En Allemagne, Airbus met en place un comité d’éthique pour le Système de combat aérien du futur
Début janvier, le ministère des Armées a installé un comité chargé de se pencher sur les questions posées par les applications militaires rendues possible par les dernières avancées scientifiques et technologiques. Et le premier sujet qui lui a été donné d’examiner porte sur le « soldat augmenté ». Sans doute aura-t-il à se prononcer sur les technologies utilisées par le Système de combat aérien du futur [SCAF], développé dans le cadre d’une coopération réunissant la France, l’Allemagne et l’Espagne.
En attendant, la réflexion sur les implications éthiques de ce projet a d’ores et déjà été lancée en Allemagne, sous l’égide d’Airbus et de l’institut de recherche en sciences appliquées « Fraunhofer-Gesellschaft », via un groupe d’experts « indépendant » sur « l’utilisation responsable des nouvelles technologies. »
« Tous les membres de ce groupe apportent leur contribution gratuitement et en leur âme et conscience », avance Airbus, dans un communiqué diffusé pour le 14 mai pour annoncer la mise en ligne d’un site Internet dédié, appelé « FCAS Forum » [uniquement disponible en allemand et en anglais].
Pour rappel, l’élément central du SCAF sera un avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter], dont la mise au point a été confiée à Dassault Aviation. Cet appareil sera au centre d’un « système de systèmes », c’est à dire une mise en réseau de plusieurs types d’aéronefs [drones, satellites, avions, effecteurs connectés, etc] via un « Air Combat Cloud », qui fusionnera les données en temps réel. Ce qui suppose le recours à l’intelligence artificielle, au big data, aux interfaces homme-machine, etc.
Et cela pose des questions de nature éthique et juridique auxquelles le groupe d’experts installé par Airbus et l’institut Fraunhofer-Gesellschaft se propose de répondre.
« Le SCAF représente un grand pas en avant à bien des égards. Il s’agit du plus grand programme de défense européen pour les décennies à venir, qui favorisera la collaboration entre les nations partenaires. Avec le SCAF, nous allons intensifier nos efforts pour développer les nouvelles technologies feront partie de ce système de systèmes de sixième génération », a souligne Dirk Hoke, le Pdg d’Airbus Defense and Space. « Cela ouvre de nouvelles opportunités en matière de politique de sécurité et contribue à renforcer le rôle de l’Europe dans le monde. Mais nous devons également relever des défis éthiques et juridiques », a-t-il estimé.
« Le SCAF est le programme de défense européen le plus vaste et le plus ambitieux sur le plan technologique. Une question essentielle à laquelle nous essaierons de répondre avec ce groupe d’experts est de savoir comment nous assurer qu’un tel système réponde aux besoins des missions du 21e siècle à l’échelle mondiale tout en garanrissant un contrôle total humain à tout moment et en toutes circonstances », a abondé le professeur Reimund Neugebauer, le président de l’institut Fraunhofer. « Pour la première fois dans l’histoire de l’Allemagne, un projet de défense majeur s’accompagne dès le départ d’un débat intellectuel sur la mise en œuvre de principes éthiques et juridiques de base », a-t-il ajouté.
Étant donné que le SCAF est un projet européen, il aurait été sans doute judicieux d’élargir cette réflexion sur ses enjeux éthiques et juridiques à des experts français [autres que travaillant chez Airbus] et espagnols… En outre, si les ministères allemands de la Défense et des Affaires étrangères sont associés à cette démarche, ce n’est pas le cas de leurs homologues français et espagnol.
En revanche, s’agissant des aspects opérationnels, la discussion entre les forces aériennes des trois pays partenaires se poursuit.
Ainsi, le 7 mai, les généraux Philippe Lavigne, Javier Salto et Ingo Gerhartz, respectivement chefs d’état-major des armées de l’air française, espagnole et allemande, ont tenu une réunion par vidéoconférence pour « s’accorder sur les critères d’évaluation opérationnels qui permettront de sélectionner les meilleures combinaisons possibles d’avions de combat futurs et de drones en appui, dont les résultats sont attendus pour mi-2021 » [terme prévu de l’étude conceptuelle], indique le ministère des Armées.
