Pour M. Macron, la présence de « jihadistes » syriens au Haut-Karabakh est un « fait très grave » qui « change la donne »

Après la Russie, qui a dénoncé l’implication dans le conflit du Haut-Karabakh de combattants appartenant à des « groupes armés illégaux » venus de Syrie et de Libye, c’est au tour de la France d’en faire de même.

En effet, à son arrivée à Bruxelles pour participer à un sommet européen, le 1er octobre, le président Macron a assuré disposer d’informations sur cette présence de combattants étrangers au Haut-Karabakh. Mais il s’est fait plus précis sur leur nature.

« Nous disposons d’informations aujourd’hui, de manière certaine, qui indiquent que […] des combattants de groupes jihadistes, en transitant par Gaziantep, [ont rejoint] ce théâtre d’opérations du Haut-Karabakh », a en effet affirmé M. Macron. « C’est un fait très grave, nouveau, qui change aussi la donne », a-t-il ajouté.

Pour rappel, Gazientep est la capitale de la province turque du même nom, frontalière avec la Syrie… et notamment des régions syriennes passées sous le contrôle de groupes armés soutenus par la Ankara. En outre, la Turquie est une proche alliée de l’Azerbaïdjan. Et à la différence des autres puissances, elle encourage Bakou à continuer ses opérations militaires tout en lui assurant de son soutien politique et militaire.

« Nous sommes convenus, avec le président Trump et le président Poutine, de pouvoir échanger toutes les informations que nous avons sur cette situation et pouvoir en tirer toutes les conséquences », a précisé Emmanuel Macron.

La France, les États-Unis et la Russie font partie du Groupe de Minsk qui, au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe [OSCE], est le médiateur du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au sujet du Haut-Karabakh.

Par ailleurs, le président français a mis en doute la version donnée par Bakou pour justifier le lancement de son opération militaire contre le Haut-Karabakh. Les autorités azerbaïdjanaises avaient en effet parlé d’une « contre-offensive »… Ce qui ne colle visiblement pas avec les informations de M. Macron. « Je vais être très clair, dimanche, les frappes qui sont parties d’Azerbaïdjan, à nos connaissances, n’avaient pas de justifications », a-t-il en effet déclaré.

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