À peine entré en service, le patrouilleur britannique HMS Trent est déjà en panne

C’est une nouvelle déconvenue pour la Royal Navy, qui n’est décidément pas « vernie » avec ses nouveaux navires. En effet, entré en service le 3 août, le patrouilleur hauturier [OPV] HMS Trent devait participer à une opération de l’Otan en Méditerranée [Sea Guardian] pour son premier déploiement. Mais les événements en auront décidé autrement.

Livré en décembre 2019, ce patrouilleur appartenant à la classe Batch 2 River a quitté Porstmouth pour, dans un premier temps, gagner Gibraltar. Mais il n’a pas pu aller plus loin : après seulement 12 heures passées en mer pour rejoindre l’opération Sea Guardian, le navire est revenu au port grâce à deux remorqueurs, à cause d’une avarie visiblement importante.

Le HMS Trent « était en route vers la Méditerranée orientale lorsque quelque chose s’est mal passé en mer. Le commandant a ordonné de faire demi-tour. Le navire a réussi à regagner la baie de Gibraltar par ses propres moyens mais il a fallu ensuite appeler les remorqueurs pour l’aider à entrer dans le port », a confié une source au quotidien « The Sun ».

La Royal Navy a ensuite confirmé l’information, en précisant que le HMS Trent attendait la « livraison de pièces détachées » pour pouvoir être réparé et reprendre le fil de sa mission.

Conçu par BAE Systems pour environ 100 millions de livres sterling [110 millions d’euros] et propulsé par deux moteurs diesel MAN 16V28 / 33D, le HMS Trent est un navire affichant 1.800 tonnes de déplacement, pour une longueur de 90,5 mètres. Ayant une autonomie de 35 jours, il peut naviguer à la vitesse de 24 noeuds. Mis en oeuvre par un équipage de 70 marins, il est armé d’un canon Bushmaster de 30 mm et de quatre mitrailleuses. Il peut accueillir un hélicoptères Merlin.

Ces dernières années, la Royal Navy a été confrontée à d’autres problèmes affectant ses navires les plus récents, comme les destroyers de type 45 [classe Daring]. La disponibilité de ces derniers a régulièrement été affectée par des problèmes au niveau de leur propulsion, en particulier dans les mers chaudes.

« Il est clair que les essais des tubines ont été l’une des causes majeures des problèmes rencontrés par les destroyers de type 45 quand ils sont entrés en service. Ceci est une faute grave du ministère de la Défense et des industriels. […] Et il est étonnant que les spécifications des destroyers de type 45 n’aient pas compris l’obligation pour ces navires de fonctionner à pleine capacité et pour des périodes prolongées dans les régions chaudes, comme celle du Golfe [arabo-persique] », avait ainsi dénoncé un rapport parlementaire britannique, en 2016.

Ces problèmes sont encore devant la marine britannique. Selon des données publiées en juin, il est apparu que ses six destroyers de type 45 avaient passé seulement 649 jours en mer, en 2019, le HMS Diamond n’ayant navigué que pendant une quinzaine de jours. Mais la palme revient au HMS Dauntless, qui est resté quatre ans au port, en raison de pannes récurrentes et du manque de marins.

Photo : Royal Navy

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