En outre, cette réunion a permis de se mettre d’accord sur une « compréhension commune des besoins de connectivité pour le combat collaboratif aérien » ainsi que la création d’un groupe de travail trilatéral qui aura à « identifier les périodes où les programmes nationaux peuvent s’ajuster, afin d’y intégrer les besoins de connectivité – toujours identifiés collectivement – en vue de l’arrivée du SCAF et son approche native de système de systèmes. »
Airbus succombe à une mode pour paraître plus clean que les autres. Confier les forces aériennes à l’intelligence artificielle est le plus grand leurre de notre époque. L’IA appliquée à la défense va coûter un argent fou et le but d’Airbus c’est de faire du business pour les actionnaires. Non seulement les systèmes ne seront pas au point et en état de « combat proving » dans 40 ans au mieux mais, en plus, les systèmes de contre mesures et de brouillage auront tellement évolués qu’ils ne seront pas efficients dans les faits. Je terminerai en disant que l’histoire a malheureusement prouvée qu’il n’y a pas d’éthique possible dans la guerre car personne n’a jamais empêché l’homme de la faire au cours des âges.
Si des milieux d’influence de la gauche allemande veulent nous imposer unilatéralement des équipements militaires « politiquement corrects », alors il va falloir se tourner vers nos fabricants nationaux et très rapidement. Et ça tombe bien car on n’en manque pas.
L’IA va coûter un argent de fou car comme tout produit de luxe, ça sert à faire rêver. L’IA, c’est ce que l’on appel dans le conseil un mot valise. Quand on voit que le client ne sait pas ce qu’il veut on lance un mot valise (IA, Big Data, micro-service, etc.) et on attend la réaction. On écoute et trie ce qu’il dit, puis on ouvre la valise et là, c’est l’effet wouah, on a l’outil qui répond à votre besoin.
90% de ce que l’on trouve en production sous le terme IA, c’est de la statistique classique, ensuite il y a un peu de réseau de neurone et quelques autres algo de trie atypiques. Le plus gros du boulot (80% de l’effort) c’est la collecte et le nettoyage de données, l’algo c’est 1% de l’effort et ensuit il reste à qualifier/interpréter le résultat et c’est là qu’est l’intelligence, dans la tête du développeur.
Donc on reviens à la question de base, c’est quoi le besoin des armées? Quand un client nous annonce la techno à utiliser, qu’il a un budget énorme et que ça va prendre du temps, le commerce à des étoiles dans les yeux et les techos partent en courant car on a tout les ingrédient pour que ça dure…. longtemps…
« combat proven » plutôt que « combat proving »
on peut tout aussi bien dire en français, puisque notre langue est vivante, « éprouvé au combat »
cette mode de l’anglais partout …
Je vous rejoins dans votre analyse. A l’heure ou certains ne parlent que d’identité, de racines, etc… ils en oublient leur propre langue que les étranger maîtrisent aujourd’hui mieux que nous.
Cela souligne une certaine soumission aux anglo-saxon et aux USA qui exercent eux un impérialisme multiformes sans scrupules. C’est déjà dans l’affirmation de soi que l’on renforce sa résilience. Tout ceci n’est pas anodin. Sur certains magasines militaires destinées à un public français ils existent des publicités écrites entièrement en anglais et sans traduction au mépris de la loi.
(désolé pour le hors sujet, ça me tiens trop à coeur).
@lolo65
Oui , mais voyez , non seulement certains anglicismes font bien , autorité , rendent le discours sérieux , mais pour certains ils permettent de brouiller les pistes ……..
Par exemple , quiconque a eu dans sa vie un lecteur CD un peu évolué , sait parfaitement ce que signifie la fonction « RANDOM » que nous traduirons par LECTURE ALÉATOIRE ………
En médecine , il n’ est pas question de lecture ; un essai « randomisé » est en fait un essai effectué « à l’ aveuglette » ………..
