La maintenance des hélicoptères Dauphin Pedro et Panther confiée au Service industriel de l’aéronautique

« Il faut que ça vole », avait lancé Florence Parly, la ministre des Armées, lors de la présentation de la réforme du maintien en condition opérationnelle aéronautique [MCO Aéro], en décembre 2017.

D’où la création de la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], en remplacement de la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense [SIMMAD], et l’adoption d’une nouvelle approche reposant sur l’attribution d’un contrat de maintenance à un seul acteur. En clair, et comme le souligna Mme Parly en septembre 2018, l’idée était de s’inspirer « un peu plus de la rationalité Ford et un peu moins de l’imagination de Kafka. »

Ainsi, par exemple, le MCO des hélicoptères Cougar était couverte par 21 marchés différents… pour une disponibilité plus que décevante. Non seulement un telle approche était peu efficace mais elle était aussi coûteuse.

Depuis la création de la DMAé, le mot d’ordre est donc de « verticaliser » les contrats de soutien afin d’améliorer rapidement la disponibilité des aéronefs et d’atteindre ainsi les objectifs fixés en matière d’activité aérienne.

Le denier contrat « verticalisé » en date concerne les hélicoptères Dauphin Pedro [de la 35F, dont la mission est de récupérer les pilotes de l’aéronavale en cas d’accident lors des phases de catapultage et d’appontage] et Panther de la Marine nationale. Et, selon un communiqué diffusé le 20 mai, il a été confié au Service industriel de l’Aéronautique [SIAé] et non à un acteur privé. La décision a été prise cinq jours plus tôt, à lors d’un comité ministériel d’investissement.

« La responsabilité du soutien de ces hélicoptères sera donc confiée au service industriel de l’aéronautique, pour une période de dix ans. Cette stratégie donnera à un acteur unique la capacité de piloter l’ensemble des industriels impliqués sur le MCO de ces hélicoptères. En outre, le SIAé assurera, au profit des mécaniciens de l’aéronautique navale sur la base de Hyères, la délivrance des rechanges nécessaires aux opérations de maintenance du quotidien », précise le communiqué du ministère des Armées.

Ce contrat permettra d’atteindre les « objectifs de disponibilité et d’activité aérienne prévus pour la flotte Dauphin Pedro et Panther par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-2025, et permettra un coût à l’heure de vol réduit », ajoute-t-il.

Ce contrat conforte le SIAé, dont il était question, pendant un temps, de faire évoluer le statut vers celui d’un Établissement public industriel et commercial [EPIC]. « Le choix a été de ne plus faire appel à une entreprise privée mais d’assurer [le] soutien [aéronautique] par le SIAé. Cela n’appelle pas de mise en concurrence, puisque c’est l’État qui assurera le soutien », avait expliqué Mme l’ingénieur général hors classe de l’armement [IGHCA] Monique Legrand-Larroche, alors nouvellement nommée à la tête de la DMAé, en juillet 2018.

Photo : Marine nationale

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