Armée de Terre : Une école de formation initiale des officiers sous contrat va voir le jour à Coëtquidan
À l’époque où le service militaire était encore obligatoire, le 4e Bataillon de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan avait la charge d’assurer la formation militaire des élèves officiers de réserve [EOR]. La conscription étant désormais suspendue, sa mission a été réorientée vers l’instruction des officiers contractuels de l’armée de Terre, ces derniers étant recrutés directement parmi les civils, âgés de moins de trente ans et au moins titulaires d’une licence [ou d’un niveau bac+3].
Trois filières existent pour ces officiers sous contrat : encadrement, spécialiste [droit, finances, ressources humaines, communication, etc] et pilotes de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT].
En outre, le 4e Bataillon de l’ESM propose également des stages et des formations courtes destinés aux officiers de réserve ainsi qu’à ceux de la Gendarmerie nationale, aux élèves de l’École polytechnique devant effectuer une formation militaire initiale durant leur première année d’étude ou encore à des étudiants d’autres grandes écoles.
« Chaque année, près de 1.000 élèves officiers reçoivent au 4e bataillon de l’école spéciale militaire une formation courte et dense, d’une durée pouvant aller d’une semaine à six mois », résume le site des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan [ESCC]
Dans le cadre du projet « ESCC 2030 », qui vise à moderniser l’éduction [combativité et intelligence] et à mettre l’accent sur la maturité [autorité et humanité] des futurs officiers de l’armée de Terre, il est question de faire de ce 4e Bataillon une école à part entière. L’annonce en a été confirmée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’un déplacement à Coëtquidan, le 7 septembre.
La « feuille de route École Saint-Cyr Coëtquidan 2030 propose également la création d’une école de formation initiale d’officiers à Coëtquidan qui accueillera les élèves-officiers sous-contrat, troisième école pour mieux préparer ces officiers dont le rôle est essentiel. Je vous annonce aujourd’hui que cette école sera créée », a en effet déclaré Mme Parly.
« Je m’en réjouis, car les officiers sous contrat ont des parcours de vie qui apportent une richesse considérable à l’armée de Terre. Ce projet d’école, c’est reconnaitre que toutes les portes leur sont ouvertes pour faire une carrière identique à ceux de leurs camarades de Saint Cyr et de l’École militaire interarmes », a ajouté la ministre.
Au sujet de cette nouvelle école, le projet « ESCC 2030 » précise que la formation des élèves officiers sous contrat sera « rallongée » afin de « leur permettre de mûrir et d’acquérir plus sereinement les bases du savoir-être militaire.
En outre, comme il s’agira également de « valoriser tous les recrutements », en portant une attention particulière sur la population des élèves officiers sous contrat, cette nouvelle école se verra définir un « socle de traditions propre ». Ayant déjà une devise [« L’audace de servir »], avec un parrain pour chaque promotion, cette dernière devrait probablement avoir ses propres uniformes, insigne et drapeau.
Cela étant, outre le projet « ESCC 2030 », motivé par l’évolution de la conflictualité et l’éventualité d’un conflit de haute intensité, l’armée de Terre a également fait évoluer le recrutement interne de ses officiers pour améliorer son attractivité et prendre en compte les évolutions technologiques inhérentes au programme Scorpion.
Ainsi, les recrutements officiers « rang » et « semi-direct tardif » ont laissé la place à un concours professionnel appelé « Voie des officiers de domaines de spécialités », ouvert aux militaire comptant dix ans de services et âgés, au plus, de 45 ans. En cas de succès, ceux qui sont titulaires Brevet de technicien supérieur de l’armée de Terre [BSTAT] rejoindront l’École militaire interarmes pour un an tandis que les titulaires des Épreuves de sélection professionnelle [ESP] iront directement en école d’application pendant quatre à six mois.
Photo : © ESCC / DIRCOM
2018 .répartition militaire terre: 14040 officiers.38852 sous officiers.61525 militaires du rang.
ces chiffres me font penser à une pyramide à l’envers.
pour moi de 64-65 chiffres à revoir.
Une pyramide à l’envers ?
Vous voulez dire qu’il y a trop d’officier ou au contraire pas assez ?
Soit 144 417 militaires au total en 2018 pour l’AT ? Cela semble faible. Vous êtes sûrs de vos chiffres ?
@ paul de Thillot
Pour que vos chiffres soit plus parlant :
Sous-off + hommes du rang = 38 852 + 61425 = 100 377 hommes.
100 377 / 14 040 = 7, 15 hommes commandés par officier.
On est dans du « baby-sitting » haut de gamme, dans l’éducation nationale, il sont à 1 prof pour 30 élèves.
Mauvais calcul qui ne prend pas en compte que tous les officiers ne sont pas en situation d’encadrement. Vous pouvez avoir certains officiers (traduction: cadres ou haut fonctionnaire) qui sont sur des postes d’experts et qui ne commandent rien mais dont les fonctions sont primordiales.
En reprenant votre exemple, dans l’éducation nationale, tous les cadres de catégorie de A ne sont pas en situation pédagogique pourtant, ils permettent de faire tourner la boutique.
Enfin, sachez que même avec ces effectifs en officiers l’armée de Terre ne parvient pas à armer tous ses postes que ce soit en interne, en interarmées et pire encore à l’international
L’EN, c’est 12 millions d’élèves et environ 1,5 d’employés (même l’État ne connait pas le nombre exact). Tous ne sont pas profs, mais ça fait quand même une personne pour huit élèves…
Avec la création de cette nouvelle école, on peut légitimement s’interroger sur l’avenir de l’EMIA…
Je m’interroge sur la pertinence de doter les OSC de traditions propres, ceux-ci récupérant et s’amalgamant à celles des EOR, et donc à l’histoire du 3ème bat de l’ESM.
La volonté de certains cyrards d’en finir avec le 4eme bat de l’ESM aura finalement triomphé, et c’est bien dommage.
 » volonté de certains cyrards d’en finir avec le 4eme bat de l’ESM » Volonté tenace …
a l’heure de la simplification du nombre d ‘école et donc des charges(marine etAA) l’armée de terre « alambique ».