Mme Parly : Si l’évaluation des dégâts « permet de considérer que la Perle est réparable, tout sera fait pour »

Il aura donc fallu 14 heures aux marins-pompiers pour éteindre l’incendie qui s’était déclaré dans un compartiment situé à l’avant du sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle, alors que ce dernier se trouvait en cale sèche, à Toulon, pour son ultime Interruption pour entretien et réparations [IPER], réalisée sous la maîtrise d’oeuvre de Naval Group et la responsabilité du Service de Soutien de la Flotte [SSF].

Désormais, l’heure est à l’évalution des dégâts subis par le navire. Pour le moment, la cause de ce sinistre, qualifié de « sérieux » par un responsable de Naval Group, a rapporté l’AFP, est inconnue. On sait qu’environ 40 techniciens travaillaient à bord du SNA au moment du départ de l’incendie. Une enquête judiciaire a été lancée, l’inspection générale des armées a été saisie et plusieurs investigations techniques vont être menées.

Le SNA « Perle » était « quasi-vide, complètement mis à nu », a rappelé Florence Parly, la ministre des Armées, depuis Toulon, le 13 juin. Ce qui veut dire, a-t-elle précisé, que la « quasi-totalité des équipements du navire n’était plus à bord » et que les capteurs et autres batteries sont donc « intacts ».

Mais cet ncendie fut d’une « violence inouïe », selon la ministre. Et l’intervention des marins-pompiers « n’avait rien d’évident », avec une très forte chaleur, l’émanation d’épaisses fumées et l’évolution dans un espace aussi confiné que peut-être celui d’un sous-marin. Et l’une des priorités de l’intervention aura été de préserver le compartiment abritant le réacteur nucléaire » du SNA.

Il reste maintenant à disposer d’une évaluation précise des dégâts. Ce qui passera par un examen de la coque du sous-marin, laquelle risque d’avoir « travaillé » sous l’effet de la chaleur de l’incendie. Et deux questions vont ensuite se poser : le SNA « Perle » est-il réparable? Et si oui, à quel prix?

À Toulon, Mme Parly a dit esprérer « prendre une décision étayée, éclairée le plus rapidement possible ». Et « si ces analyses permettent de considérer que la Perle est réparable, tout sera fait pour », a-t-elle affirmé.

Il faudra également déterminer les responsabilités, le chantier de l’IPER du SNA Perle étant sous la maîtrise d’oeuvre de Naval Group. Dans ses rapports financiers, l’industriel précise que les « différents risques font l’objet d’un plan d’assurance complet. L’ensemble des risques est traité, et le groupe a montré sa capacité à faire face à des sinistres et à protéger ses actifs, ses fonds propres et ses résultats des conséquences d’un événement accidentel exceptionnel. »  Et d’ajouter :  » L’État, exploitant des installations nucléaires des bases navales, est responsable de plein droit de tout dommage nucléaire résultant d’un accident nucléaire. »

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