nombreux médecins et infirmiers assurent la fonction SMUR depuis….1968 ou quelque chose comme ça. Avec participation financière de l’assurance maladie (remboursement transport) et de la Ville (financement global du Bataillon, seule unité militaire française à être placée sous la co-autorité d’un civil, le maire de Marseille)
2) L’hôpital Laveran (pas de « é » à Laveran, please..) qui reçoit les urgences, et en particulier les blessés par armes de guerre des quartiers chauds de Marseille, mais aussi les urgences médicales et les spécialités – donc qui fait aussi fonction d’hôpital de proximité pour les habitants des quartiers populaires du 13ème arrondissement).
Je sais qu’il en est de même à Toulon avec Ste Anne, mais je ne connais pas la situation des HIA du Nord, Est et Ouest.
Le tout permet à l’armée d’entretenir des outils de haut niveau (MP de Marseille, intervenant par exemple sur l’incendie du soum de Toulon, ou sur les opérations internationales au nom de l’Etat (comme la Brigade des SP de Paris), de maintenir un grand nombre de médecins et infirmiers spécialisés co-financés par des collectivités territoriales, et de maintenir un HIA opérationnel pour les blessés militaires sans se « perdre » dans des spécialités civiles qui ne sont pas d’un grand intérêt pour l’Armée.
3) Et encore, on pourra regretter la fermeture de l’Ecole de médecine tropicale et exotique du Pharo, un centre de formation et de recherche unique en son genre. Juste pour illustrer : le Pharo s’était intéressé à mes travaux en santé en Afghanistan dès le début des années 80, car me disait un professeur militaire, « on ne sait jamais, peut-être y aura-t-il un jour des soldats français en Afghanistan… ». Hélas ce bon professeur G….f est mort, le Pharo fermé, et l’armée a poliment refusé mon offre de volontariat en Afgha dans la décade 2010… Ne restent de tout ça que deux articles publiés dans la revue du Pharo, « Médecine Tropicale » au milieu des années 80…
Actuellement de nombreux saint-cyrien qui ont fait beaucoup moins d’études que les médecins pensent très tôt à se recycler dans le civil. Il ne faut pas s’étonner que les toubibs, qui eux ont des vrais diplômes, en fassent de même.
Quand aux médecins réservistes, nous sommes bien contents de les avoir, ils permettent bien souvent à certains étoilés du SSA de rester bien peinards !
Plaidoyer pour une reprise de la santé par le régalien comme une nécessité de défense nationale :
Pr Raoult D. face à Morandini . »Ce n’est pas le virus qui m’inquiète c’est la société »
https://www.youtube.com/watch?v=9KOBwbv0jJg
Un vrai patriote le Didier ! 🙂
Meilleur que ce plaidoyer-là :
Dupontel, la plaidoirie
https://www.youtube.com/watch?v=_in1-UQL53Y
Pas étonnant que le SSA ait su faire le tri dans toute cette désinformation …
Le « gouvernement » doit être heureux que l’armée soit réputée être « La Grande Muette » !
P’tit rappel :
Quoidenews
@Quoi2news
Véran : Le ministre du mensonge et de la fake news…
Désolé @olivierveran, mais @raoult_didier a raison. « Plus on parle, et plus on dit de la merde… »
Ce best-of a nécessité 8 jours, soit 192 heures de replay dans la gueule. Merci à la team <3
https://twitter.com/Quoi2news/status/1276263020386279425
Alors, les nouvelles techniques de tests et de diagnostiques de RAOULT et de l'IHU, z'en pensez quoi le SSA ? 🙂
Sans parler de son "coup de génie" sur le traitement !
Est-ce que comme l'institut Pasteur, vous bossez sur les ondes ?
Marc HENRY ! Marc HENRY ! Marc HENRY ! ^^
Pythagore VS Sternheimer – La chronique d'André Manoukian
https://www.youtube.com/watch?v=AXX4hSkW7JI
😉