Le ministère des Armées va augmenter de 25% son offre en matière de contrats d’apprentissage


En 2019, l’apprentissage, qui conjuge des cours généraux avec des travaux pratiques en entreprise, avait le vent en poupe, avec 368.800 jeunes apprentis pour le seul secteur privé [soit une progression de +16% par rapport à l’année précédente]. Seulement, l’épidémie de Covid-19 et, surtout, les mesures de confinement et de distanciation sociale ont cassé cette dynamique.

D’où l’annonce, par le gouvernement, d’un plan doté d’une enveloppe de plus d’un millard d’euros pour relancer l’apprentissage dans le secteur privée. Ce qui se traduira par l’attribution d’aides « exceptionnelles et immédiates » de 5.000 à 8.000 euros pour les entreprises qui embaucheront des jeunes apprentis ayant un niveau allant du CAP à la licence professionnelle.

Or, les entreprises privées ne sont pas les seules concernées par l’apprentissage. Les armées également, avec un dispositif qui complète, entre autres, le Service militaire volontaire [SMV] et le Service militaire adapté [SMA], qui visent à faciliter l’insertion professionnelle de jeunes gens souvent en rupture de ban avec le milieu scolaire.

Ainsi, chaque année, le ministère des Armées propose environ 1.600 contrats d’apprentissage à un public âgé de 16 à 29 ans. Par exemple, entre 2006 et 2016, la seule armée de Terre a contribué à la formation de 517 apprentis « autour des valeurs qu’elle prône et que les étudiants pourront ensuite mettre en application tout au long de leur vie professionnelle. »

Et il est donc question d’aller encore plus loin. En effet, ce 8 juin, la ministre des Armées, Florence Parly, a fait savoir qu’elle compte amplifier la relance du gouvernement en augmentant de 25% le nombre de contrats d’apprentissage au sein de son ministère dès 2020.

« Cette nouvelle augmentation des contrats d’apprentissage fait du ministère des Armées le premier employeur de jeunes en apprentissage de l’État », souligne l’Hôtel de Brienne.

« L’apprentissage est un outil majeur pour l’emploi en France. Aujourd’hui, en ces temps de difficultés économiques, l’apprentissage devient crucial. C’est pourquoi en 2020, le ministère mobilisera 5 millions d’euros supplémentaires. Cet investissement nous permettra d’atteindre le nombre de 2.000 contrats en apprentissage en 2020. Cette ambition sera reconduite en 2021 », a fait valoir Mme Parly.

À noter que cet objectif de 2.000 apprentis au sein du minsitère des Armées avait déjà été annoncé dans le cadre d’un « plan de relance de l’apprentissage » lancé en 2016.

Quoi qu’il en soit, explique le ministère des Armées, ces contrats d’apprentissage, proposés à des jeunes ayant un niveau allant du CAP au master 2, concernent des « secteurs stratégiques », comme les « filières systèmes d’information et numérique, maintenance aéronautique, maintenance terrestre et infrastructure ».

« Grâce à l’investissement des maîtres d’apprentissage, les jeunes ainsi formés peuvent se voir proposer un emploi au ministère des Armées. L’effort de formation réalisé par le ministère contribue également à irriguer notre industrie pour ceux qui souhaitent la rejoindre », insiste le ministère des Armées.

Mais pas seulement, comme le précise le Secrétariat général pour l’administration [SGA]. « Déjà acculturés aux spécificités du ministère des Armées, et enrichis des compétences acquises au cours de leur formation, ces jeunes représentent un véritable vivier de recrutement » et « chaque année, de nombreux postes sont ainsi proposés aux apprentis soit par la voie des concours [donnant accès à une carrière de fonctionnaire], soit sous le statut de contractuel ou d’ouvrier de l’État », indique-t-il.

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