Covid-19 : Faute de plan de relance, l’automne risque d’être meurtrier pour l’industrie française de l’armement
Ce n’est pas l’été mais l’automne qui risque d’être meutrier pour la base industrielle et technologique de défense [BITD] française. Tel est l’avertissement que viennent de lancer les députés Benjamin Griveaux et Jean-Louis Thiériot, chargés de conduire une « mission flash » au nom de la commission de la Défense. Et leurs conclusions rejoignent d’ailleurs en grande partie celles avancées la semaine passée par les sénateurs Pascal Allizard et Michel Boutant, pour qui « l’écosystème » de l’industrie de l’armement est en « danger », avec le risque de perdre irrémédiablement des compétences et des savoir-faire indispensables à l’autonomie stratégique de la France.
Ainsi, les deux députés parlent du risque d’un « effet de falaise » dès la rentrée. Plusieurs menaces planent en effet sur de nombreuses ETI/PME de la BITD française, souvent méconnues malgré leur importance dans la chaîne d’approvisionnement de équipements militaires proposés par les grands groupes du secteur. Et la situation sera très critique pour les entreprises spécialisées dans l’aéronautique, en raison des incertitudes liées à l’avenir du transport aérien civil.
D’après MM. Griveaux et Thiérot, « nombre de PME se trouvent dans une situation de trésorerie critique ». Pour le seul Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales [GIFAS], environ 25% des TPE aéronautiques « ont un bilan négatif depuis
déjà deux ans au moins », ce qui dissuade les banques de « prendre à leur compte les 10% du risque de crédit qui leur reviennent dans le dispositif de prêts garantis par l’État. » Et une cinquantaine de PME ont fait part de difficultés pouvant les mener vers le dépôt de bilan à plus ou moins brève échéance.
La chaîne de production du Rafale suscite ainsi des inquiétudes, alors qu’un « trou » dans le plan de charge est apparu, faute de nouvelles commandes à l’exportation. Le rapport cite trois PME en difficulté : Elvia PCB [circuits imprimés], Realmeca [usinage de haute précision pour pièces métalliques], et Novatech Technologie
[cartes électroniques].
D’autres secteurs sont affectés. Les rapporteurs évoquent le risque de défaillance d’un fournisseur de moteurs électriques « indispensables à la fabrication des tourelleaux télé-opérés », ce qui, s’il venait à se concrétiser, pourrait « gripper » le programme SCORPION de l’armée de Terre. La situation des aciéristes qui fournissent les matériaux indispensables à l’industrie navale [comme Aubert et Duval] ou encore celle des Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM), qui fabriquent les silent blocks des sous-marins, est préoccupante.
Plusieurs facteurs font que l’automne sera difficile pour les industriels. En premier lieu, si ces derniers ont pu tenir le « choc » lors du confinement décidé en mars dernier, grâce à la mise en place de plans de continuité en relation avec la Direction générale de l’armement [DGA] et la non remise en cause des contrats en cours, la fin des aides publiques dont ils ont pu bénéficier, l’obligation de rembourser les prêts que certains ont souscrits durant cette période et la perspective d’une seconde vague de l’épidémie de covid-19, avec le maintien des mesures sanitaires strictes, constituent un cocktail potentiellement explosif.
Déjà, l’application de ces mesures sanitaires se sont traduites par une hausse de 10% à 20% des coûts de production. Ce qui se double par des « pertes de productivité inhérents au télétravail », qui risque d’être maintenu en cas de nouvelle vague épidémique, préviennent les rapporteurs. En clair, la compétitivité en prend un coup, sur fond d’incertitudes concernant l’exportation.
« Il est aujourd’hui très difficile de savoir si les prospects gelés par la crise sont simplement remis à plus tard, ou si les programmes risquent d’être annulés par les États clients en raison de
tensions budgétaires post-crise », soulignent MM. Griveaux et Thiériot. Qui plus est, la perte de compétitivité causée par la hausse des coûts de production n’aidera évidemment pas à conquérir de nouveaux marchés, d’autant que « selon l’ensemble des industriels interrogés […], c’est en France que l’activité industrielle a été le plus perturbée par la crise, à la différence notable de nos voisins du nord de l’Europe. »
Dans le même temps, la concurrence n’est pas restée les deux pieds dans le même sabot. « Avec la crise, nos concurrents se sont employés à démarcher activement les clients de l’industrie française. La crise survient d’ailleurs sur fond d’émergence de concurrents nouveaux, notamment dans les domaines où le ‘ticket d’entrée’ technologique est le moins élevé : l’armement terrestre et la construction navale », constatent les deux rapporteurs.
