Plus ergonomique et facile d’emploi, une nouvelle trousse de soin va équiper les soldats en opération
Généralement, on associe l’innovation avec la robotique, l’intelligence artificielle, la mise au points de nouveaux matériaux ou bien encore le Big Data. Mais on peut innover en améliorant ce qui existe déjà, en faisant preuve d’esprit pratique et d’ingéniosité, sans avoir besoin de convoquer la science fiction. C’est ce qu’a fait le caporal-chef Benny, de la 4ème antenne médicale spécialisée de Bayonne, avec le soutien de la cellule innovation participative de l’Agence de l’innovation de défense [AID].
Actuellement, les soldats en opération sont dotés d’une Trousse Individuelle du Combattant [TIC], qui comprend notamment des pansements compressifs et deux syrettes de morphine. En effet, selon le Service de santé des armées [SSA], un combattant blessé doit savoir « se mettre à l’abri, participer au combat dans la mesure du possible et mettre en œuvre lui-même les moyens de contrôler ses hémorragies. » Plus la prise en charge d’un blessé est précoce, plus les chances de survie sont élevées.
Seulement, cette TIC est assez volumineuse. D’où le projet START du caporal-chef Benny, qui a consisté à mettre au point une trousse de soins ergonomique et facilement utilisable sur le terrain. Le tout avec le concours de la PME lyonnaise Dimatex, spécialiste des tissus techniques.
Selon l’AID, la trousse de soins START imaginée par ce caporal-chef est « moins volumineuse », « plus discrète » et « plus adaptable aux différents équipements des combattants » alors qu’elle contient les mêmes éléments que la TIC actuellement en dotation. « Elle a été étudiée de façon à pouvoir être mise en place sur les porte-plaques, les ceinturons, les gilets, sur ou sous les sacs. Des velcros y ont été ajoutés pour permettre son port abdominal », précise-t-elle.
Mais disposer d’une trousse de secours moins encombrante est une chose… Encore faut-il être en mesure, le cas échéant, de l’utiliser facilement. Ce qui, en cas de blessure, avec la tension nerveuse du moment, n’est pas toujours facile. Aussi, la START n’a pas de fermeture éclair : elle s’ouvre d’une seule main, grâce à une languette. Ce qui permet au soldat blessé d’accéder à son contenue dans « un même mouvement ». Pour l’AID, c’est une « nouveauté » qui permet au combattant blessé de « plus facilement s’appliquer les gestes de premiers secours » s’il se trouve isolé.
Pour le moment, 9 prototypes de cette trousse START ont été réalisés. Selon l’AID, ce nouveau dispositif « est en cours de valorisation pour un déploiement à plus grande échelle dans les mois à venir. »
Photos : 1/ Légion étrangère 2/ AID
Un cabot pour l’innovation… Comme quoi, pas toujours besoin d’une armée d’ingénieurs pour avancer. Bravo à lui et à l’armée qui favorise désormais ce genre d’innovations.
Je crains que les ingénieurs n’y soient pas pour grand chose. Le pb est plus profond. Avant qu’un ingé puisse discuter directement avec des opérationnels les poules auront des dents … surtout dans le domaine militaire.
Le pb sont toutes les couches administratives et hiérarchiques voir commerciales que doivent traverser l’information avant d’arriver au concepteur. Dieu merci nous avons encore d’excellents ingénieurs en France. On est par contre réputé pour la lourdeur de notre administration.
Ce caporal-chef n’en a que plus de mérites. Qu’il soit passé par une PME pour aboutir n’a rien de surprenant. Avec un grand groupe il n’avait aucune chance.
et à la réflexion c’est même étonnant qu’un homme de troupe soit ainsi mis en avant. On aurait pu s’attendre qu’un général tente de s’accaparer tout le mérite
Il y a chaque année des projets de ce genre récompensés par le prix de l’audace. Les innovateurs sont souvent des sous-off
https://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/innovation-l-armee-de-terre-recompensee
Un chef, c’est aussi celui qui dit « ce sont vos victoire, ce sont mes échecs ».
Il n’y a pas que des carriéristes.
Oui, cela arrive aussi. Et c’est d’autant plus admirable quand c’est mis en application. Il fallait donc le souligner
Vous avez vraiment l’esprit étroit et bien sectaire… la lutte des classes a encore de beaux jours devant elle.
Si cela vous fait plaisir de le penser
un combattant blessé doit savoir « se mettre à l’abri, participer au combat dans la mesure du possible et mettre en œuvre lui-même les moyens de contrôler ses hémorragies. Plus facile à écrire qu a faire sur le terrain avec une seule main meutrie..
L’essayer c’est le test pr l adopter
Bravo au concepteur. J’espère qu’il sera récompensé correctement pour son travail qui servira sûrement à sauver des vies.