Mais si vous présentez ça comme ça , le pauvre couillon inculte qui n’ a plus assez de temps pour réfléchir , en gros celui qui ne peut plus se construire une réflexion et un libre-arbitre soit celui qui n’ est plus en capacité de construire par lui-même sa propre argumentation , celui qui n’ a plus une vision du monde tel qu’ il est qui soit la plus honnête possible par manque de clefs mais plutôt conditionnée par une sorte de « rééducation » du style « voici la bonne façon de penser » , ce qui bien évidemment dispense d’ une compréhension globale qui ne va donc plus de soi ………
Ce pauvre couillon précité risque donc de prendre peur au point de ne plus avoir confiance en la poule aux œufs d’ or qu’ est devenue la médecine dite moderne et seule reconnue comme ayant jamais été efficace , et ça , ça va pas du tout le faire ………..
Donc , plutôt que de traduire « essais réalisés au hasard , à l’ aventure , à l’ aveuglette » , « on » préfèrera : essais randomisés …………..
Eh oui , ça passe beaucoup mieux , forcément !
Mais quoi qu’ il en soit , dans le fond , de mon point de vue , vous avez entièrement raison donc je vous suis ! 🙂
L’IA n’est pas du tout un luxe. C’est une nécessité pour demain, pas du tout irréalisable comme on le fantasme parfois. Il ne s’agit pas de confier les forces aériennes à l’IA, mais plutôt d’intégrer une nouvelle composante IA au sein de celles-ci, ce qui permettrait d’augmenter la sophistication des tactiques de combats aériens. Il faut plus voir cela comme une augmentation d’informations dont dispose les officiers, et une complémentarité et inter-connectivité accrue dans les airs, que comme des robots remplaçants les humains. N’oublions pas que la chose militaire a toujours été un puissant moteur pour la recherche, car permettant le long terme, et réciproquement que les inventions technologiques n’ont de cesse de changer la manière dont les hommes font la guerre. Ce que j’ajouterais simplement, ce n’est pas la première fois que je le dis, c’est que pendant que les Français s’écharpent sur l’utilité réelle de l’IA pour les avions, les Allemands eux, dont les politiques sont de meilleurs scientifiques que les politiques Français, ont tout de suite compris qu’ils pouvaient nous rouler en nous laissant penser qu’on avait le leadership sur le SCAF tandis que ce sont eux qui façonnent le système de combat IA: la vraie valeur ajoutée de ce programme et des combats militaires du XXIème siècle. Pendant que nous fabriquons un simple avion, les Allemands s’occupent de la tactique et du software et imposeront demain, par ce biais, leur culture militaire, à commencer ici par l’éthique. Il serait temps que la France développe en parallèle son propre système de combats, si elle ne veut pas voir sa culture militaire phagocytée dans quelques décennies.
>> En outre, si les ministères allemands de la Défense et des Affaires étrangères sont associés à cette démarche, ce n’est pas le cas de leurs homologues français et espagnol.
C’est bien. Quand on n’arrive pas à avoir le leadership on trouve quand même le moyen de f… la m…
Je suis maintenant pleinement rassuré. Je sais qu’on perdra la prochaine « éthiquement ».
… et en réfléchissant 30 secondes je pense que c’est surtout un moyen pour les allemands de s’auto autoriser un droit d’ingérence.
Pour des raisons « éthiques » je veux être au courant de tout et d’autoriser ou refuser telle ou telle chose … bref reprendre la main sur les axes stratégiques du projet.
On pourrait leur montrer notre doigt du milieu ??
vu tous ces programmes gérés par une Intelligence Artificielle, l’avenir est aux « combattants en jeans baskets ou sandales »(M.Goya je crois) . Pas de radio, pas de téléphone portable, pas de « tablettes » et le « milicien » augmentera sa résilience.
Il va falloir sacrément protéger les centrales électriques et leurs réseaux, ainsi que les centrales de serveurs, objectifs prioritaires certainement des spetsnaz et autres affidés. Du travail pour la Réserve DOT. Quelle réserve….??
Il n’y a pas de réserve, c’est absent de l’idéologie politique qui nous sert de management du troupeau :
https://theatrum-belli.com/covid-19-reserves-mystique-de-la-levee-en-masse-et-impreparation-des-elites-plaidoyer-pour-lorganisation-de-reserves-civiles-et-militaires-face-aux-crises-a-venir/
Les réformes structurelles vont toujours vers « faire plus avec moins » :
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2020/01/de-la-reforme-dans-les-armees.html
Le SCAF pour l’instant n’est qu’un projet :
https://www.areion24.news/2020/05/08/lintegration-humains-systemes-pour-le-scaf/
« d’élargir cette réflexion sur ses enjeux éthiques et juridiques »
Houlala…..