Et certaints de ces mêmes concurrents bénéficient déjà de plans de soutien sectoriels, comme en Allemagne [10 milliards d’euros] et aux États-Unis, où les « dollars pleuvent » sur les industriels de l’armement.
En outre, un trou d’air dans les prises de commandes en 2020 aurait des conséquences pendant plusieurs années, avec notamment une baisse importante du chiffres d’affaires [ce qui signifie moins d’investissement… et donc moins de compétitivité].
Aussi, et à l’instar de leurs homologues du Sénat, MM. Griveaux et Thiérot plaident pour un plan de relance massif au profit de la BITD française. « Autant qu’une faute stratégique, ne pas mobiliser l’industrie de défense comme vecteur de relance serait une erreur économique », avancent-ils.
Il n’est pas question de reproduire le plan de soutien à l’aéronautique annoncé en juin dernier. S’il profite [un peu] aux armées, avec la commande 8 hélicoptères Caracal et l’accélération de certaines commandes, les rapporteurs estiment qu’il s’agit plus d’un « intrument de la politique de rebond, c’est à dire l’expression d’un choix consistant pour l’État à ne pas ‘ajouter de la crise à la crise’ par une réduction procyclique de ses dépenses d’investissement en 2020 ». En clair, il tient plus d’une rustine [avec des hypothèses optimistes] qu’autre chose.
Pour les députés, un plan de relance au bénéfice de la BITD doit « préserver une industrie dont l’existence comme l’excellence entrent pleinement dans ses intérêts stratégiques ». Et d’insister sur le fait qu’il est préférable de « prévenir la perte de capacités industrielles souveraines et critiques que peiner plus tard – souvent en vain – pour la pallier. » Et d’insister : « Un appui ponctuel à un industriel critique est généralement moins coûteux qu’un effort – assurément laborieux mais toujours incertain – de reconquête d’une compétence industrielle que l’on aurait laissé disparaître. »
En outre, les rapporteurs ont mis en avant « le multiplicateur keynésien » des dépenses de défense. « En tout état de cause, il paraît clair qu’à long terme, c’est-à-dire au-delà de cinq ans, les
dépenses d’armement ont un effet multiplicateur plus favorable que la plupart des autres dépenses, car il s’agit de dépenses d’investissement, et non de fonctionnement [et] elles vont à des industriels français, dont la production comme les supply chains sont presque exclusivement françaises. » Et, selon la DGA, « le
nombre d’emplois créé s’établit entre 7 et 7,5 emplois directs par
million d’euros investi dans l’armement. »
Reste à voir comment pourrait se concrétiser un tel plan de relance. Les rapporteurs se défendent de proposer une « liste du père Noël » au profit des armées. Cependant, en plus d’un soutien indispensable à l’innovation, via les bureaux d’études, ils parlent notamment de commander une vingtaine d’avions Rafale supplémentaires [un voeu exprimé par la Marine nationale et l’armée de l’Air], lancer au plus tôt la construction du porte-avions [nucléaire] de nouvelle génération, accélérer le remplacement des matériels obsolètes, dont l’entretien devient de plus en plus coûteux [comme, par exemple, les camion GBC 180 de l’armée de Terre] ainsi que certaines commandes [patrouilleurs, avions de surveillance maritime] ou encore accentuer le programme SCORPION dans certains domaines et refaire le stock des munitions ainsi que de pièces détachées.
« il est préférable de « prévenir la perte de capacités industrielles souveraines et critiques que peiner plus tard – souvent en vain – pour la pallier. » »
Dixit un mec qui bosse pour le mec qui a bradé Alstom aux E.U… Quelle magnifique cohérence entre actes et propos!
