Un poste militaire ivoirien visé par une attaque menée par des jihadistes présumés

Depuis l’attentat de Grand Bassam [19 tués] en 2016, la Côte d’Ivoire avait été relativement épargnée par la mouvance jihadiste, hormis quelques incidents isolés à sa frontière avec le Mali. Et, afin de prévenir toute nouvelle attaque, les forces armées ivoiriennes ont récemment mené l’opération « Comoé« , dans une zone jouxtant le Burkina Faso, dans le cadre d’une coopération avec leurs homologues burkinabè.

D’ailleurs, selon le ministère français des Affaires étrangères, une « partie de la zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est formellement déconseillée, ainsi que le nord du district du Zanzan et l’est du district des Savanes, en raison du risque terroriste et d’enlèvement. »

Plus généralement, considéré comme le maillon faible de la lutte contre le terrorisme, le Burkina Faso peine à contenir les groupes jihadistes, lesquels profitent de sa position géographique pour tenter d’établir leur inflience vers les pays du golfe de Guinée, dont le Bénin, la Guinée, le Ghana, le Togo et donc la Côte d’Ivoire.

Lors de l’opération Comoé, plusieurs membres d’une cellule jihadiste liée à la Katiba Macina, du prédicateur malien Amadou Koufa, ont été « neutralisés » [tués, blessés ou interpellés]. Cependant, le chef de ces derniers a pu échapper au coup de filet.

Or, dans la nuit du 10 au 11 juin, un poste mixte des forces armées et de la gendarmerie ivoiriennes a été attaqué par des jihadistes présumés à Kafolo, localité située non loin de la frontière avec le Burkina Faso.

« La position de l’armée ivoirienne située à Kafolo à 140 km de Ferkéssédougou sur la route de Kong a fait l’objet d’une attaque » vers 04h00 GMT, a dans un premier temps indiqué une source militaire à l’Agence de Presse Africaine [APA]. « Nous enregistrons plusieurs victimes dans nos rangs. Il y a des morts et des blessés, mais nous sommes en train de recouper l’information. Nous ne pouvons pas vous en dire plus », a-t-elle ensuite ajouté, sans être en mesure de confirmer le caractère terroriste de cet assaut.

L’état-major ivoirien a pu donner plus de détails par la suite. Ainsi, un officier cité par Reuters, les assaillants seraient « venus du Burkina Faso » et l’un d’eux a été tué durant l’attaque. Le bilan, côté ivoirien, est pour le moment de 12 tués [11 soldats et 1 gendarmes], de 7 blessés et 2 disparus.

L’identité des assaillants n’a pas encore formellement établie.

Carte : Ministère des Affaires étrangères

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]