Si quelqu’un peut m’expliquer le pourquoi du comment de cette phrase dans un programme d’avion de combat je suis preneur.
Le programme est même pas pleinement défini que les allemands se demandent déjà comment le limité et de leur côté évidemment. L’idée est pas forcément mauvaise mais venant des allemands je vois déjà les avions tirer des fleures …
ben voila, l eviction des francais commence…. meme pas traduit en francais, de tte facon y sont trop con pour comprendre…!
Un comité d’éthique… Soit un nouveau gadget pour juristes… Et créé unilatéralement, de surcroît, sans concertation avec les autres partenaires européens. Et puis la question n’est pas là. Il faudrait un projet clair, commun, fiable et surtout, auquel on accorderait le bénéfice d’une certaine urgence, afin de combler le retard technologique que l’Europe se paie face au F-35 et au F-22. Mais non, on va palabrer à nouveau, discuter du sexe des anges. Ce n’était déjà pas évident du point de vue des choix militaires et technologiques, mais si l’on ajoute l’éthique et, pourquoi pas, la philosophie, ce sera encore pire que la saga Eurofighter : on est parti pour 20 ou 30 ans de discussions, histoire de se laisser dépasser une seconde fois. Tout cela confirme que non-seulement l’Europe (UE), mais la Posteurope (l’Europe civilisationnelle qui n’est plus) ne sombre plus seulement dans la décadence mais dans la déchéance la plus complète. Il suffit de voir la panique suscitée par une grosse grippe pour connaître le niveau réel de notre force morale : hurler à l’apocalypse pour une centaine de milliers de décès sur 500 millions d’habitants (aussi triste cela soit-il) est assez révélateur. Peur des attentats, peur de la criminalité, peur du climat, peur du virus, peur du chômage, peur, peur, peur… Mais cette peur panique récurrente, plus une bonne dose d’incompétence des élites, a provoqué un séisme économique dont nous ne commençons seulement qu’à deviner toute l’ampleur. Un peu de sang froid et de stoïcisme auraient permis de limiter la casse. Mais voilà, nous n’en sommes plus capables. A croire que les comités d’éthique, le thé et les parties de bridge conviennent mieux à cette vieille chose tremblante qu’est l’Europe qu’un avion de combat du futur… Il faudrait dès lors passer du futur simple au conditionnel passé.
Même si cela peut prêter à sourire car nous ne sommes en guerre permanente, les allemands savent très bien travailler ces sujets pour apaiser leur (notre) conscience. Finalement va-t-on pouvoir avec eux supprimer des menaces de façon éthique, car à un algorithme automatique. L’algorithme prendra-t-il en compte le fait que le servant d’un système A2AD est marié et père de 4 enfants, ne trompant pas sa femme, ayant une licence de droit, et renoncera-t-il après une enquête expresse durant le tir à base recherche dans nos BdD et reconnaissance faciale, et détermination du niveau calculé d’agressivité envers nos compatriotes à effectuer un tir létal et donc à faire exploser la munition au bon moment. That is the question !
Ne serait ce pas simplement un moyen pour Aribus de légitimer auprès des responsables politiques allemands que le projet est viable et conforme aux règles allemandes. Je vois ça plutôt comme un groupe lobbyiste qui a pour but de favoriser le processus du scaf auprès des politiques allemands. Ça ne me surprend pas au il n y ait que des allemands puisque c est l Allemagne qui ralentit tout.
Ce qui m étonne en revanche c est la présence d une théologue dans le groupe
C’est aussi ce que je pense. AIRBUS goûte peu des délires pacifistes d’une partie de la classe politique allemande.
Ni en espagnol, ni en français….
En gros les allemands discutent entre eux des restrictions d’utilisation du SCAF, qu’à travers leur Bundestag, ils ne manqueront pas de nous imposer!!!