La BITD vue par Griveaux: cette bonne blague! pour sûr, ça lui donne de la visibilité.
« bradé » n’est pas précisément le point du vue du PDG qui a pris la suite chez GE :-). Et tout est dans la définition des « capacités souveraines et critiques » (et dans le cas d’Alstom, le potentiel du pole « énergie » versus celui du ferroviaires ). le turbines a barrages quand on a plus de barrage à construire depuis 20 ans..
que nous disent les députes : « 2 ans de bilans négatifs » , absences de contrats exports, étalement des livraisons pour coller aux contraintes budgétaires… : c’est le carnet de commande qui tue les ¨PME de la BITD avant les banque et le covid.
Commander 20 rafales livrables sur plusieurs années ? C’est 5 « manches à balais » (je sais, c’est des joystick, sur le Rafale) par an pour le sous-traitant . Il fait quoi alors pour survivre en attendant? il se tourne vers le civil…qui fourmille de concurrents. La seule solution pérenne , c’est des programmes financés, avec des cycles cohérents pour la R&D et les investissements, qui garantissent une visibilité et un retour sur investissement suffisant. Donc de vrais choix dans l’allocations des fonds publics …urgents : les technologies de défense ruissellent effectivement toujours tôt ou tard vers des marchés de masse.
Non pas les turbines à barrage, les turbines à gaz qui tournent quand on balance dessus de la vapeur d’eau. Alstom fabriquait les plus belles et les plus grosses turbines à gaz du monde, et ses produits équipaient à peine un petit 70% des centrales thermiques (et pas seulement les centrales thermiques nucléaire) sur terre.
C’était un leader mondial pour son pôle de l’énergie et les Américains nous l’ont racheté essentiellement qu’ils vont avoir besoin de renouveler d’ici à 2040 quasiment toutes les centrales présentes sur leur territoire et que ça les indisposaient d’avoir à payer des Français pour ça !
Le TGV avait 3 concurrents sérieux et de qualité équivalente, puis 5 et maintenant les Chinois se pointent sur le secteur et dans 10 ans ils seront capables de proposer du meilleur matériel qu’Alstom-rail.
Le plus beau dans l’histoire c’est que GE a racheté la boite à crédit avec la bienveillance de l’état américain qui a fait pression sur les banques pour qu’elles accordent des facilités et maintenant il se retrouve lui-même en grande difficulté financière exactement comme Alstom !
Enfin une turbine à barrage a une durée de vie inférieure au barrage lui-même, c’est un consommable qu’il est nécessaire de remplacé en partie ou totalité périodiquement. Désormais vous paierez les Américains pour ça, que ce soit les turbines à barrage, ou les turbines à gaz des autres centrales électriques de France. Et vous paierez le prix que vous réclameront les Américains parce que sinon vous n’aurez à terme plus aucune source de production électrique dans le pays. A moins d’aller acheter plein d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques aux Chinois… C’était le coté stratégique de la boite: pouvoir maintenir une capacité de production électrique nationale autonome.
Ras-le-bol des gens qui dénigre: la turbine Arabelle est l’équivalent moderne d’un grand orgue de cathédrale et ça a pris 12 ans de persécutions judiciaires aux Américains pour mettre la main dessus.
@ Snfu
La maintenance des turbines Arabelle de nos centrales nucléaires dépend du bon vouloir de General Electric qui fixe son prix puisqu’il est en position de monopole.
Si cela ne vous dérange pas…
https://www.challenges.fr/entreprise/quand-l-ex-pdg-d-elf-aquitaine-cloue-au-pilori-le-patron-d-alstom_52618
https://youtu.be/dejeVuL9-7c
Combien de fois l’Etat a-t-il sauvé Alstom?
Est-ce que cela a-t-il aidé d’autres que les actionnaires d’Alstom?
– en 2004, Alstom a été sauvé par l’état, après avoir subis la même chose en rachetant le secteur turbines de ABB avec 4 milliards d’euros de coûts inattendus, s’ajoutent à ça des pertes dans d’autres secteurs. Résultat, l’état français a investi 3.2 milliards pour sauver le groupe, dont seulement 772 millions en actions, et 2.5 milliards de liquidités garanties par l’état.