J’en veux une voir plus ! Dans le civil les trousses sont « minables ».
Elles ne sont ni résistantes, ni pratiques et leur contenu laisse vraiment à désirer.
Si quelqu’un a un lien, je suis, comme nombreux ici, preneur de l’information.
Suffit de s’en faire une soi même en fonction de ses besoins et compétences. Une trousse mili ne sera pas adaptée à un usage civil.
A utilisé dans le civil, 5 blessés par armes blanches dont 3 légionnaires a Montpellier 🙁
https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/violences-a-montpellier-cinq-blesses-au-couteau-dont-trois-legionnaires-en-civil_35157799.html
@ Frédéric
Il faut parfois avoir de la chance.
https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/seine-saint-denis-il-sort-son-fusil-j-ai-un-reflexe-je-demarre-et-le-percute-dans-le-dos-20-07-2020-8356086.php
« par un groupe de jeunes individus. »
La novlangue dans toute sa splendeur. Merci les médias carpette !
C’est qu’il faut retourner en cours de géographie !
Jeunistan
https://wiki.jvflux.com/Le_Jeunistan
C’est bon d’en rire ! De temps en temps …
Cordialement,
Félix GARCIA
Ouais, enfin, ils ont oublié de dire ce qu’ils faisaient là à cette heure là. Ou leur état. ça sent à plein nez la bagarre de jeunes coqs en sortie d’after avec tout le monde à 4g.
On sent le vécu terrain dans les détails. Il y a un côté réconfortant à voir que ça remonte.
@ Jean le bon
En attendant, il nous appartient de confectionner nous-mêmes nos propres kits …
Cela demande de l’habileté.
Définir les objectifs sans quoi ça vire au fourre-tout, donc au volume + poids, puis à l’abandon.
Puis sélection des matériels en regard, et tests.
Par bonheur, se trouvent des documents, et même livre, pertinents. Instructifs et pratiques.
Et je confirme l’utilité, voire la nécessité, d’un trauma kit en milieu civil. @Frédéric, merci pour l’info, qui aurait autrement été ignorée
« Et je confirme l’utilité, voire la nécessité, d’un trauma kit en milieu civil. »
Y compris les syrettes de morphine…
Salutations.
* bien entendu j’ai conçu la mienne mais pour ceux qui ne le savent pas, il faut une trousse uniforlisée afin que tout un chacun puisse venir en aide efficacement ; bref, il y en a qui parlent pour ne rien dire…
Donc clairement confusion entre milieu pro (avec matos uniformisé pour d’excellentes raisons: mili, samu, pompier, …) et civil (ou il est ridicule de s’attendre à voir un pro/passant « taper » facilement dans la trousse d’un civil uniformisée grâce au standard pompier?samu?mili?).
@ Jean le bon
Et de quoi se faire un petit rail de coke pour les Trouble post traumatiques ? Des fois qu’on reste isolé longtemps et sans secours dans la jungle urbaine …
On a perso ce genre de trousse confectionnée de façon pratique . Mais notre camarade a été plus loin et pour tout le monde. Bravo..
Surtout que Dimatex n est pas très coopérant lorsqu il s agit d innover ou de modifier ses produits de façon pratique.
C’est tout à l’honneur de ce caporal chef !
Deja sur le marché depuis 5/6 ans, trouvable chez, HSGI, Tasmanian …………. donc , innovation mon c..
@ Jean le Bon et Dolgan
Pas sûr d’avoir bien compris vos dernières interventions (un « post », partisant de « l’uniforLisation » a été supprimé ?). En tous cas :
– morphine : s’il faut prioriser, l’hémostase (le contrôle des hémorrhagies) est plus importante que l’antalgie / analgésie. La douleur peut faire disjoncter le système nerveux central mais je la vois mal, par elle-même, aboutir au décès en quelques minutes (qu’on me démente si je me trompe).
De plus, dans un climat prohibitif, quasi-impossible de se procurer de la morphine.
Enfin, mieux vaut connaître les contre-indications + avoir l’antidote.
– standardisation : toujours préférable quand elle s’opère à haut niveau de qualité.
En attendant, je parie que :
1) rares seront ceux qui feront l’effort d’avoir un trauma kit, ne serait-ce que dans la voiture … Hélas …
2) la diversité, l’hétérogénéité continuera. Car il faut bricoler. Les bons contenants n’ont pas forcément (et même rarement ?) les bons contenus et réciproquement. Et il y a différentes chapelles. Par exemple pour les garrots : le soft-t, le cat, le swat. Chacun présentant des avantages particuliers (facilité à être posé à une seule main par exemple …). Donc intérêt majeur à savoir improviser … et à avoir sa propre trousse avec soi.
Curieux de découvrir cette nouvelle trousse … et son contenu !