J’espère que les gouvernements Espagnol et Français, vont expliquer aux Allemands que s’ils peuvent se passer de nous pour mettre en place l’éthique à suivre pour utiliser ce matos.. (donc nous imposer la ou la non vente de l’avion), ils peuvent aussi se passer de nous pour le faire… ce projet. D’autant qu’en ce qui concerne les Espagnols, ils ne doivent pas êtres pressés de remettre le couvert version EF2000.
Bordel de dieu, la guerre n’a rien d’éthique !
Ouille… Je redoute le pire.
« L’air combat cloud » …
Magnifique schéma, qui fait penser aux représentations de l’IDS des années 80.
Fusion de données ( c’est à dire images IR, radar, données GPS…) entre drones et avions en temps réel, cela peut-être utile évidement.
Mais j’espère qu’ils ne finirons pas par construire une usine à gaz ingérable.
Les américains ont essuyé les plâtres de « l’avion numérique » en se rendant compte qu’ils avaient parfois été trop loin.
Espérons que le budget de ce « système de systèmes » ne siphonnera pas trop le budget du nombre d’avions prévu (déjà qu’il n’y en aura pas beaucoup…).
Du côté de chez Dassault on peut deviner qu’on y regardera à deux fois avant de se lancer dans cette aventure européenne et qu’un plan B se mettra également en place…..
J’espère parce que ce projet me paraît mal embarqué depuis le début.
TKMS serait en pourparlers avec Fincantieri.
https://www.reuters.com/article/us-thyssenkrupp-fincantieri-m-a-exclusiv/exclusive-thyssenkrupp-fincantieri-in-talks-to-form-warship-champion-source-idUSKBN22P23E
Peut-être, à terme,une alliance Naval-TKMS-Fincantieri?.Naval avait souhaité une alliance avec les Allemands,avant de se rabattre sur les Italiens.Difficile vu le patriotisme des constructeurs allemands,mais pas impossible vu la mauvaise passe qu’ils traversent.
@ Auguste
Les industriels de l’armement allemands y sont fortement encouragés :
https://www.meta-defense.fr/2020/04/17/les-3-chantiers-navals-de-defense-allemands-sunissent-pour-faire-face-aux-enjeux-nationaux-et-internationaux-a-venir/
Pour TKMS, votre information est bonne.
https://www.letelegramme.fr/economie/naval-militaire-rapprochements-confirmes-en-allemagne-14-05-2020-12552415.php
Sachez, Monsieur,que mes infos sont toujours bonnes…..sauf quand je me fais avoir par manque de rigueur.Ce qui m’arrive trop souvent.
L’alliance avec Fincantieri est la seule façon de survivre pour TKMS qui n’entend pas que son activité soit menacée par Naval Group. Le rapprochement TKMS avec Naviris (alliance Fincantieri / Naval Group) est plus qu’improbable sauf à se répartir de façon très distincte les segments sous-marins côtiers (TKMS/Fincantieri) et océaniques (Naval Group) alors qu’il y a recouvrement de gamme (Scorpène). Une tentative similaire est à prévoir entre TKMS et SAAB Bochum Si ces 2 opérations se réalisent ceci revient à considérer que les approches maritimes nordique et méditerranéenne de l’Europe
seront traitées par ces 2 alliances qui,à terme n’en feront plus qu’une. Naval Group va avoir du mal à éviter ce scénario. Dans ce sens, la décision concernant l’acquisition de sous-marins par les Pays-Bas va être très instructive. Le grand exclu de ce jeu de Monopoly sera sans conteste Navantia qui va regretter d’avoir lâcher en son temps DCNS
Le plus simple c’est de ne pas faire la guerre. Encore une usine à gaz. Nous allons finir par adorer les British et leur pragmatisme..
Ne pas faire la guerre !!! Mais vous n’y pensez pas … « la plus belle expérience que peut vivre un homme, c’est la bataille » avait déclaré le général Paton, fou de guerre.
Et puis préparer, et finalement faire la guerre, c’est beaucoup plus simple que faire la paix ; et le chef d’état major a dit que cela rapporte. Mais où est le problème ?
Je vois aussi plus ça comme du lobbying d’Airbus auprès des casses bonbons du parlement allemand, histoire de leur montrer que le scaf est un programme parfaitement éthique de maintien de la paix uniquement…
Airbus me semble t il s’est quand même attribuée une sacrée part du gâteau, il a tout intérêt à ce que le scaf aille à son terme.