En 2014, Alstom a reçu une amende aux USA pour corruptions (Alstom a admis sa culpabilité). Au Royaume Uni, Alstom a été attaqué pour bien des contrats.
…
Bref, résultat, ils étaient dans la mouise.
Et GE en a profité pour faire une offre à Alstom.
Maintenant, on parle d’une entreprise privée qui rachète un business détenu par une entreprise privée. Le fait que la France ait cherché à protéger ses intérêts avec certaines lois est absurde…
Dans bcp de pays, lorsque des investisseurs étrangers font des investissements, on y voit une possibilité d’amélioration de la situation économique.
Si la partie stratégique comme la production d’énergie inquiète la France, la réalité est que les compétences ne disparaissent pas parce que GE a racheté Alstom. Les compétences restent en France. Et si un jour la France a réellement besoin de faire valoir son intérêt, alors la France pourrait très bien nationaliser ces sites de productions….
Bref, dire que c’est un politicien qui est responsable de la situation entière, c’est absurde.
C’est un groupe privé qui n’a pas été bien géré, parce qu’en France, les industriels de cette taille savent qu’ils peuvent compter sur l’Etat en cas de problème. Donc lorsqu’il y a des bénéfices, autant en faire profiter les actionnaires.
« base industrielle et technologique de défense [BITD] française. Tel est l’avertissement que viennent de lancer les députés Benjamin Griveaux »
Si la BITD française est menacée, l’on sait que Benjamin grivaux saura se dresser, pour entrer dans la mêlée.
@Cza: »Si la BITD française est menacée, l’on sait que Benjamin grivaux saura se dresser, pour entrer dans la mêlée. » : ahahah excellent, excellent, ah ce Grivaux il sait rebondir.
Nous y sommes. Le plan de relance national a pratiquement oublié l’industrie de défense et les armées (en dehors de quelques hélicos et d’un A330 MRTT commandé en avance de phase, dans le cadre de l’aide au secteur aéronautique). Le partage du gâteau constitué par les aides du plan de relance européen va lui aussi commencer, et pour le moment, le moins qu’on puisse dire, c’est que pratiquement personne dans les grands médias nationaux (et encore moins au gouvernement) ne parle de plan de relance dans l’industrie de défense, ce qui fait craindre le pire. Espérons que le rapport de ces deux députés contribuera à donner un peu de visibilité à ce sujet, et que la ministre de la Défense saura donner de la voix et être entendue dans les semaines à venir…
Désolé je vais être pessimiste et peu constructif. Je pense que s’il y a des erreurs à faire de ce côté là, nous n’allons pas les rater. Mais je serai ravi d’être détrompé et de passer pour l’andouille de service.
Avec les énarques qui nous gouvernent vous ne risquez pas de vous tromper
Arrêtez de vous plaindre des énarques systématiquement.
Qui élit ces personnes?
Comment se fait-il qu’en France, vous vous plaigniez systématiquement de vos politiciens, mais vis-à-vis de l’étranger, vous considérez que votre système est le meilleur?
Pourquoi n’élisez vous pas le médecin du coin, l’ingénieur qui a construit l’école près de chez vous, le charpentier qui utilise encore des technique ancestrales, ou la boulangère du coin, le paysan qui connaît les problématiques de sa profession, le gendarme, l’ancien militaire, le maçon, un comptable, etc…?
Comment se fait il que vous vous plaigniez systématiquement, sans pour autant vous même vous lancer en politique pour faire valoir votre opinion?
…
Le seul point en démocratie qui me gêne, c’est celui qui consiste à se plaindre de ses dirigeants. On a la chance d’avoir la possibilité de le faire contrairement à d’autres pays. Débattre sur le contenu, sur le fond, c’est sain et très utile.
Mais se plaindre des dirigeants, c’est inutile et c’est une manière de se déresponsabiliser.
…
En Europe, on a bcp de responsabilités dans les problèmes actuels. La désindustrialisation, c’est de notre faute par exemple (ou celle d’anciennes générations). Acheter à l’étranger pour moins cher plutôt que l’entreprise dans laquelle son voisin travaille… C’est scier la branche sur laquelle on est assis.
Si tout le monde avait boycotté les produits importés alors que la production locale existait encore, rien de tout cela ne se serait produit.
On veut réindustrialiser? Très bien, faisons l’effort d’acheter local et de faire ce qu’il faut pour retourner la situation. Les lois ne servent à rien pour ce problème causé par des décennies de facilité de la part du peuple.
Malheureusement, je vous suis de façon certaine… je n’ai aucune confiance dans celui qui est sensé gouverner la France, et dont on sait qu’il a bradé Alsthom, et ce qu’on ne sait pas…. ou en est la société leader en vision nocturne qui était à vendre et qui était convoitée par un groupe ricain…???
Parfois, je me demande si macron n’est pas missionné pour affaiblir définitivement notre pays….!!!!
Nationaliser ,même si nous sommes fauchés.
pour la société d’optique ou est la France ?
le plus simple et d’investir quelques milliartds mais ne pas nationaliser car cela revient trop cher au final.
Par contre les banques françaises ne font pas leur boulot (de prêter aux PME et pas seulement pour des crédits aux particuliers ou du monopoly trop risqué mais qui rapporte tant)
Nationaliser s’il n’y a pas de commande ne sert à rien. S’il y a des commandes, cela se rien à rien non-plus.
L’économie soviétique n’a jamais été un bon système.
Le président c’est battu comme un Lion pour l’Espagne et l’Italie..
parce que la Frônce rayonne sur le monde, alors elle ne va pas vulgairement défendre ses propres intérêts comme les premiers bataves venus.
On ne peut pas payer les fellations qu’a reçues M. Traoré en prison, les rabais dont vont bénéficier les Néerlandais, les Allemands et autres Européens et la base industrielle de Défense.
Du coup Griveaux s’occupe bien de notre BIDT! Ravi de voir enfin un expert au bon poste!
Sorry pour le hs, je sors.
pas si HS, hélas ! laisser la main aux branleurs semble une politique bien lubrifiée de notre technocratie
J’avais pas compris la blague lors de ma première lecture !
« L’effet micro-onde » comme dirait mon frère : duuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ….. BIP !
Du coup, cette fois, je me suis marré ! Oui … je suis quelqu’un de simple.
L’incendie du SNA Perle et la limitation stratégique qui en découle pour longtemps, devrait inciter le gvt à budjetiser un Suffren supplémentaire. En dehors de la situation internationale périlleuse à plusieurs endroits, l’hypothétique avarie d’un autre classe rubis planterait complètement la navale à un moment clé.
Par contre pour les rafales, je peux comprendre la récréation d’un troisième escadron FAN (utile pour les PO et compétent pour toutes les missions Rafale). Par contre, proposer 1 escadron rafale (ou flottille ok) + 1 escadron rafale air, pourrait être un moyen judicieux d’obtenir 0 à l’issue, vu le prix de l’avion et le nombre de pilotes opérationnels dans la boucle. Ils ont combien de kero les pilotes actuels pour s’entraîner correctement au dogfight ? Avant de grossir les rangs, commençons par assurer l’expérience de l’existant.
L’accélération des programmes FDI et PO m’apparaît plus intéressante que l’impression de « rustine » évoquée, à moins que les prises en compte des coûts de fonctionnement matériels et humains ne soient que des détails dans les comptes publics par la suite.
Augmenter les munitions et les vecteurs missiles est une obligation. Remplacer les matériels vétustes aussi… mais ça ne s’appelle pas un plan de relance quand on ne fait que combler des carences capacitaires depuis les lpm des années 2000. Merci qui ? Ceux qui regardent le pouvoir actuel avec des gros yeux ? Quelle blague !
Les FLF sans sonars, des frégates avec 4 exocet embarqués et des défenses air strictement suffisantes, le standard F3 du rafale qui aurait pu concurrencer le F35 plus tôt, c’est la faute à Griveaux, FH et EM ? Je ne partirai pas avec eux en vacances, mais je crois que la situation actuelle, hors crise Covid, est à observer dans le temps long. Tout choix militaire est pour 20-30 ans, il ne se résume pas aux petites joutes électorales.