Un petit récapitulatif sur les opérations de projection aérienne de l’armée française :
https://www.diploweb.com/Cartes-Comparaison-entre-le-nombre-et-la-duree-cumulee-des-operations-de-projection-aerienne.html
En bref, dans tout le système SCAF, pas de robot volant qui décide tout seul de tuer sans opérateur humain derrière.
Pas besoin de comité d’éthique pour ça (qui sera, du coup, juste un audit ayant droit de regard partout).
Il suffit d’édicter la règle comme un principe de conception du système, les ingénieurs ne sont pas des crétins.
Ah le décadent occidental se cherche déjà des excuses pour ses futures armes qui risquent de tuer des gens. Ça doit bien rigoler chez les chinois et islamiste
Question naïve.
Quelques lampes à arc électrique, ou poste à souder de chez casto dans ce champs de bataille ne gêneraient-ils pas un peu les transmissions de ce merveilleux ensemble technologique ?
Le SCAF rappelle la ‘guerre des étoiles’ de Reagan, à une différence près : le projet de Reagan avait pour finalité de pousser la relance des armements à un niveau tel que cela ruinera l’URSS, ce qui fut fait …
Une bombe a effet électro-magnétique, de longs rubans de carbone sur les lignes à haute tension, et de tout cela il ne reste rien …
Cette nouvelle éthique sous contrôle allemand est un moyen simple et ‘moral’ de prendre le contrôle sur un projet international.
HA HA HA HA ! 😀
Ça commence à devenir rigolo ………..
M’ enfin très honnêtement , je ris , certes , mais plutôt très jaune …………….
Allô , @Vivo ?
Mon jaune ami , qu’ en penses-tu ? 😉
Bof !… En soit, c’est un non évènement ce Comité d’éthique, où ce groupe d’experts débattra intellectuellement sur la mise en œuvre des principes éthiques et juridiques de base sur la mise en œuvre de ce projet militaire majeur. Il sera juste force de proposition en somme… Les plus durs à convaincre sur les utilisations d’une arme étant…les allemands !… Pas étonnant que ce groupe soit de cette nationalité.
A noter, que tous les membres de ce comité participent aux travaux à titre bénévole et s’engagent uniquement « en leur âme et conscience ».
Un site web a même été créé : http://www.fcas-forum.eu, ces experts voulant garantir un maximum de transparence sur leurs travaux.
Les allemands nous imposeront leur éthique car il ne faut pas oublier que le deuxième pays d’Europe à vouloir faire la guerre avec des fleurs est…. l’Espagne. Les dirigeants hispaniques suivront donc les délires des bobos allemands. Nous serons seuls face à eux…. préparez vous, le SCAF fera avant tout de la reco.
Cette démarche est peu critiquable mais peut se révéler extrêmement dangereuse pour le contenu in fine du SCAF et de son utilisation de mon point de vue. Les russes et autres chinois ne s’embarrasseront pas de telles problématiques, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas couvrir le sujet. Le tout est que tout ceci n’entrave pas la configurabilité offensive du futur système. Autrement dit, qu’il y ait des gardes fous que l’on sache paramétrer au besoin en s’assurant que toutes les configurations soient parfaitement opérationnelles et sans que cela devienne une usine à gaz type F35. Chaque pays contributeur doit pouvoir utiliser ce système comme il le désire sans subir les contraintes non techniques d’un autre acteur. L’étendu de son usage doit rester sous contrôle politique du pays acteur. Pour ce qui est de l’export, c’est à discuter. Conclusion, si la France ne souhaite pas être entravée par des considérations de ce comité d’éthique allemand, c’est son droit et elle doit pouvoir passer outre sans contraintes dictées par l’Allemagne. J’espère que nos politiques sauront défendre cette ligne et faire en sorte qu’elle soit traduite efficacement sur le plan technique. Pour l’instant, je trouve que madame Parly fait du bon travail. Souhaitons que cela continue ainsi. Sinon, mieux vaut le faire nous même ; pour la dette, supprimer l’article du traité de Lisbonne qui nous oblige à emprunter auprès des banques privés. Tant pis si cela en fâche un certain nombre. C’est une question de souveraineté absolue !