Cit :[ Realmeca [usinage de haute précision pour pièces métalliques ] ]
En fait plutôt constructeur de Machine-Outil à Commande Numérique ! ( Si on parle du même ? )
J’y ai fait mes universités dessus …
Realmeca est un intégrateur critique pour le Rafale notamment. Ensembles élec., cablage et méca. Une belle entreprise…
MasCal.
Merci !
Daniel BESSON
« selon la DGA, « le
nombre d’emplois créé s’établit entre 7 et 7,5 emplois directs par
million d’euros investi dans l’armement. »
Donc 1 milliard c’est 7 X 1 000 millions soit 7 à 7 500 emplois directs (sans compter les indirects) pour des boites en France quasi exclusivement avec des possibilités d’exporter ensuite le matériel acheté par nos armées.
Et on n’investit pas ?
On comprend mieux où en est arrivé LaRem en confiant un tel sujet à M. Griveaux… Il n’est pas crédible. Il fallait confier cette étude à un général chef d’état major bien connu qui a montré qu’il en veut au risque d’être démis…
Depuis quand les généraux sont des expert en économie et en industrie? Perso, je ne leur confierais même pas une TPE avec 1 salariés. Chacun son job.
La spécialité de Griveaux ne semble pas relever de l’économie… Mais c’est vrai qu’il relève fort…
« commander une vingtaine d’avions Rafale supplémentaires [un voeu exprimé par la Marine nationale et l’armée de l’Air], lancer au plus tôt la construction du porte-avions [nucléaire] de nouvelle génération, accélérer le remplacement des matériels obsolètes, dont l’entretien devient de plus en plus coûteux [comme, par exemple, les camion GBC 180 de l’armée de Terre] ainsi que certaines commandes [patrouilleurs, avions de surveillance maritime] ou encore accentuer le programme SCORPION dans certains domaines et refaire le stock des munitions ainsi que de pièces détachées. »
Cela fait commande du Père Noël, mais j’y rajouterai les commandes des VBAE, de deux autres FREMM et de deux FREDA avec radar Sea Fire 500 de Thalès (qui remplaceront les vieilles frégates), le remplacement des tubes de 120 mm par des tubes de 140 mm et les nouvelles munitions qui vont avec pour tous les Leclerc à mettre au dernier standard, la création d’un établissement public du médicaments civil et militaire pour fabriquer en >France (il existe encore uen usine) des génériques indispensables et éventuellement financer de nouvelles molécules (on dispose de la forêt guyanaise pleine de ressources en la matière justement) ainsi qu’une convention avec commandes assurées sur 20 ans, avec 3 ou 4 fabricants privés d’armes pour construire sous licence des fusils d’assaut, des PA des Minimi et fusils mitrailleurs et surtout – des munitions pour ces armes. Avec un monopole de fourniture aux armées, police, douane, mais aussi les tireurs sportifs et autres administrations.
le programme à payer sur 8 ans par exemple
Ils sont où les habitués qui disaient que le plan de relance allait se concentrer aussi sur l’armement ? Les traîtres sont au pouvoir, mais les aveugles persistent. Nous avons des vendus au pouvoir, qui n’ont même pas de stratégie hormis d’obéir à une caste financière et apatride.
Vous prenez quelle drogue ?
Le plan de relance a pour unique but de soutenir les entreprise en difficulté à cause de la Covid.
si un industriel de la défense est en difficulté à cause de la Covid, alors il aura des commandes militaires. Si l’entreprise est en difficulté depuis 2 ans, il faut d’abord la restructurer et ensuite passer commande pour une viabilité à longue échéance.
Une entreprise qui ne fait que de l’arment et qui n’a pas vu son carnet de commande diminuer n’a pas vocation a recevoir d’aides ni de commande dans le cadre du plan de relance.
Fin de l’histoire.
Ce plan de relance doit certes soutenir la BITD mais aussi, tant qu’à faire, combler les déficits capacitaire encore existants. Il en reste pas mal, notamment du côté des programmes de cohérence, souvent moins visibles que le Griffon, le Rafale ou la frégate, mais o combien essentiels. Il ne faut pas nous y tromper : nos adversaires chercheront à attaquer dans les intervalles plutôt que frontalement. Colmatons les brèches au plus vite.
Il s’agit d’un plan de relance industriel. Pas militaire.
L’Otan et ses alliés, ca doit représenter 1 milliard d’habitants. alors les failles…
Si vous avez un trop plein de bonheur, d’optimisme, etc..Consultez opex360.com cela devrait s’arranger, croyez moi !
Moi, ce qui m’inquiète, c’est de voir que le sort de notre industrie de Défense est entre les mains de Benjamin Griveaux…
pourquoi ? Il n’est pas adroit avec ses mains ? Ne me dites pas que vous pensez qu’il ne sait rien faire de ses 10 doigts !
Si on lui enlève quelques côtes grâce à la chirurgie, il pourrait même se livrer à une nouvelle performance…
Les pièces détachées ce sera déjà pas mal , et peut être quelques avions pouvant être stockés ,du coup cela évitera peut être de faire trop d ‘ heure de démontage ,enfin de maintenance .
commander en urgence un PA pour soutenir St-Nazaire ou des sous-traitants en difficulté ferait renoncer de facto au nucléaire car l’étude du K22 n’est pas encore lancé et le K15 s’est déjà montré insuffisant pour un PA de 42.000 t. Alors sur un de 70.000, comment dire.. 🙂
Moi, je m’en fous, j’estime que le nuc sur un PA apporte plus de contrainte pour la France que d’avantage. Par contre certains feraient la gueule pendant des années, voire des décennies 🙂
Il est tout à fait possible d’accélérer les choses pour fournir un PAN rapidement. Ce n’est pas parce que d’habitude, l’industrie d’armement va à la vitesse de l’escargot anémique qu’elle ne peut pas prendre la vitesse d’un TGV.
MDR, vous croyez qu’un nouveau réacteur, cela s’invente et se construit le temps d’un claquement de doigts ?
La bonne blague. Il faut plusieurs années rien que pour concevoir et réaliser un prototype, encore d’autres années d’essais avant de lancer une production.
Il n’y a pas que le réacteur. Ceci dit, oui, on peut accélérer fortement la réalisation d’un nouveau réacteur. Un réacteur n’a rien de très original et le fonctionnement est parfaitement maîtrisé aujourd’hui. On ne créé rien d’ex-nihilo en la matière, tout au plus essaie-t-on de moderniser et d’optimiser.
LOL
Vous devriez aller faire un tour à Flamanville pour voir si cela » n’a rien de très original et le fonctionnement est parfaitement maîtrisé aujourd’hui. »
C’est pas comme si ce chantier accusait 12 ans de retard avec un surcoût de 16 milliards d’euros.
A un moment, c’est bien d’arrêter de croire au Père Noël !!!
@ Requin
Je ne suis pas qualifié pour dire qu’un PA fonctionnant au GNL est mieux qu’un PA nucléaire. Mais si on refuse toute ambition scientifique on peut revenir à la Marine de guerre à voile pour vous faire plaisir . Ca sera plus écologique . Non !
Et je ne comprends pas pourquoi on essaye de développer l’énergie du XXIIè
siècles à Cadarache ( projet international) ?
Quel ambition scientifique ? Celle de faire de la merde hors de prix ?
La science est sensé servir le progrès.
Où voyez-vous que depuis 20 ans, la propulsion du CdG a été un atout dans ses opérations depuis 20 ans ?
Entre des avaries de propulsion et des IPER trop rapprochés et trop longues, on cherche « un peu » la pertinence du truc. Cela évidement pour le prix de 2 navires (et évidement après, il y en a qui s’étonne qu’il y en a eu qu’un seul de construit 🙂 )
Quant aux GNL, il n’est pas près de faire son apparition sur un navire militaire comme un PA.
On se demande bien ce que vient faire l’écologie dans le débat ?
Quant à Cadarache, après l’annulation des recherche du réacteur de 3e Génération, je ne donne pas cher de l’avenir de se projet vu la crise économie mondiale et la maturité industriel d’autres système qui coute bien moins cher aux gouvernements.
Le nucléaire civil est clairement dans une phase descendante.
« Le nucléaire civil est clairement dans une phase descendante. »
On le doit à des gens comme vous qui crachent pepétuellement sur le nucléaire avec des arguments fallacieux.
La réalité rattrapera le monde : le nucléaire est la seule technologie viable d’avenir pour le moment. Sachez que grâce à ça, la France est le deuxième pays au monde -si, si ! – à être le moins carboné. Ce qui prouve bien que tous les connards d’écolos ne veulent pas une industrie propre, mais bien la mort de la France…
MDR le gars qui n’y connait rien. Comme si le nucléaire ne polluait pas. C’est à mourir de rire… et ruiner.
C’est pas comme si le projet de Bure était chiffré entre 20 Mds d’euros (estimation EDF, les mêmes qui disaient que l’EPR allait coûté 3,5 Mds) et 34 Mds par l’Andra !!!
Si le nucléaire était « écolo » et pas cher, tous les pays s’y seraient mis massivement dans les années 70-80 alors que « curieusement » personne n’a suivi la France dans sa folie du tout nucléaire !
Depuis 1990, en Allemagne, la production d’électricité a chuté :
– de 60% par le charbon
– de 30% par lignite
– de 51% par nucléaire
Cela alors que la production total a augmenté. Les ENR couvre maintenant 40% de la production. Et n’allait pas tenter de donner des leçons d’économies à l’Allemagne. Eux, on réussi depuis plusieurs années à avoir des excédents budgétaires quand la France se cherchait des excuses pour justifier ses énormes déficits.
L’EPR est une catastrophe technique et économique. Il aurait dû être mis en service en 2012 et ne le sera pas avant 2024. Pendant ce temps, 2 réacteurs de 900 MW ont fermé. 13 autres fermeront d’ici 2035. vu la durée de construction d’un réacteur – en dehors de l’EPR si un jour y marche – aucun autre réacteur ne sera mis en service. Donc toujours à l’exception de l’EPR, toute cette production sera comblé par des ENR selon une programmation validé par des services de l’Etat comme l’ADEME et RTE nettement plus compétent que vous sur le sujet.
Ce choix s’explique simplement. En plus de très bien marché, les ENR sont nettement moins cher que le nucléaire !!!
Donc, que cela vous plaise ou non, le nucléaire civil français a déjà entamé son déclin de manière irréversible !!!
De fait, tous les énergéticiens du monde se portent économiquement bien, sauf la filière nucléaire française. Étonnant, non ???
Ce qu’il y a de marrant avec les extrémistes dans votre genre, c’est que vous êtes incapable de comprendre que les industriels de l’énergie comme General Electric ou Siemens ne sont pas des bobos-écolo-utopistes.
Il est vrai que désigner Benjamin Grivaux comme « sponsor » de ce rapport peut surprendre au premier abord. Mais à bien y réfléchir il y a peut-être une arrière pensée derrière ce choix:Grivaux est un proche du président, voir très proche, il fait parti des premiers à l’avoir soutenu et rallier au tout début. Nous sommes à 2 ans des prochaines élections présidentiels, Macron a besoin de rallier à nouveau ses grognards, Grivaux, Castaner….
Le désigner comme rapporteur de cette étude est peut-être une manière de le remettre en scelle après ses mésaventures. La chose militaire c’est très sérieux, le président devrais donc aller dans le sens du rapport, en faisant les bons arbitrages budgétaires à la rentrée. Cela redonnerai du crédit à Grivaux, aux yeux de l’opinion public, des différents lobbies… Bref affaire à suivre.
Un intervenant avait évoqué le NEURON :
https://www.meta-defense.fr/2020/07/24/est-il-trop-tard-pour-le-neuron/
Les gros acteurs s’en sortiront, leurs sous-traitants vont morfler :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/13/les-industriels-de-la-defense-veulent-tirer-profit-du-plan-de-relance-pour-gonfler-la-production_6046055_3232.html
Ce n’est pas demain pour le grand soir… 😉
https://youtu.be/–KZAm3f7oU